28 décembre 2010

X-mas things



Alors que Lesage se plaignait de la fainéantise du Père Noël, que Benjo nous faisait part de sa liste d'idées cadeau à poser négligemment sous le sapin vert, je ne demandais au vieux du Pôle Nord que quelques one times pour l'année prochaine. Là, vous pensez que je vais vous dire que c'est arrivé, que j'ai ship un tournoi sur le net. Hé bien, vous auriez... tort. Rien de tout ça ne m'est arrivé. Je continue mon bankroll builder sur winamax (promis, le best of des mains zarb' sera bientôt posté) en CG HU NL5, assorti de quelques tournois où, décidément, j'ai l'impression de ne pas évoluer sur la même planète que mes adversaires. Mais pas de cela dans ce post. À Noël, j'ai reçu un joli cadeau poker consistant en un all-inclusive pour un tournoi live de mon choix (y a un montant limite, hein, on va pas se taper un EPT quand même) à disputer en compagnie de mon frère. Nous étions déjà allé à Vienne ensemble pour le DSO d'octobre, voilà qu'on va pouvoir remettre ça en 2011 (d'ailleurs, Père Noël, ça serait bien que tu me "one-time" à ce moment-là). Cool. Très cool. J'aime ces petits voyages à l'étranger, qui ne durent pas plus de trois ou quatre jours. J'aime me balader dans une ville que je ne connais pas, galérer à trouver le train, le bus, la correspondance pour me rendre à la poker room,... J'aime me dire que si je ne suis dans cette ville, ce n'est que pour y jouer au poker. Que je ne mes erais pas déplacé sinon. Que je n'aurais certainement jamais vu les trois statues, les deux palais et la cathédrale si je n'avais jamais joué à ce jeu... Je me réjouis de découvrir un nouvel endroit, même si c'est en France, même si j'aurais voulu retourner à Dublin, mais que je peux pas.

Sinon, sous le sapin, j'ai reçu, entre autres bouteilles de pinard, une... machette (!); si, si, je vous jure. Me voilà prêt en cas d'invasion zombie. Et en parlant de zombie, dernièrement, j'ai maté la première saison de "The walking deads", série US diffusée cet automne chez l'oncle Sam. Énormément efficace. Un délice, mais seulement 6 épisodes pour cette première volée. Du coup, si tu sais pas quoi mater, ou offrir, ou acheter en remplacement du cadeau de mémé, check ça : 




En parlant de cadeau à offrir, ou à remplacer, y a aussi Jamie Cullum. Ce mec est un génie. Multi-instrumentiste, il nous a livré trois albums que je ne me lasse pas d'écouter, entre jazz et pop. Ne paniquez pas ! Je dis ça, parce que souvent, quand on dit jazz, ça fait fuir les gens. Je ne suis pas un spécialiste du genre, j'apprends juste un peu à connaître grâce à ma dame. Mais ce Jamie Cullum, wow, c'est bon. Pour info, c'est lui qui avait écrit la BO du film "Gran Torino" de Clint (en haut dans cet article. Je sais, c'est le blues...). Bref, il mérite vraiment une écoute, dans le casque, en shovant ses 12 dernières blinds avec 7-8 au bouton à la bulle d'un 100€...

24 décembre 2010

Bankroll builder II, le retour

  
Après avoir buildé à partir de 49$ sur PS.com (voir précédents billets), j'avais décidé de bougé ma bankroll pour aller jouer sur un site qui me donnait un bon rakeback (sur OnGame). Mais l'autre jour, revirement de situation, je reçois un mail de winamax.fr qui me dit que j'ai un bonus de premier dépôt (50€) encore valide deux mois... Retour sur le site que j'avais quitté pour cause de tiltage profond et ouverture de la caisse. 0€, mouais. Je réfléchis et c'est un vrai cas de conscience. Le niveau en STT et MTT low-stakes de wina m'a fait tilter plus d'une fois et je sais pas si c'est une bonne idée de retenter le coup. À moins que... À moins que je ne me concentre sur le CG, que je trouve une nouvelle variante où je prends du plaisir et que je joue peu de S-MTT... Ok, c'est l'occasion de tenter un nouveau bankroll builder. Je dépose 60€ et ce sera le CG HU NL5 pour débuter. À nouveau, et bien que non spécialiste de CG, ce n'est pas une gestion de BR ad hoc, mais, encore une fois, je pense que mon edge à cette limite peut compenser le peu de réserve. 3,1k hands plus tard, voilà le graphe :



Et les stats de base :

Si quelqu'un qui me lit est spécialiste de HU CG, je suis preneur d'un commentaire sur ces stats. Je sais pas trop me situer en HU. Dérogeant à ma règle de base de ne jouer que très peu de S-MTT sur la room, je me suis inscrit sur plusieurs de ces épreuves, pour lesquelles je suis en négatif pour l'instant. Le niveau sur les SNG XMAS à 2€ frôle le débilisme et sur les MTT jusqu'à 10€, je dois avouer que je n'ai pas encore trouvé les adaptations nécessaires. J'ai pu joué un 50€ (ticket gagné sur un 2€+), et je m'attendais à une hausse significative de niveau. Ben non. J'ai certes pas optimisé certaines mains, joué comme un pied certaines autres, mais... wow... faut le voir pour le croire. Je ressortirai les replays du "best of" des mains de tarés un de ces quatre si j'en ai l'occasion. En attendant, joyeuses fêtes de fin d'année à tous.

Ah, j'allais oublier le screen du compte :

18 décembre 2010

Slowrolled Poker Awards 2010

   
Aah, la fin de l’année et ses barbes blanches, ses sapins, ses grosses dindes… et ses awards ! Hé oui, à slowrolled, on n’est pas vraiment meilleurs que les autres, alors on vous a concocté nos « 2010 Poker Awards© » pour lesquels vous pouvez voter dès maintenant. Plusieurs catégories sont au programme, histoire de disséquer au mieux cette année poker (y compris une catégorie "blog"), avant de passer à la prochaine. À vous de choisir le joueur, le journaliste, le site et le forum de l’année, notamment. Aux urnes, citoyens !

À noter, pour nos lecteurs suisses, une extension spéciale Swiss Poker Awards, disponible ici. Les résultats seront publiés et commentés vers la mi-janvier.


 

17 décembre 2010

Cher Père Noël...

     
Cher Père Noël,

Chaque année, j'ai été sage, j'ai fais tout comme il faut et vous ne m'avez jamais offert ce one-time que je vous avais demandé il y a 4 ans. Vous m'en devez donc 4. Certes, j'ai gagné quelques tournois online, quelques SNG live, et fait quelques TF et places payées ici ou là. Mais jamais de quoi faire décoller ma BR. À chaque fois que j'en ai eu la possibilité, vous m'avez fait pencher du mauvais côté. Je ne vous en veux pas cependant. Je ne vous en veux pas pour le  vs  sur  qui me laisse sur le carreau au 555 (tournoi live à 500.- de buy-in), à 10 places de l'ITM, pour un pot qui fait 1,5 la moyenne. Je ne vous en veux pas non plus pour le  vs  vs  hier soir, à la bulle d'un 54$ SH. De même que je ne vous en veux pas pour tous ces flips et ces 70/30 perdus, alors que je pouvais viser la gagne en MTT; le  vs  sur  au Master, ou encore tous ces As à chaque fois que j'avais les rois à Dublin. Je ne vous en veux pas. Vous me devez donc 5 one-time (les quatre sus-mentionnés et celui de 2011) et de préférence, je les aimerais sur des tournois à 54$+, online pour trois d'entre eux, et les deux restants pour des events live, dont un DSO que je ne manquerai pas de faire en 2011. Tu me les dois Père Noël, merde pas...

...sinon, je bute la mère Noël et tous tes connards de lutins.

9 décembre 2010

Hey Hey My My

  
Les cas personnels ont une particularité bien chiante. C'est qu'ils sont... personnels. Par là, je veux dire qu'il est absolument impossible pour celui qui en prend connaissance de comprendre. On peut tout au plus s'approcher d'un semblant de compréhension, par similitude entre le cas présenté et notre propre expérience. Semblant de compréhension, parce que les émotions et les stimuli qui les déclenchent sont propres à chacun. Prenez l'exemple des "histoires vraies" dont se nourrissent les scénarios (et oui, on ne dit pas scénarii) de cinéma et les mauvaises maison d'édition. C'est pas parce que tu lis (ou vois) la vie d'une jeune fille enlevée, séquestrée, torturée et violée que tu vas ressentir ce qu'elle a ressenti. Tu seras triste, touché, ému, indigné, tu auras peut-être la rage, tu crieras pour que justice se fasse, tu pleureras, que sais-je. Mais jamais tu sauras ce qu'elle a ressenti. De même, tu sauras jamais ce que ça fait de gagner la coupe du monde de football, ni même de se faire expulser en finale, à moins que tu ne le vives toi-même. Et encore, tu ne sauras pas ce que ça fait. Tu sauras ce que ça fait sur toi. Tu pourras être content pour un pote, ta copine, ta femme quand une bonne nouvelle leur arrive, mais jamais tu seras aussi content qu'eux. Ça sera différent.

Il n'y a pas de règle générale en matière d'émotions. Pourtant elles sont omniprésentes et, souvent, se rappellent à nous au point de nous obnubiler (tilt, quand tu noous tiens). Passons. Comme disent les Anglosaxons, the point is que ça ne rime à rien de raconter ses états d'esprit, ses émotions, liés au jeu, sur un blog poker. Nos lecteurs, comme nos amis d'ailleurs, pourront, par compassion ou par attitude politiquement correcte, nous soutenir, mais ils ne comprendront pas, tout simplement parce qu'ils ne l'ont pas vécu. Un bad beat, c'est des maths. C'est la science, Trente bad beat, pareil. Tout le monde peut comprendre ça. Mais, face à ces trente bad beat, toi, tu seras triste, ou résigné, ou tu vas vite oublier; alors que toi, tu vas tilter et spew ta bankroll ou libérer ta rage et péter la gueule à ton écran. Nous ne sommes pas égaux devant les émotions. C'est pour ça, entre beaucoup d'autres choses, que c'est chiant d'en faire part. Ça ne rime à rien, ça veut donc dire que ça ne sert à rien de l'écrire sur son .com ? Non, justement. L'écriture, le fait de jeter ça à la face du monde, peut soulager. C'est chiant, mais ça sort et ça fait un peu de bien. L'exutoire par les mots, voilà un concept bien intéressant. Je ne vous demande donc pas de comprendre. J'aurais pu mettre 457 replays de mains plus ou moins intéressantes, vous raconter mes tournois, les calls de ouf des vilains et tout ce genre de trucs bien nuls qui constituent la base de ce qu'il y a de plus vils dans cette mode qui consiste à entrer dans la vie privée des gens (parce qu'ils sont assez cons pour vous en donner l'accès) pour se délecter d'un voyeurisme autorisé. Non, pas de replays, pas de hand history, juste une phrase, qu'il fallait que je matérialise :


J'en ai marre de ce jeu, il me casse les couilles.

29 novembre 2010

R.I.P. Lieutenant Frank Drebin

  
Le lieutenant Frank Drebin est mort hier. Ou plutôt Leslie Nielsen est mort hier. Et comme j'adorais cet amuseur publique, hommage :









Et perso, la scène qui m'a fait le plus marrer durant la fin de mon adolescence (bon, ok, je déconne, ça me fait toujours marrer maintenant, à mort):

25 novembre 2010

oh, la jolie bankroll !

  
La dernière fois que j'ai parlé de la progression de ma roll, je vous montrais 271$. Entre-temps, j'ai chuté jusqu'à 122$, connaissant un énorme swing en HU (impossible d'en gagner plus de 1/4) auquel j'ai fait face, impuissant. Suite aujourd'hui des aventures du bankroll builder que je suis devenu suite à une période de tilt. Rappel en trois mots (sans imparfait du subjonctif) : 49$ de départ, des SNG HU à 11$ pour monter, puis gestion de bankroll plus "conforme" par la suite. Quand je dis conforme, c'est quand même pas dans les règles de l'art. Par exemple, pour le HU, je m'autorise à jouer à des plus hauts buy in que la norme. Par contre, pour les STT, les SNG 2-3-5 tables et les MTT (surtout MTT HU, en fait), je reste à une règle de 25-30 buy-in de bankroll pour pouvoir reg. 

Enfin, j'essaie, j'ai merdé une-deux (en fait, plus) fois en jouant le MTT HU à 22$ de 20H45. Sans réussite, même si c'est un aquarium assez profond. Bref, le format que je joue le plus pour monter des dollars est les 6-handed STT turbo qui sont une vraie mine d'or. Je suis devenu un régulier des tournoi HU qui ont lieu toutes les heures à XXH15 (5.5$+5$ de bounty, limités à 256 joueurs). Bref, étonnamment je me tiens bien, je tilte pas (trop) et j'arrive à trouver du plaisir à jouer des petits buy-in. Bon, ceci expliquant cela, j'ai une tonne de boulot de rédaction de travaux de séminaire d'histoire et mes sessions sont plus rares...  Mais meilleures. La preuve ?


Pas mal, non ? Il convient encore d'ajouter 50$ à ce montant, qui est le total du stellar reward que je vais prendre dans 90 VPP. Je vais garder les 6-max turbo au programme, en passant à 13$ de bi, je garde par contre les MTT HU du quart. Je me lancerai pas encore dans le grind à fond de MTT, la variance et le field sont définitivement trop grands, on dirait un jour de solde aux putes. Bref, je continue mon builder vers l'infini et au-delà. Au moins.


21 novembre 2010

Everything's in its place

       
L'affaire Ali Tekingamcak, lire par ailleurs, aura au moins réussi à quelque chose. Outre le fait, mais, à moins que l'on vive au pays de Bisounours, qui n'est pas étonnant, qu'il y a des tricheurs dans le monde du poker de haut niveau, elle met en lumière les "journalistes-bloggers" qui gravitent de plus en plus autour des tournois internationaux. Quand le poker a explosé, de nombreux médias spécialisés se sont formés. Puis d'autres, et encore à l'heure actuelle, leur ont emboîté le pas. Normal. Partout où y a du pognon à se faire, on retrouve les mêmes. Là où le bât blesse, c'est que pas mal d'organisateurs de tournois, en quête de reconnaissance médiatique, ont commencé à distribuer des accrèd' à qui en faisaient la demande. Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvé avec des tournois couverts par une horde de "journalistes-bloggers". Jusque-là, c'est plutôt bien. Mais, partant du principe qu'il y a des débiles profonds dans tous les domaines, il y en a aussi chez les newcomers. En jetant un oeil noir sur les journalistes, l'affaire Ali va rendre service au monde du poker. Les organisateurs sont de plus en plus regardant sur le travail des personnes qui demandent l'autorisation d'être présents sur place. Pas regardant sur la qualité dudit travail, mais sur le bienfondé du site/blog pour lequel ils oeuvrent. Car, si la plupart des journalistes sont très professionnels -et ceux-là n'auront jamais de problèmes; leur travail est preuve de leur qualité-, ce n'est pas le cas de certains amateurs en quête de reconnaissance personnelle qui serpentent dans les travées des EPT ou autres. L'affaire Ali, c'est la fin de l'Âge d'Or des accréditations-presse dans les tournois internationaux. Et c'est franchement pas un mal. En même temps, c'est pas parce que t'as un blog sur le foot qu'on te file un pass pour le finale de la Coupe de France.


Autrement, ailleurs :

- Salut, ça va ? - Ouais, pas mal. Je stagne dans mon bankroll builder. Tombé à 128$, je suis remonté à 190$, mais je suis bien loin des 271$ que j'affichais il y a peu. Bon, le point positif, c'est que je suis toujours un joueur gagnant, même en partant de 47$. Les HU, c'est bien, mais le risque de tilt est plus grand et peu faire plus mal. Et, tu vois, comme je suis pas le mec le plus coldblood que je connaisse, ben ça peut faire des dégâts. Mais bon, je gère. Tranquillement, je vais mettre un frein ces deux prochaines semaines, peut-être quelques sessions très courte, mais ces travaux de séminaires n'attendront pas, il faut que je les booste. - Rrrzzrzzzzz....

11 novembre 2010

Bankroll Builder (2)

  
Ahlalala, mes amis, on peut dire que je reviens de loin. Toujours en train de tenter de construire une bankroll selon des règles, comment dire, un peu spéciales, en tout cas pour le départ, j'ai connu un downswing assez sévère. Même carrément burné. Tombé à 90$ de bankroll, après vous avoir montré un magnifique 250+$ l'autre jour, je mixe mes jeux et ça se passe pas très bien en Head's up, je décide alors de mixer avec des SNG à 6.5$ turbo que je lose comme une vieille chaussette rouge et jaune à petit pois. Donc, je chute. Et là, je prends la décision du siècle (sic), je joue un head's up à 34.5$ ! Avouez qu'en terme de gestion de portefeuille, ça tient plus du Kerviel que du petit écureuil. Bon, je le gagne, ça me redonne le moral pour grinder. Je recommence mes SNG HU 11.5$, avec environ 12 buy-in (ce qui ne me fit pas peur, j'avais start avec <5 bi) et je grinde, je grinde, je grinde. Et regrinde. Je me permets quelques HU MTT, mais j'échoue toujours proche de la bulle, comme ce putain de 22$ d'aujourd'hui dans lequel je perds sur un call plus que douteux de mon opponent. Qui finit par toucher un turn magique (comme Paris). Et vu qu'il me couvrait de 15$, ben tchao. 33è, pour 32 payés.

- Bon, c'est pas tout ça. Tu veux des stats ?
- Ouaiiiiis !....
- Ok.

En sit'n go, c'est pas top :


En head's up, c'est mieux :


(1) : si tu veux, là, je run good.

Et la BR :


Bon, ça va, faut pas que je fasse la nouille. Ou l'âne. Ou les deux. C'est pas gagné. En vérité, je parierai pas une poignée de clous rouillés sur moi, là.

PS: non, j'ai pas oublié la meuf à poil, mais là, elle a droit à des vacances aussi. 
PPS: N'oubliez pas de faire un tour sur slowrolled. Merci.
PPPS: Ici, deux liens surprises, pour les courageux : lien 1 et lien 2.

10 novembre 2010

On fait pas d'omelettes sans casser des oeufs

  
Quand je prends un bad beat, ces temps, je regarde cette vidéo de Duhamel (futur vainqueur du Main Event) dans une main qui l'oppose à Matt Affleck, alors qu'ils ne sont plus que quinze dans l'épreuve. Vu les enjeux, ça me calme un peu. Bon, à la turn, on est à 1/5 et Matt prendra 500'000$, mais le pauvre; il joue parfaitement ses as pour faire le max de jetons et le ciel lui tombe sur la tête. On dit que pour gagner un tournoi, il faut gagner des flips à un moment donné; et les 80/20 ? 


8 novembre 2010

Bankroll Builder (1)



C'est officiel, je tente un bankroll builder. Vers l'infini et au-delà, en partant de 49.07$ (en fait, ce chiffre un peu farfelu est venu de la conversion euros-dollars sur PS.com. J'ai versé 35€ après un week-end de tilt). Sans vouloir revenir en détail sur le petit jeu auquel je me livre, voilà le résumé des points principaux:

a) assumant que j'ai un edge pour les SNG HU low et mid stakes, j'ai géré ma BR de façon extrêmement agressive au départ (<5 buy-in);
b) dans un premier temps, je ne joue que des SNG HU 11.5$, puis je mixe avec des SNG 9-18-45-180 joueurs en pratiquant un BR management un peu plus proche du raisonnable;
c) c'est pas un challenge, je veux juste "faire comme tout le monde" une fois, moi qui n'ai jamais monté de BR et qui suis une pive en management de portemonnaie.

J'ai commencé le 2 novembre dernier et, je touche du bois, ça se passe pas trop mal. Je suis monté tranquille jusqu'à 200$, en ne jouant que des HU. À partir de là, j'ai commencé à stagner, puis à downswing légèrement. Je me suis alors changé les idées en faisant quelques STT à 6.5$ et des SNG-MTT 18-45-180 joueurs (sans grand succès sur ces derniers, faut dire). Ça m'a permis de repartir gentiment vers le haut, mais surtout de renouer avec les cash in. C'est bizarre, j'ai remarqué un truc : alors que le week-end devrait être un jour béni pour le poker online, il m'y est totalement impossible de gagner mes HU de manière rentable. Je sais pas trop, mais pour moi, c'est la fête du slip, alors que lorsque je me tape les regs de la semaine, ça se passe plutôt bien (d'ailleurs, je crois que je vais apprendre le Russe, tellement y a des joueurs de ce pays en semaine sur les tables de HU SNG. Juste pour apprendre à dire :"mais t'es un fish!" ou "ton bled, là, c'est à côté de donkville ?"). Une question de plus à résoudre.




Au niveau BR, ça donne ça :

  

Pour les head's up, ça donne ça :



Pour les SNG, ça donne ça :

Et pour les branleurs, ça donne ça :


Have a nice week, pourvu que ça dur.

4 novembre 2010

Poker Duel

    
J'ai tilté grave le week-end dernier. Du coup, comme d'hab', je me suis remis en question. Et discuté avec d'autres joueurs de poker de mon entourage. Je cherchais, après deux jours de pause, le moyen de remonter une bankroll de manière assez safe, sans déposer une tonne de dollars. D'où la discussion avec certains joueurs proches. C'était constructif parce qu'ils connaissent mon niveau et ça rend les conseils plus pertinents que ceux d'un coach payé à prix d'or. J'ai écouté attentivement les théories d'un joueur en particulier, un de ceux que j'ai entendu dire cent fois "c'est hyper facile, online, de monter une BR de 1000-2000$ en partant de rien, je le fais en deux semaines" ou "les steps, c'est trop easy jusqu'au 5, du free money". C'est le même qui me disait il y a peu encore "les SNG HU jusqu'au midstakes, c'est une machine à imprimer les billets". Bref, c'est ce mec qu'il fallait que j'écoute. Ses conseils ? Les sit'n go HU, obv. Il me fait pas de thèses sur comment les jouer, juste sur la gestion (agressive) de la BR de départ et comment mixer ensuite les jeux au fur et à mesure de la grimpette. Un jeu d'enfant, surtout quand il me lâche : "bon, quand t'es à 1'000$, faut quand même pas jouer les HU 100$". J'y étais déjà.

Motivé comme jamais, je ma lance à la pêche aux fishes avec, au programme, des HU pour monter tranquille, puis des STT et SNG deux et trois tables. Je suis frais comme un Justin Bieber au réveil et lance Pokerstars. Un dépôt de 49.07$ (putain de conversion) plus tard, je lance simultanément deux SNG HU 11$.
  

J'en gagne un, deux, en perds un. La routine, quoi. Le problème, c'est que je commence à me prendre tôle sur tôle dès le 10è environ. Je chute, gentiment mais sûrement, comme le fera le PSG en Ligue 1 cette année. 16$ de BR ! Y a un truc qui cloche. Réflexion, avant de tilt à nouveau. N'ai-je pas le niveau ? Franchement possible, mais mon ego n'acceptera jamais cette conclusion... Bon, pense, pense, pense. La solution finira par s'imposer d'elle-même : il fallait que j'arrête de multitabler ces HU, pour pouvoir porter toute mon attention sur chaque coup joué. Je lance un 11$, je le gagne. Agressivement, je tente le (quasi) full bankroll sur un 23$ (22+1$; turbo; mieux pour battre le rake) que je gagne. C'est bon, c'est parti, je me repose. Le lendemain, j'attaque sur les 11+0.5$ turbo, une table à la fois. Depuis, ma BR monte, tranquillement.

Un peu de stats :

53 HU joués | 30V-23D | 57% de victoires | + 73.75$

le point rouge, c'est quand je me casse la gueule...

Ma BR grimpe, j'en suis content. Par contre, je ne suis pas content du pourcentage de victoire, mais je devrais pouvoir l'améliorer avec, notamment ma résolution de ne jouer qu'une seule table à la fois. Qui vivra, verra, comme on dit. J'espère le plus vite possible passer la barre des 200$, pour pouvoir commencer à être régulier sur les 23$ et les SNG-MTT 22$. Je ne veux pas faire de challenge, le but est vraiment de revenir aux sources de ce que j'aime dans ce jeu, c'est-à-dire la réflexion, tout en sortant de l'usine à grind 58 tables simultanément pour un ROI de 15% sur les SNG à 3.2$.

Pourquoi  je vous raconte tout ça ? Ben... J'sais. Bonne question. Peut-être parce que je ne tilte plus, tiens.
    

Un HU, choupinet ?
Update 5.11 :


1 novembre 2010

J'ai besoin d'un psy

  

Tout fout le camp. J'en veux pour preuve ces deux infos qui m'ont secoué cette semaine. Premièrement, Sony a annoncé l'arrêt de la production de son mythique walkman. C'est ensuite Panasonic qui décide de mettre au placard ses platines MK2. Oui, c'est comme ça. Après le Commodore 64 et l'Amiga 500, ce sont deux autres fleurons de ma jeunesse que disparaissent aujourd'hui. C'est comme ça, mais ça me fout le blues. Il sera bientôt temps de ranger les gens comme moi. Qu'est-ce qu'on veut, les jeunes aujourd'hui préférent se palucher sur facebook en écoutant de la merde dans leur Ipod. M'enfin, faut faire avec son temps, quoi. Niveau poker, je suis en plein tilt. J'ai spew tout ce que j'avais dans mes différentes bankroll, à grands coups de SNG HU 11$ et 22$ (ou en euros sur winamax.fr). Le mal s'est développé en moi, par dose homéopathique de bad beats, comme souvent. Impossible de le stopper. Je l'ai laissé faire. Et m'envahir. Mais faut quand même qu'on m'explique des choses. 

Visiblement, les mecs qu'ont écrit des bouquins n'ont jamais joué sur un site en .FR...

27 octobre 2010

Maîtres chanteurs et apprentissage

    
PartyPoker semble avoir plutôt bien réussi sa conquête du marché français. Il faut dire que la room roastbeef n'en est pas à son coup d'essai en matière de saloperie de tout genre. En effet, sa gestion du logiciel .COM avait déjà fait jaser à l'époque à cause de ça :
    
"Hi Pierre Yves,
It’s been a while since we saw you at PartyPoker.com. We’ve made some big changes while you were away.
We’ve listened to our players and as a result now have fantastic new tables, a more generous loyalty programme as well as bigger and better tournaments worth $10 million guaranteed each month. What’s more, you can now choose Canadian dollars as your account currency. Visit your Party Account to find out more.
Keeping your account active couldn’t be easier! All you have to do is log in to Party Poker and play 1 raked hand and or any MTT or STT.
As you’ve not used your account recently, we wanted to remind you that after six months of inactivity we charge an administration fee of 5 Euros each month. The first charge will be deducted in 15 days.
Make sure you aren’t charged: just buy in with as little as 50 cents and play one raked hand at our limit micro-limit tables."
 
Ouais, grosso modo, si tu reviens pas, on te pique 5 euros chaque mois sur ton compte dès le septième mois d'inactivité. Voleurs, maîtres chanteurs ! Bon, depuis ce mail, je n'ai pas remis les pieds sur la room et mon compte a été débité des quelques centimes y restants. Maintenant qu'il est à zéro, je sais pas comment il vont me piquer de la tune... Bref, tout ça pour dire que les méthodes de PartyPoker sont loin d'être élégantes, vous me suivez ?

introspection

La semaine dernière, j'ai été interviewé par Olivier sur son excellent blog (brag, brag, brag) et ce fut une expérience très sympathique. C'est vrai que depuis que j'ai lancé slowrolled, c'est plutôt moi qui interviewe les gens, alors ça m'a changé. Le lien avec le pourquoi de ce billet y est aussi relatif: c'est en lisant un article chez Olivier (Et toi, comment tu bosses ton poker ?) qu'un gros TILT a résonné dans mon cerveau de trentenaire : ça faisait un paie que je n'avais pas, à proprement parlé, bossé mon jeu. Moi qui était un dévoreur de bouquins et de magasines à mes débuts (ma bibliothèque compte pléthore de titres, dont je ne suis certes pas fier de tous : les Harrington, les Gordon, Poker Cadillac, Ace on  the River, Poker Power, Kill Elky, Poker Mindset, Vaincre son pire ennemi au poker, Joueur Né, Poker Pro, Poker : passer pro, Killer Poker, Les secrets des professionnels (...), Poker Tells, Le Poker au-delà du hasard, etc.), je n'avais pour ainsi dire plus pris le temps de me pencher sur les aspects techniques du poker pour améliorer mon jeu. Du coup, gros chambardement et passage à l'acte : création d'un compte sur Limpers (que je vais update en premium pour les vidéos), pillage dans les règles de l'art des vidéos coaching de Deucescracked, postage sur divers forums de mains à problèmes et dépoussiérage de ma bibliothèque poker. C'est assez évident, lorsque l'on veut progresser, d'entreprendre régulièrement ce genre de démarche, mais ça m'était un peu sorti de la tête depuis quelques mois avec slowrolled et tout. Je décide donc de bosser en premier lieu mon jeu en cash game; assorti de la création d'un compte sur une room ongame m'offrant 40% de rakeback (intéressés me contacter). Au programme : correction de leaks dans mon jeu, surtout en terme d'optimisation de value (je joue beaucoup plus en MTT avec un style small ball, du coup je perds quelques dollars à chaque bet en CG) pour commencer. Ce serait également pas trop moche si je recevais le don de gestion de bankroll aussi, mais là j'en demande trop certainement.

Pour finir, voilà une main qui m'a posé problème au DSO de Vienne, lors du side event :

Là, je dois avouer qu'elle me turlupine depuis plus de 10 jours cette main... On est au DSO Side Event de Vienne, 300€ de buy in, 190 joueurs, 20k, 40 minutes. À ma table, trois Hongrois dont deux nuls-passifs (bonne nouvelle), un Autrichien déjà short stack (il lui reste 4000), un p'tit vieux au fancy play, un Suisse que je connais pour l'avoir déjà joué, 3 randoms très discrets. Arrive la main, fin du level one (25-50):

Je suis au bouton (en blinds, j'ai les deux Hongrois nuls), je reçois

Un des joueurs discrets en MP ouvre 150, suivi du 3è Hongrois, en MP+1. Papy fold, CO (le Suisse) fold, je décide de raise 550. Les deux Hongrois nuls fold, discret fold, seul le 3è Hongrois call.

Flop :

Mon nouvel ami donkbet 700; je relance pour 2400. Il réfléchit, puis me sur-relance pour 6'800.

Que faites-vous ?

Info sur le Hongrois du coup : avait été très agressif pendant ce premier niveau; il m'a semblé avoir vu une accréd' presse à son cou.
   

24 octobre 2010

Ceci n'est pas du poker

   


Pourquoi ? Dans quel but ?

Parfois, les états d'esprit ont juste besoin d'être matérialisés. Poker, not poker, who cares ? It's just a matter of shouting out loud sometimes. Kinda poetry. I think.
    

14 octobre 2010

Je pars à Vienne, saucisse !



Demain. Pour y jouer le DSO du coin. Enfin quand je dis ça, c'est pas tout à fait vrai. Si je pars bel et bien à Vienne demain aux aurores, je ne suis pas encore sûr de jouer le main event des DSO (500€, 60 minutes de level, 50k de départ). Entre bankroll famélique et envie à définir, il est possible et probable que je m'inscrive au side event à 330€, qui débute samedi et qui tiendra sur deux jours (20k, 40 minutes). Les deux structures sont belles, même si celle du main est un bonheur pour les amoureux du beau jeu (en fait, cette phrase est faite pour rassurer tous les mecs qui se persuadent qu'ils savent jouer... Ils espèrent pour une fois "ne pas tomber sur des fishs qui poussent avec 7-3off dans le premier niveau", alors qu'en fait, belle structure, veut juste dire qu'on aura le temps de se rapprocher de la distribution statistique "normale" des mains de départ, c'est tout... et peut-être permettre à une serrure de juste ITM.). Je balance entre coeur et raison, ayant déjà disputé ce tournoi cette année à Dublin (victoire de D8, tout le monde s'en souvient). On verra lorsque je poserai les pieds vendredi à midi au Montesino, qu'a pas l'air d'être l'endroit le plus dègue du monde

Sinon, dans la vraie vie, celle où on se fait ièch' à jouer online parce qu'on a pas d'amis en vrai -en plus, j'ai pas facebook-, je me fais défoncer sur toutes les tables où je pose mes fesses virtuelles. Des trucs de malade m'arrivent et de façon répétée. J'en arrive même au point où, lorsque je suis allin preflop et que je tiens jusqu'à la turn, de savoir que la river sera magique. Dans ma face. Je conçois que c'est normal, la variance, et caetera... Mais c'est pénible. Il est peut-être temps de m'excuser auprès des dieux du poker de ne pas avoir cru en l'épée en plastoque orange. Pardon.



Sinon, vous avez remarqué, surtout pour mes amis français, le nouveau petit logo Pokerstarsen tête de cet article ? Ils offrent aux bloggers un freeroll 5'000$ garantis, fin octobre. On verra si j'en suis, ça me motive pas tant que ça pour l'heure. Mais il se murmure que le vrai WBCOOP pourrait renaître de ses cendres en janvier 2011... Bonne nouvelle pour ceux qui peuvent encore jouer sur le .COM. PS a aussi mis sur pied les RCOOP (Regional... la suite vous connaissez), 11 épreuves réservées aux ressortissants de 13 parties du monde que Pokerstars a définies. Les Suisses, donc moi, joueront avec les Allemands, les Autrichiens et les Lichtenchteinois. Super. Mais les épreuves sont belles et les prix garantis intéressants. Rendez-vous en novembre pour cette série de tournois. D'ici là...

2 octobre 2010

De pokeribus

   
[C'est marrant, je suis pas venu depuis longtemps et le seul truc qui me vienne à l'esprit est de lâcher mon humeur contestataire...]

Quinte runner-runner, set contre overset à la rivière, flush miracle, gutshot qui touche.

Tu connais tout ça, hein ? Ben, c'est arrivé à un pote à moi aussi. Pas de bol. But that's poker, comme ils disent. En plus, c'est le mois d'octobre, l'automne et son blues terreux qui fait que DR Spades se pète la gueule, en tilt (d'ailleurs, j'aimerais bien, moi aussi, m'appeler "docteur", ça le fait pas mal). En général, quand on se remémore cette phrase ("that's poker"), c'est que les choses vont mal. Ou qu'on est résigné. Peut-être qu'on a joué comme une pive, pas grave, that's poker. Causalité externe. Bras qui tombent. Fatalisme. C'est pas de ma faute, c'est tous des fishes, ils chattent. Mouais, pourquoi pas...

 
On vous l'avait peut-être pas dit, mais le poker, c'est un jeu de merde. Impossible à maîtriser. Sa part de chance fait que des donks gagneront toujours plus que vous. Oui, oui, c'est prouvé. Mais bon, faut entretenir l'éco-système, alors il faut bien que les fishes se gavent de temps en temps. En MTT, la variance est telle qu'il est possible que vous n'en remporteriez jamais un sur des fields de 500+ joueurs. Si on prend l'exemple cité dans l'excellente chronique de kipik sur la variance, il est tout à fait possible de toujours merder à la bulle de l'ITM, ou de la tf, en perdant un coup pour lequel on est donné favori preflop. 

Mais parce qu'il est toujours possible que l'on gagne ces coups, on joue encore. 

Depuis Moneymaker, le poker est une usine à rêve qui marche plutôt bien. Même des joueurs médiocres en ont fait leur gagne-pain d'une manière ou d'une autre, c'est dire ! Le poker, pour en revenir à nos quintes runner-runner, c'est surtout de la frustration. Quand t'es en tilt et que tu te brokes, c'est souvent de ta faute et il faut savoir dealer avec ça. Certains, d'ailleurs te donnent des conseils psychologiques. Cool. Mais, même si Buddha pourrait être un nosebleed (très bon titre, monsieur), y a pas de quoi en faire une tartine, ou de s'extasier comme une minette prépubère devant cette crevette de Justin Bieber. Je préfère de loin Patrick Jane. Ou Gregory House (bon, c'est pas forcément vrai, parce que celui que je préfère, c'est Iron Man... euh...mmhh... non... Spiderman, plutôt... attends... non...). Bref, la gestion de la frustration apparaît comme une qualité indéniable chez tout joueur de poker qui veut durer un peu. Mais c'est pas donné à tout le monde. Alors, tu vas courir, ou soulever de la fonte, ou fumer un tarpé, ou aller aux putes, ou je ne sais quoi encore (évite la roulette russe, c'est EV-; si, si je te jure...) pour te redonner le moral. Pour recommencer de plus belle. Parce que tu es sûr que t'es meilleur que les autres. Ben ouais, c'est vrai quoi, un jour on te la donnera, ton heure de gloire.

Le poker, c'est un jeu de merde. C'est comme ça. Note, ça n'empêche pas qu'on l'aime, non. Pour diverses raisons : le défi stratégique, l'adrénaline, le pognon, que sais-je? Mais ça reste une source de pétage de plomb et de réclusion sociale (tu comprends toi, les mecs des forums quand ils parlent entre eux en pokero-anglo-français ? Même Live Poker a cru bon de faire une rubrique traduction, si ça, c'est pas une preuve...). Le poker, on aime ou on aime pas. Et quand on aime, on est mal.

Mais, vu que y aura toujours des pinces à table, l'espoir est permis. 

Un jour, je l'aurai, oh oui, je l'aurai.

Le week-end dernier, je suis allé aux France Poker Series de Divonne, faire le coverage pour slowrolled.

Et des pives, j'en ai vues.

16 septembre 2010

ouch !

Mais c'est quoi ce jeu de merde ?!?



Puis, peu après...




Et toi, t'en as pas marre de jouer à un jeu à la con ?

2 septembre 2010

J'aurais pu...

    
Ça faisait un p'tit moment, hein ? Ouais, je sais. Le problème, c'est que je savais pas trop quoi écrire. Ni raconter. Ça peut arriver, rien de grave. Au début, je me suis dit : "Ah, je vais raconter un ou l'autre de mes tournois online, avec des analyses de mains, des boards de ouf et des retournements de situation incroyables!", puis je me suis dit que non, que ça valait pas la peine, que, de toute façon, la blogosphère regorgeait d'articles de ce genre et que ça a jamais vraiment été mon truc. Alors, je me suis dit que je pourrais pondre un pamphlet relatant mes états d'âme. Que je déteste ce jeu plus d'une fois sur deux. Et que je l'adore le reste du temps (surtout quand on mec me boîte avec 72s pour une couleur, alors que j'ai flush max (oui, oui, ça arrive encore, live la semaine dernière) ), mais non, pas intéressant. Ou trop. À voir. Mais j'ai vraiment cru tenir l'idée du siècle quand je me suis convaincu à vous parler d'un truc dont je n'ai pas beaucoup causé dans ces lignes, ici. Ce truc, c'est slowrolled.com, le site que j'ai créé il y a quatre mois de ça et qui marche plutôt bien, malgré l'interdiction de jouer au poker en live qui frappe mon pays. J'aurais écrit qu'on a dû réagir, se diversifier, que je peux compter sur un collaborateur très précieux, Frux, qui n'hésite pas à payer de sa personne pour le bien du mag' lors de coverages à l'étranger (il est d'ailleurs à Cannes pour la finale du PPT, à suivre sur slowrolled, bien sûr). J'aurais pu dire que je suis assez fier de mon travail sur ce coup, même s'il reste énormément de choses à retravailler, à changer. J'aurais pu vous dire que l'aventure est géante, mais qu'elle ne rapporte rien et que le bénévolat montre de temps en temps ses limites. Mais non et re-non, pas vraiment le coeur à ça. J'aurais pu encore vous proposer un aperçu des activités récentes du web, avec une n-ième louange au blog de Benjo (que je n'ai de cesse à d'encenser...), une vidéo super poilante de publicité poker et les gros mots de Negreanu envers Duke. J'aurais pu. Dire que Kipik a pondu un article de premier plan sur la variance pour PokerNews (ce mec est parfois un génie; faut juste être régul' maintenant) et qu'il possède toujours un des premiers blog francophones à mon sens. J'aurais pu encore vous narrer mon parcours sur ces putains de steps pokerstars où, après avoir accumulé des tickets, je me prends bulle sur bulle de tickets supérieurs, pour ensuite tilter et balancer tout ce qui me restait en shove preflop. Mouais, ça, en fait, j'aurais peut-être pas pu.

J'aurais pu dire et faire tout ça, mais à la place, je vais vous dire que la saison 6 de Dr. House est top, que la nouvelle production Spielberg-Hanks, The Pacific, est magnifique. Et que j'ai terminé la meilleure lecture que j'ai fait depuis 10 ans. Au moins.



Le livre sans nom
envoyé par sonatine-editions. - Découvrez plus de vidéos créatives.

17 août 2010

Step Up !

    
De retour de vacances, je me suis lancé dans la quête effrénée des steps de Pokerstars afin de, pourquoi pas, me qualifier pour un EPT. Les steps, c'est drôle, pas cher (enfin, faudrait pas que cela le devienne) et ça peut rapporter gros. Je vais essayer de me hisser le plus haut possible sans trop bourse délier (en plus, on peut utiliser les tickets steps E pour entrer au sat' pour les FPS, miam...).Mission ardue, certes, mais loin d'être impossible. 

Mais les steps, c'est avant tout une grande guignolerie au niveau de vos adversaires... Jugez par vous-même:



À se demander si l'on joue au même jeu, non ? Franchement, y a des moments où je me dis que c'est grave... et c'était même pas un jour du week-end ! Autrement, y a encore un move génial qui se répète sur quasi toutes les tables, le donk bet pour info :




Update 18/8: Investissement actuel : 16.8 € (17.6-0.8); ticket : step A : 1; step B : 2; step C : 1.
Update 19/8: 19.70€ investis; tickets : A (0), B (1), C(1), D(1).
So far, so long...

25 juillet 2010

Uniikki

    
C'est l'été, on s'emmerde un peu à fondre au soleil, les choses tournent au ralenti, mais heureusement, en fouillant le web, on trouve des trucs plutôt rafraîchissant parfois. Je vous propose un p'tit voyage en Finlande, à la découverte de leurs rappers. Ben ouais, y a aussi des rappers en Finlande, qu'est-ce que vous croyez ? En fait, les Finlandais, ils sont comme les autres dans leurs clips, belles bagnoles, eazy girlz, bling-bling, gros bras et marcels... Sauf qu'ils sont tous tout Blancs. Ben ouais. Bref, ce clip, du groupe Pojat On Poikii le voilà :




Vous avez saisi le rapport au poker ? En même temps, c'était pas super dur, c'est écrit en gros sur l'écran au début du clip. Pas vu? Bon, y a un guest dans cette vidée et ce n'est autre que Ziigmund, aka Ilari Sahamies, un des plus grands gagnants en cash games high stakes online. Et comme si ça suffisait pas, hop, on fait vite un petit clip avec des potes. Il se fait pas chier, le Ilari, surtout que c'est pas le dernier pour faire la teuf'... Tellement que, cette année, il a séché les WSOP pour participer, je cite, à toutes les "summer parties" de son pays et visiter le plus grand strip club de Jo'burg, pendant la finale de la coupe du monde de football.

Et toi, ça te dirait d'être plus que gagnant en high stakes et de faire le balla dans des clips avec tes potes?

[edit : un petit screen avec le nom du sponsor de Ziigmund quand même. Ouais, parce qu'il s'est donné beaucoup de peine pour avoir une visibilité optimale dans le clip : ]



21 juillet 2010

All The Right Moves

    
Depuis l'avénement de winamax.fr, y a un truc qui est cool quand même, c'est leurs tournois deepstacks. Tout au long de la journée, on a la possibilité de jouer un MTT de qualité avec 20k de départ, pour des levels de 12 minutes. Sympa. Sauf quand leur soft plante en plein Xtra et que tu es, à ce moment, parmi les 30 meilleurs sur 500 restants. Bon, wam m'a remboursé le buy-in (10€), mais je dois avouer que je m'en cogne un peu. J'aurais préféré pouvoir continuer le tournoi et peut-être décroché un itm... Mais bon, voilà, j'oublie vite, et la structure de leurs deep vaut vraiment la peine. Surtout que c'est plein de nouveau clients français alléchés par les pubs TV de la bande à Bruel.

Alors voilà, j'aime les deeps de wam. 

Et j'ai failli en ship un aujourd'hui. 

super en forme en arrivant en tf...


Bon, le buy-in était que de 10€. Et je finis 3è. Sick.

16 juillet 2010

WSOP ME 2010: ma table finale de rêve


Beaucoup des joueurs que j'aurais aimé voir aller au bout sont maintenant en train de siroter un whisky au bar, ce qui ne m'empêche d'établir ma table finale rêvée :
  
1) Michael Mizrachi, aka The Grinder : le Ricain pas parfait, loin d'être lisse, qui a connu une année difficile, puisqu'il s'est broke au table de craps et face au fisc de son pays.
2) Johnny Loden et Theo Jorgensen : fallait bien un (ou des) Scandinave(s).
3) David Benyamine: parce qu'il est l'un des meilleurs en cash game et parce que c'est toujours cool de voir ce que nos amis Français vont en faire pendant les trois mois de pause qui séparent la table finale des éliminatoires.
4) Le ressortissant d'Oman, Meenaskshi: pour assister au boum du poker là-bas.
5) Un Irlandais random: parce qu'il sera bourré en table finale.
6) Le Russe Alexander Kostritsyn: parce qu'il en faut un qui parle pas anglais devant les caméras d'ESPN.
7) Un random américain redneck, appelons-le John Smith: c'est lui qui gagnera.
8 ) Dag Palovic: parce que 2010 est son année.
9) Phil Hellmuth : ah non.
So long, so far...

5 juillet 2010

L'ARJEL les a tuer



La photo ci-dessous témoigne d'une des actions les plus visibles entreprise par les joueurs réguliers du tout nouveau Pokerstars.fr. Dimanche 4 juillet, ils se sont effet donné rendez-vous afin de faire grève sur les tables du leader du marché mondial. Tout simplement. Pourquoi ? Pour protester contre le rake abusif que pratique le site sur ses tables réservées aux joueurs français. Pour comprendre, il faut revenir à la genèse de l'histoire. Lorsqu'il décide de régulariser le marché, l'État français impose un impôt de 2% sur chaque rake pratiqué par les rooms agréées. Ce qui se traduit sur tous les pots de cash game et les fees des tournois. Seulement voilà, Pokerstars avait promis de ne pas répercuter cette taxe sur les joueurs, ce qui, dans la réalité, n'a bien sûr pas été le cas. Ce qui donne des rakes de plus de 25% sur certains tournois (à petits buy-in)* et de 7% sur les cash game, avec une taille prise sur les pots joués preflop (ce qui est contraire dans les pratiques du milieu qui adhère, en général, au no flop, no drop)! Les autres opérateurs sont, en moyenne, moins gourmand dans la part qu'ils prélèvent aux joueurs, mais on ne se passe de Pokerstars comme ça. Alors, les joueurs, après avoir mené une véritable guerilla contre PS et l'ARJEL (mails collectifs de plainte, etc.), on décidé de se mettre en grève ce dimanche 4 juillet. De s'asseoir sur les tables du site et de ne pas jouer. Tout simplement.


*plus on monte dans les buy in, plus le pourcentage dur ake diminue. Toutefois, on arrive encore à un taux de 11,11% pour les tournois les plus chers.
Plus d'infos sur le rake des sites en .fr : wam-poker et club poker.

Le bonus
L'ouverture du marché des jeux d'argent, très controversée, vous l'aurez compris, en France aura au moins permis à nombre de créatifs de nous concocter quelques campagnes publicitaires dignes d'intérêt. Certes, la plupart sont classiques et font preuve d'une banalité affligeante, si ce n'est au niveau du traitement de l'image ou de la photographie. C'est le cas des deux films choisis par Pokerstars, le leader du marché mondial:

Il existe, bien sûr, la version pour attirer les fishettes dans les filets du géant:

(mais, dites-moi, ce serait pas Arnaud Mattern qui se fait défoncer par la belle Vanessa ?)
Winamax.fr a, pour sa part, opté pour un film à l'allégorie évidente:


Sans oublier qu'il fallait la petite frimousse coquine de Patrick pour vendre le poker en France. Mis à part le côté assez drôle du truc, on peut regretter que les créatifs n'aient pas trouvé mieux que de montrer des flingues et des katanas de toute sorte pour illustrer une "arme" au poker. On n'est pas prêt de sortir des clichés crasseux d'arrière-salle et de gangsters. Tant pis. Ou tant mieux. Je sais plus trop.
Pour terminer, un grop coup de coeur de slowrolled pour la campagne du PMU. Bon, ok, le PMU c'est les chevaux. Mais maintenant, c'est aussi les paris sportifs et le poker. Et c'est donne quoi des chevaux et des jockeys ouverts aux jeux d'argent en ligne? Ben ça:

Celle que vous avez sûrement tous déjà vu:



Mais c'est là que ça devient du lourd. Enjoy:







So far, so good...
[article originalement rédigé pour slowrolled.com]

20 juin 2010

sunday zoo

Quand je me décide à passer une longue soirée de poker online, je n'ai qu'un objectif en tête: commettre le moins d'erreurs possibles et, souvent, j'y arrive tant bien que mal (c'est vrai que des fois, quand c'est du côté "mal" que retombe la pièce, c'est un vrai festival du slip...). C'est évident, me direz-vous. Oui, et encore plus sur les fields vuvuzelesques des grands sites que sont PS et FT, parce que, si on n'en sortait que sur le talent, ce serait toujours Phill Hellmuth qui gagnerait.

Pas faire d'erreurs, c'est bien, mais ça suffit pas toujours. Le poker étant un jeu de chatte (tout le monde sait ça), il faut encore pouvoir compter sur un coup de pouce de dame chance pour se sortir de la marée humaine constituée des 12'987 participants de votre tournoi préféré à 3$. Heureusement, quand on n'a pas de bol, on peut encore compter sur la bêtise crasse de certains joueurs du dimanche (au sens propre du terme) pour entretenir notre stack. Énormément de missplay de la part de vos adversaires peuvent vous faire gagner facilement des jetons, parmi lesquels quelques moves super connus, comme le "shove pour info", classique parmi les classiques:

(si tu veux, le shove pour info, c'est quand t'as top paire et que tu es pas sûr de ton kicker; alors tu fais tapis, plus simple, clair, efficace).

Mais c'est pas tout. Parmi les moves les plus fous, on a le "je touche un flush à la rivière, je vais alors check-raise comme ça je ne serai payé/4bet que par ce qui me bat. Auquel cas,  je vais payer, of course. Sans compter que c'est un deepstack et qu'il faut que je double absolument dans les premiers niveaux."
[À noter, la présence de kipik à cette table du 11$ deep de PS]


Magnificent, isn't it?

Quand les donks du dimanche s'y mettent, on peut s'attendre à tout:



Pas de commentaires sur celle-là (c'est toujours le deep de PS...). Par contre, comme je l'ai dit avant, c'est toujours frustrant de ne pas pouvoir profiter de toutes leurs erreurs sans un coup de chance de temps en temps:



ou mieux encore :


Franchement, le poker, à défaut de me faire gagner plein de pognon, me fera au moins toujours rire. Et tilter. Enfin, surtout tilter, concernant les deux dernières mains. Je crois que ce jeu n'est pas fait pour moi. Même avec les ânes du dimanche. Go back touching yourself, bitches!

[pour la petite info, je terminerai sans gloire le 11$ deepstack à la 200è place. Sur 1663 donks au départ. Et Kipik...]

7 juin 2010

So cry me a fucking river, bitch !


[Inutile de me demander des nouvelles de mon challenge (voir article précédent), j'ai merdé. Ben ouais, comme si c'était une surprise... J'ai monté ma BR jusqu'aux alentours des 230$, à grands coups de sit'n go turbo à 3$, puis j'ai enchaîné une sale série (un downswing comme disent les spécialistes du Club Poker) et j'ai tilté. La suite? Bof... Des tournois à 22$, du cash game en NL50 et NL100, avec une réussite insolente. Bref, broke. Plus un rond, que dalle, zéro. Et Eiffel qui avait raison... Je n'ai pas tenu le coup.]
    
Le week-end dernier, j'ai renoué avec l'argent dans les MTT live à l'occasion d'une épreuve qui a réunit 65 joueurs, pour un buy-in de 100 CHF. Je termine 5è au terme d'un très beau tournoi durant lequel j'ai pu accueillir une de plus grosses livraisons de ma vie. Jugez plutôt. Vilain est cut off et chipleader du tournoi. Il est un peu plus jeune que moi, belle gueule et a l'air un peu arrogant. J'ai pu déceler par plusieurs fois des failles dans son jeu où il essaie de maintenir la table sous contrôle. Je suis le deuxième en stack de la table, 50k contre ses 75k. Niveau 800 - 1'600/100. Vilain relance 4'000. Je soulèves deux as, j'ai la position sur lui. Un coup d'oeil à gauche et je vois le small blind qui est short. Sachant que ce dernier peut balancer en squeeze, je just call mon vilain. Là, le plan foire, les deux blinds se couchent. Bon, tant pis. Le flop tombe A-6-4 rainbow. Vilain mise 7k. Je calle bien décidé à slowplay mon monstre jusqu'au bout. La turn est un 6 qui me donne full. Alors que je me demande comment rentabiliser l'histoire, vilain me bet 13k. Je réfléchis... prends mes jetons.. les relâche... les reprends et call. J'imagine un check-bet-fold à la river (une brique), mais mon héros du jour me demande combien je joue encore. Je lui réponds 29.5k, il dit "tapis!", je dis "call" avant qu'il n'ait eu le temps de prononcer le "i"... Et non, vous ne connaîtrez pas sa main, puisqu'il l'a muckée aussitôt... Hmmm, que c'était bon! Qui que vous soyez Monsieur, merci !

Ce tournoi m'a fait d'autant plus plaisir que, la semaine précédente, j'avais bust d'un tournoi à 500 CHF à la 23è place (12 payés) avec QQ contre AT sur un board T88xT au cours d'un coup qui me propulsait juste au-dessus de la moyenne si je le gagnais. Ouadafeuk auraient dit certains, je me suis contenté de mettre un coup de boule à une porte. Aïe. Ces putains de rivières...
  
Mais le pire dans ces histoires est que, vous l'avez certainement appris, la Suisse, qui était un pays merveilleux en terme de d'organisation de tournois de poker, vient d'interdire la tenue de ces derniers. Avec effet immédiat. Boum, pang, ping, dans ton cul. Je ne suis donc pas prêt de rejouer live, moi qui adorais ça... Que vais-je faire de mes trois soirs devenus ainsi libre?

saloperies de rivière