16 novembre 2011

Le joueur de poker

Avant tout, une mise au point. A priori, je ne vous aime pas et je me contrefous de savoir si vous m’aimez ou si vous allez apprécier ou pas ce que je vais pouvoir radoter à longueur d’article. -Laurent Sagalovitsch; You'll never hate alone

Ces paroles, que j'aurais pu faire miennes, sont celles de Laurent Sagalovitsch, écrivain français et un (très bon) tenancier de blog sur slate.fr. Si l'on s'intéresse à lui aujourd'hui, c'est que le bougre a commis, en octobre dernier, un article passionnant à propos des joueurs de poker. Extraits, et commentaires:

Les temps modernes ont accouché d’une nouvelle forme de charlots, j’ai nommé, les joueurs de poker. Professionnels, j’entends.

Il va sans dire que le véritable joueur de poker a rédigé, lors de ses années de formation, une thèse de troisième cycle sur “ Dostoïevski ou le prisme de la narration transcendantale mis à l’œuvre dans l’intertextualité structuraliste de Crime et Châtiment “, s’est encanaillé l’esprit avec la correspondance secrète et encore inédite entre Freud et Jung, avec Heidegger comme juge arbitre, et s’endort toutes les nuits en convoquant comme marchand de sables le fantôme de Nietzsche papotant avec celui de Lautréamont.

Les joueurs de poker d’aujourd’hui sont les joueurs d’échecs d’hier. Le cerveau en moins, les lunettes noires en plus. Déjà dit, je sais. Toute cette frime de pacotille lorsqu’ils découvrent leurs cartes, du bout de leurs doigts, avec la même intensité dans le regard que celui d’un chimpanzé qui croise son reflet dans un miroir déformé.

Le boum du poker et la déferlante médiatique qui en a suivi ne sont évidemment pas étrangers à la création du mythe du joueur de jeu de cartes. Des arrière-salles enfumées, de voyous dégénérés, les afficionados de poker se sont d'un seul coup vus promus au rang d'immenses intellectuels sportifs dont les capacités au raisonnement mathématiques n'ont d'égale que les talents anthropo-sociologiques.

C'est bon pour l'industrie, tout comme c'est bon, de temps en temps, de mettre en lumière un immense chattard remportant quelques millions de dollars américains. Bref, cette définition moderne du cowboy puant prêt à faire parler la poudre a le mérite de, outre celui d’anoblir la caste, d'entraîner d'étranges mutations comportementales dans l'appareil cérébral des professionnels.

Sans revenir sur le fond de l'article de Sagalovitsch, on a découvert que jouer au poker demandait des compétences que seul un être supérieur pouvait maîtriser. Probabilités, statistiques, PNL, psycho-linguistique, comportementalisme (quand ce n'est pas mentalisme), pour ne citer que les plus saillantes, sont devenus des compagnons de route fidèles pour le gambler professionnel. Au moins, il sait comment s'occuper quand il déprime, tout seul à l'aéroport en attendant l'avion.

Sauf que, au poker, il y a la chance. Tous les joueurs vous le diront, la chance influe énormément les résultats d'un joueur à court terme. À long terme, normalement, le talent et l'art du jeu prennent le dessus. Seulement, le hasard est capable de détruire en un clin d'oeil tous les plans alambiqués que seul l'esprit torturé d'un joueur de poker professionnel peut élaborer. Comme ça, pfiut ! Alors de là à se comparer à un joueur d'échecs, il y a un monde.

La vérité, c'est que très peu de joueurs professionnels possèdent des intellects supérieurs à la moyenne (même si certains, à l'image de M. Caro, peuvent être comparés à des chercheurs empiriques; bon, c'est pas pour rien non plus que son surnom est "the mad genius"). Ce serait plutôt le contraire. Par contre, ils ont sûrement du talent, talent que l'on pourrait à la limite qualifier d'artistique, mais sans plus. Ces gens-là montrent aussi des caractéristiques propres à la pratique du jeu; de la même façon que tout le monde ne peut jouer au Barca, tout le monde ne peut pas vivre des cartes. L'adoption de ce style de vie demande des dispositions d'esprit très, très particulières. Et peu communes. Dont certaines sont certes cérébrales, mais qui se situent tout de même bien loin d'un troisième cycle universitaire.

Pour finir, il serait bien mal vu de tenir les joueurs pour seuls responsables de cette image. Si certains d'entre eux entretiennent volontiers le cliché, d'autres n'ont jamais rien demandé à personne et subissent comme tout le monde cette construction culturo-médiatique (c'est pas leur faute, ils lisaient Schopenhauer. Sur leur Ipad, dans les chiottes du Rio.). À ce propos, on n'a jamais vu les vieux de la vieille (Brunson, Chan, Hellmuth et consorts) se réclamer de quoi que ce soit en matière de production intellectuelle. Autres temps, autres moeurs.

7 novembre 2011

Vieilles merdes ravagées

Ouais, bon, ok, désolé les gars (et la fille), je vous avais pas dit. Pas dit que ce week-end je sautais dans un avion, direction Wien-Vienne-Vienna, pour y jouer une manche des DSO de Chilipoker. C'est pas super grave non plus, vu que je ne me pointais plus trop par ici depuis un petit moment, mais je tenais à vous le dire. L'honnêteté dans la communication entre les gens, ça paie. 

Le voyage se passe bien, pas de souci. L'avion prend plus d'une heure de retard au décollage, avant de céder pour un add-on de trois autres bons quarts d'heure au-dessus de la capitale autrichienne.Rien de sérieux au final, on se pose malgré le mauvais temps. Hôtel, douche, en route vers le Montesino pour s'inscrire pour le day 1B. Une pizza et une bouteille de rouge, servis par une très jolie serveuse, plus tard, retour au CardCasino pour tâter l'ambiance. Tout va bien, rien n'a changé depuis l'année passée. Je vous passe les détails de la soirée. Dodo, lever pas trop en forme pour l'event. Passer en revue  mes mains, les pots et tout ce chenis serait rebarbatif et un peu casse-couille, je vais donc laisser twitter le faire pour moi. Bien sûr, il manque nombre d'informations, mais bon, je m'en tape un peu.


Viens de perdre KK vs 44, dois fold river sur 84x8x. 25000. Super.
QT en 3bet qui passe, retour à... 20k.  

Il s'est passé un truc: blinds 200-400, AQ vs AK. 15k.
 
Ca sent le sapin, je vais pas passer le dinner break, imo.
300-600, KJs B. Raise CO 1.5k, je push 10.9k pour resteal. -l call et montre.. AK. FD au flop, pas de miracle. 1er early bust depuis 1912.
En souffrance tout le tournoi, je saute donc avant le dinner break. Pour la première fois depuis que je joue à ce jeu; dans un tournoi de cette structure, j'entends. Pas la fin du monde, certes, mais le reste du séjour sera du même accabit. CG NL200, Limit Stud 3-6, NL100, je perds tout, tout le temps et je souffre. Encore. C'était pas mon week-end, c'est sûr, mais au-delà du bad run, qui est loin d'être le premier, j'ai cessé de me faire des illusions sur le milieu et les gens qui le composent.

 Je ne veux en aucun plagier le par ailleurs très bon Lost Vegas (excepté les coquilles d'impressions), mais, là où je le rejoins, c'est sur le portrait des joueurs de poker live. Quoi soit d'accord, dudes, je sais qu'il y a des exceptions et je ne parle ici que de la faune du live. 

Avant, et pendant longtemps, j'aimais beaucoup cette ambiance de poker live. Cette dernière, avec tous ces joueurs réunis à la quête du Graal en tournoi ou, plus modestement, du gros coup en CG, m'attirait beaucoup. J'aimais traîner dans les travées, errant entre les tables, à la recherche d'un main intéressante, d'un commentaire drôle, d'un call douteux,... Je trouvais même que ça avait un côté noble, pour tout vous dire. Noblesse du jeu d'argent où les décisions prises n'ont rien de hasardeuses. Enfin, ça, c'est se que je croyais. Au début.

La vérité, c'est que j'en suis revenu de ce jeu (voir à ce sujet mon précédent billet). Mais là, c'est autre chose. L'ambiance, cette ambiance que je recherchais parfois, les joueurs,  les floors, tous, m'ont fait revenir les pieds sur terre et regarder ce bordel d'un oeil nouveau. Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu.

Des floors, venant quasiment ordonner aux joueurs de CG de donner des tips (ce ne fut pas mon cas, mais ce n'est pas pour autant que j'ai apprécié la manoeuvre), aux joueurs de tout bord, vieilles merdes ravagées, crevards en quête de reconnaissance gagnée à force de chatte, tout le microcosme de ce jeu de cartes me sort par le nez (et le cul, enfin dépend de ce que j'ai mangé et bu la veille). Du petit ventripotent chauve et sexiste au clochard en quête de beuh, en passant par les bites sur patte, les connards qui pensent que lâcher 100€ en CG leur donne le droit de vomir sur le personnel, et ceux qui sont capables de gambler sur des pots de 1200€ sans lâcher plus qu'un euro de tip (le genre à prendre une pute à 500$ par derrière, en lui parlant de ses as craqués, pour paraphraser McGuire -Lost Vegas) il n'y a rien à  sauver dans cette jungle. Sans compter que les mecs, ils arrivent pas à te sortir plus de trois mots sans y introduire les mots "as", "roi", "bad beat" ou "j'ai callé"... Overdose. Si l'enfer existe, il ressemble à ça. Sans aucun doute. Et pour le sens de l'humour, on repassera.

On est loin du parallèle entre joueurs de poker et d'échec. Entre nous, c'est le moment, parce que, faut pas déconner, ce n'est pas le même monde, mais si vous voulez le croire encore et encore.

Bref, j'en ai soupé de cette ambiance, mais surtout des gens. Oui, chers amis, il y a des exceptions et des gens biens là-dedans. Mais franchement, je les ai pas vus ce week-end. 

La morale de cette histoire est, outre qu'il est toujours difficile de trouver une chute rigolote quand on est à poil sans ses bottes (Renaud), est que je cesse toute activité en lien avec le poker right now. Comme je n'aime pas les contraintes, je me laisse le droit de recommencer en 2011. Pour autant que plaisir et envie soit de la partie. Je m'autoriserai sans doute ni certitude un peu d'online l'année prochaine, pour le plaisir que je dois retrouver, un-deux tournois live à l'étranger, une-deux parties entre amis, et j'insiste sur amis. Je ne ferme pas ce blog, je vais continuer à y écrire, mais de façon plus "autour du poker", à travers laquelle je détaillerai des expériences, des anecdotes, et livrerai quelques analyses sur mon vécu. Enfin, si j'ai le temps.

- Vider mes comptes PS et Moneybookers --> fait.
- Verser l'argent de ma BR live sur mon compte-courant --> fait.
Bonne chance les cocos.

Sinon, j'ai ouvert, il y a peu, un autre blog, plus généraliste, sur lequel je peux coucher tous mes délires. Peut-être que je posterai son adresse sur celui-ci, une fois. Ou pas.

23 août 2011

Psychanalyse

'Il est impossible d'ignorer dans quelle mesure la civilisation est fondée sur une renonciation à ses instincts.' -S. Freud

Hier, ou avant-hier, j'apprenais l'arrêt du blog d'Olivier. Je ne le connais pas IRL, mais j'ai beaucoup de sympathie pour ce blogger avec qui nous avons échangé quelque fois. Le fait est, au fil de ses billets successifs, qu'Olivier semble avoir peu à peu pris le chemin d'une réflexion profonde sur lui-même, sa vie, ses objectifs, ses désirs, son ambition.. et la suite à donner à sa pratique du poker, par extension. 

La grandeur d'esprit de tout homme (ou femme) réside dans la capacité de se remettre sans cesse en question. De se demander si ce que l'on fait est juste. Juste pour nous, dans le sens où cela répond à un désir ou nous permet de mieux se sentir dans sa vie d'homme (ou de femme). L'instinct et les émotions -même s'ils n'ont pas leur place à une table de poker- se manifestent tous les jours; le challenge réside dans leur identification, puis leur reconnaissance, avant de leur donner à manger. Ça peut faire mal, ça peut casser, mais c'est nécessaire, tôt ou tard. 

Le poker me lasse. Les sites de poker me lassent. Les news poker me lassent. Les émissions TV de poker me lassent. Les discussions de poker me lassent. Le monde et les gens du poker me lassent. J'ai pensé à arrêter ce blog. À arrêter slowrolled. J'y pense toujours. Il y a plus de chances que j'arrête le deuxième que le premier. Le blog, ce blog, n'est rien d'autre qu'un exutoire parce que j'adore écrire. J'adore écrire et écrire sur le poker, c'est facile. Cet aspect mis à part, le microcosme du poker, ses valeurs, sont dérisoires. Ce monde, que j'ai connu de loin, puis de près (pas trop non plus), rassemble en une seule entité tout ce que j'aime le moins chez l'être humain: la mise en valeur d'egos surdimensionnés, la mesquinerie, le mensonge ou encore le mercantilisme outrancier.

A contrario, et peut-être en contrepartie, il offre le rêve et une certaine idée de liberté. J'aime ce jeu, pour lui-même, même s'il me lasse. Aussi. Je ne vais pas arrêter de jouer. Surtout pas live. Surtout pas 'entre amis', surtout pas à l'étranger au moins une fois par année. Mais il est temps pour moi de remettre les choses à leur place. J'ai bouffé et re-bouffé du bouquin poker, des magazines, des vidéos, pour apprendre, mais la réalité du jeu m'a rattrapé, en tout cas dans la perspective du grindage. Le poker est un jeu à petite marge, à haute variance, dans lequel la chance est reine à court terme; je crois que je suis en train de l'accepter, de le reconnaître, et ça me tue. Il est temps de faire le deuil des illusions et de prendre le jeu pour ce que je veux qu'il me procure: du plaisir d'avoir 'bien joué', des montées d'adrénaline, un one-time par ci, par là, et le bonheur de pouvoir profiter, de temps à autre, d'un extra dans les finances du ménage. 

Je ne vais pas arrêter de jouer, je viens même de me mettre quasi exclusivement au CG PLO, espèce de bouffée d'oxygène dans ce monde où règne l'autoritaire THNL sur lequel tout le monde a un avis et possède un doctorat. Je me mettrai aussi au stud, plus tard, puis au HOSE et/ou HORSE. La variété est le sel de la vie. Mes menus THNL étaient bien fades. Le plaisir de la pratique du PLO met en lumière combien j'étais devenu 'insensible' au THNL; combien ce dernier ne me faisait plus 'vibrer'. Peut-être cela reviendra, peut-être pas. 

Cela ne reste qu'un problème de poker, un grain de sable inexistant dans la vie d'un homme.

Bravo Olivier pour ton blog qui a occupé, en son temps, une vraie place dans la blogosphère (génial ce terme, on devrait donner une médaille au mec qui l'a inventé); merci pour l'interview (j'ai pas retrouvé le lien, cherchez sur son blog. Ou pas.).


9 août 2011

La définition du bonheur


NL50 un pot 3bet preflop, oop, je check mes 2nd nuts et là, un instant rarissime... Le bonheur. L'ami fish a KJ.

Le bonheur au poker, c'est comme dans la vie. Ça fait un bien fou, mais c'est pas souvent. Vraiment pas.

12 juillet 2011

Commented no comments

Je vous avais laissés avec un billet fataliste et dénué de toutes explications. J'avais aussi exprimé, maladroitement, peut-être, à la lecture de certains commentaires, mon ras-le-bol paradoxal à affronter des fishes sur toutes les tables. Deux billets pas très jojos dans lesquels se reflétait mon désamour de ce jeu de merde. Mais voilà, le vent tourne. Ah non, je me trompe, le vent tourne, mais pas pour moi, comme l'on peut le voir sur cette magnifique dernière session en NL50.



Ce serait supportable, si c'était pas la même, à peu de chose près, que celle de hier. C'est comme ça. Tu sais, super blogger, moi aussi, j'aime les fishes quand il paie mon set avec FD, quand il paie ma TPTK avec ventrale, le tout all-in au flop. Enfin, je croyais. Le fish, chez moi, il repart avec mon pognon. Toujours. C'est comme ça, j'ai envie de vomir. J'arrête ce jeu, j'y crois plus. 
WTF...
Je reprendrai en août. 

Peut-être...

...on verra.

Peut-être que je vais cash out pour me payer un stage au camp musique.


[Ouais, je sais, les bad beats, le long terme, tout ça... Mais, please, STFU avec ces conneries.]

5 juillet 2011

Whine time

Attention, fellows, whine time !

Là, je vais me défouler. Session de 19 MTT's. Attention, je sortis le tracker... Les coups AI preflop :
KK vs TT (split),
KK vs AJ vs JJ (lost),
KK vs A7 (lost),
AK vs T8 (lost),
QQ vs AT (lost),
AK vs JJ (lost),
AA vs KQ (lost),
99 vs A5 (lost),
JJ vs J9 (lost),
QQ vs 88 vs 77 (lost),
TT vs A7 (lost)...

Voilà, je me sens pas mieux, je me dis que c'est juste un bon reflet de "Vis ma vie au poker...".

C'est tout, je sors.

À +, les gars (et la fille).

29 juin 2011

Rendez-moi les Ricains ! Bordel !

Autant le dire tout de suite, non, ça va pas mieux. À part un crouille (helvétisme inside) ITM sur un 22$ deepstack, rien n'est venu égayer mes sessions depuis la dernière dizaine de jours. Je break even sur mes sessions de sit'n go et je joue aux montagnes russes en CG, sans décoller vraiment. Les MTT ? Mouarf... Les MTT, quoi...

J'ai donc pas vraiment grand chose à dire, mais je vais profiter de cette non communication sur mes résultats pour disserter sur un phénomène né du black friday, ou le retour du poker ABC. Les Français connaissent bien ce genre de choses, puisque, avec l'entrée en vigueur de la loi que l'on va nommée ARJEL, ils ont vu des tonnes et des tonnes de débutants débarquer sur leur tables (à raison de 70-80 kilos par débutant mâle, un peu moins pour les débutantes femelles). Ce débarquement, fortement nourri par les pubs de l'épée en plastoque orange, a entraîné des conséquences sur le jeu des regs. Au niveau du cash game, les différentes limites s'en sortent encore pas trop mal, puisqu'elles sont surtout habitées par des wannabe regs qui veulent monter un BR. Certes, les visiteurs occasionnels vont et viennent, laissant ci et là quelques caves au plus grand bonheur des mecs qui attendent la gueule ouverte. En petites et moyennes limites, pas besoin d'être skillé à donf pour avoir sa part du gâteau. Jouer ABC suffit bien souvent. Là où la bât blesse, c'est quand on ne joue que des MTT et des SNG. Si l'on considère (1) la variance propre à ces formats, (2) la débilité intrinsèque des adorateurs de l'épée, venus spew 20, 30, 50 ou 100€ et (3) leur "inculture" poker, y a de quoi se broke et péter un câble.

Ou s'adapter. S'adapter veut dire, en tout cas en ce qui concerne les 10-50€ (même si j'ai vu des trucs horribles en 100+), oublier tout ce que l'on a engranger en terme d'expérience, de technique et de stratégie. S'adapter veut dire jouer, là aussi, un poker ABC, en tout cas dans les early stages de l'épreuve en question. Pas de 2 ou 3 barrels bluffs sur des boards impayables pour top ou second paire, moins de cbet si miss flop, pas de C/R avec air, une grosse résistance au donkbet et une grosse (aussi) paire de couilles pour payer le bet pot river en bluff du vilain. Parce que ça, le donk bet pot, il sait faire le fish ! 

Des bans entiers de poissons débiles sont venus squatter les plages françaises, je devrais m'en réjouir. Ben, j'y arrive pas. Mea culpa, c'est clair. Je ne suis pas en train de me plaindre ici de ces fields de mono-neurones, juste de mon incapacité chronique de revenir à des bases pokériennes simples. Rien ne sert de parler dans une langue que votre interlocuteur ne comprend pas; et c'est pourtant ce que je fais sur les tables de Winamax. Go tilt, go broke. Et c'est pas la première fois que j'essaie. 

Le pire, dans cette histoire, c'est que, pour moi qui ai le privilège de jouer encore sur les sites en .COM, le phénomène s'est étendu à Pokerstars, la seule room où j'évolue. Les Américains, dont le niveau au poker n'est plus à prouver, étant partis, il nous reste des hordes de joueurs venus de l'Est, quelques Ibères et autres Lusitaniens, des Germains et des Roastbeefs maniaques. Avec pour conséquence, là aussi, un nivellement par le bas du niveau de jeu . D'où nécessité d'adaptation. D'où poker ABC pour les SNG et MTT compris entre 11 et 55$. J'ai vu des hérésies sur PS, ces derniers temps, notamment au niveau technique pure. Des limps/calls en SNG avec 6bb au début du coup, des calls de 3bet preflop hors position avec des stacks inappropriés, genre 14bb et moins... Et pas de stop and go, non, juste un call pour "voir un flop avec 78", j'imagine, juste pour faire chier... Toi, t'es là, tout content de ton 3bet-je-veux-que-tu-shove-ou-fold-mec... Ben, non, lui, le mec, il calle. Il fait le truc le plus improbable du monde dans cette situation... Ou il paie deux barrels avec 44 sur un board KJ9-8-2... (Toi, t'as AQ, of course...)

Pour remettre les choses en place, quand tu touches, bien sûr, c'est le bonheur. C'est FedEx, UPS et Chronopost en même temps. Mais le reste du temps, tu peux oublier pour outplay tes adversaires. À nouveau, le long terme et toutes ses conneries feront que je serai gagnant sur ce field. Je suis un joueur gagnant (ouaiiiisssss !....). Mais je ne suis pas sûr d'arriver à retrouver un poker ABC pour triompher. 

Pis, ça m'emmerde, aussi, de jouer comme je jouais il y a 3 ans.

C'est un problème psychologique, c'est sûr. Il faut que je trouve la clé, parce là, je commence à devenir un végétarien du poker, je ne mange même plus de fishs.


Des fois, j'aimerais avoir la persévérance de Lesage :

Broke sur Winamax! J'ai dû redeposite... Mais je suis tenace: je vais bien finir pas trouver la manière de battre ces bancs de pescaille...

31 mai 2011

le poker, ça craint... et c'est pas le seul.

[avertissement: le billet est long, mais il vaut la peine, à la fin, je dis que je suis nul au poker...]

Nonodu74: aha, regarde chérie, il a relancé, je vais payer.
Sa femme: je sais que je connais pas grand chose au poker, mais 10 et 2, c'est pas super terrible comme cartes, non?
Nonodu74: l'important, c'est pas les cartes...
(flop: 742)
Nonodu74:  j'ai le deux, je mise, pot. Il me relance tapis... Il va voir, call! Il a deux valets...
(turn: 2)
Ouiiii ! tu vois chérie, l'important c'est pas les cartes!
Sa femme: Bravo, mon Nono, t'es le meilleur! -smuitch-

Another time, same place:

93shark93: paire de 10. Je suis en petite blinde, j'aurai la position après le flop. Call.
(flop: AK5)
hmm.. il a rien, ce fish, c'est sûr. Je mise. Quoi, il me relance ? Je paie, tu bluffes. 
(turn: 10)
merde, ça fait rentrer une quinte. Check. Il mise.. Je paie, je peux faire full.
(river: J)
je checke, trop dangereux. il checke aussi... Yes, il a As-Roi ! J't'ai niqué, mec.

Merci winamax, pour m'avoir permis de me mettre dans la peau de Nono et de Shark, alors qu'ils me faisaient des trucs soit horribles, soit que je ne comprenais pas. C'est d'ailleurs une constante sur cette room, je ne comprends rien. Rien au jeu, rien à ce que font mes adversaires, rien à la dynamique de la tables, rien de rien... Ça doit être culturel. Tout comme l'est certainement le 3bet shove 14'000 sur 50-100, après un raise à 400 (il y a deux aberrations dans cette phrase...). Bref, les MTT avec l'épée en plastoc orange, c'est pas facile, même les 100€.

En fait, je me suis bien défoulé dans le chat du "W" ces derniers jours. Toujours avec classe, faites-moi confiance. Mais bien défoulé quand même. Parce qu'on peut pas dire que je me fende la poire sur PS. CG, SNG, MTT, mon genou droit, ma cheville gauche, mon lave-vaisselle et le monde entier partent en couille. Vu l'influence que j'exerce dans les quatre derniers domaines, je vais disserter sur les trois premiers que je vais regrouper en un sujet (grand A, souligné en vert).

Je ne sais pas vraiment quand cela a commencé, ni comment. Mais je perds. Un paquet de pognon. Depuis 4-5 jours. Il y a, bien sûr, les mauvaises configs et les bad beats (point 1, souligné en vert). Nonodu74 et sharkdemes2 en savent quelque chose. Rien de bien extraordinaire, d'ailleurs je run sous l'EV. Mais, et c'est là que c'est grave, même en tenant compte de l'EV, je suis perdant en CG (-200$), toutes limites confondues, all-time. Bon, c'est vrai que ça a jamais été ma spécialité, mais je croyais m'être amélioré. J'ai même acheté l'ebook d'Artply, c'est pour dire. J'ai joué un gros volume sur mai, 6 tablant mes sessions la plupart du temps. Je suis revenu à quatre tables sur la fin, pour mieux me concentrer et réfléchir à tous les coups. J'ai tenu le cap un moment, puis... patacra... deux, trois bad, le tilt. Des calls à la con, des 4bet débiles, etc. 

Ça a toujours été un problème pour moi, le tilt. Mais là, il s'est insinué au plus profond de moi. Je souffre du tilt latent (point 2, souligné en vert), celui qui fait qu'on croit qu'il est pas là... et-qui-ressort-du-placard-comme-un-polichinelle-du-tiroir... euh, non... comme-un-renard-la-nuit-sur-une-route-de-campagne. Bref, celui qui fait que tu sais pas que t'es en tilt et, qu'en fait, tu dors avec, tu te réveilles avec. Fin du point 2.

Une des raisons qui fait que je perds depuis quelques jours, c'est, dernièrement, je l'espère, que je suis mauvais (point 3, souligné en vert). Des SNG à perte de vue sans un ITM, des MTT par poignée sans perf, une bankroll qui descend... Je n'ai pas revu mes hand history. Je n'ose pas. Mais la plus plausible des explications reste celle qu'on ne veut pas entendre: "t'es mauvais." Mouais. Je me force à le dire et à l'écrire, je suis mauvais. Du moins, sur les derniers jours. J'ai regardé aujourd'hui encore une vidéo de Clément Thumy (victoire dans le super tuesday, l'année dernière) qui m'a fait réfléchir à mes dernières sessions. Au final, le tableau se laisse à peine regarder.

EN MTT: des coups joués avec des mains inappropriées dans de mauvaises positions (dans de bonnes, parfois aussi), une tightitude-modèle quand il faut élargir le jeu, et vice-versa, plein de mauvais timing (pas vraiment de ma faute), la cagoule m'empêchant de réfléchir de manière objective, trop d'émotions dans le jeu... et au final, un jeu "à la reculette", empreint de pessisme et sans prise de risque aucune. À chaque main, je me demande quel set up je vais me prendre dans les dents... Du coup, je ne joue pas bien. Vraiment pas bien. Je suis devenu passif sur mes dernières sessions, laissant l'agressivité au vestiaire. Je suis mauvais.

En cash game: c'est un peu l'inverse, c'est la fête du slip. Trop large, trop agressif, trop nul. C'est fou le mal que j'ai à lâcher mes petites et grandes blinds. Et mes petites paires. Et mes suited connectors. Et mes one gapers, Et les autres. Bref, je suis mauvais là aussi.

La solution à tout ça ? Comme d'hab', une pause. Le plus dur sera de la respecter. Comme d'hab'.

15 mai 2011

L'âne et la nouille, le retour

Hahaha, qu'est-ce que je me suis fendu la poire ces derniers temps ! Bah, en fait, pas tant que ça. Ou plutôt si. J'sais plus... Bon, je vais essayer de remettre les choses en ordre. 

Ah oui, j'ai gagné un MTT, y a pas longtemps. Trompettes, flon flon, 'we are the champions': je suis à Wembley, sans avoir payé ma place, c'est cool. Quelques dissertations sur le bon usage à faire de ma nouvelle bankroll plus tard et c'est déjà le moment de remettre le bleu de travail. J'ai participé à très très peu de MTT depuis, en fait. Quelques tentatives, sans grand succès (ah, si, y a un petit truc: je ship un ticket à 215$ dans un sat 5$+R de 7stud HiLo; une autre de mes passions), mais la flamme avait disparue; aussi étonnant que cela puisse paraître. C'est un peu comme si ta Guiness avait passé un peu trop de temps à chauffer sur le bar ou que, après les terribles froideurs des soirées d'hiver, la chaleur accablante du mois de mai te faisait préférer la Corona à cette pauvre Stout noire, délaissée. Du coup, me fallait trouver un palliatif. 

Je retourne à mes sit'n go fifty50 en série, mais je ramasse un peu et mon ROI chute inexorablement* (les prémisses s'étaient déjà fait remarquer avant mon 'Wembley 66', ceci dit); je décide, après quelques tergiversations entre moi, de retourner m'asseoir aux tables de CG et de ne faire que ça. J'ai (plus que) la roll pour jouer en NL50, mais, à la lecture de stats sur mon tracker, et suivant une certaine volonté de faire les choses 'comme il faut' pour une fois, je me dis que ce serait dommage de s'installer à ce niveau sans avoir joué 10k hands en NL25. Mon tracker affiche 4.4k hands, tranquille, j'attaque, je grinde et voilà, j'arrive à la barre symbolique des 10'000 mains.


Super, tchouf-tchouf* (je sais l'échantillon est trop faible et le chiffre de 8.8 bb/100 est pas représentatif, mais je m'en tape, j'attaque la NL50) ! Donc voilà, je m'installe en NL50 sur 6 tables sur lesquelles je croise, de temps à autres, le célèbre (en tout cas dans un certain milieu) maxtamines. Les 5'000 premières mains se passent plutôt bien, +500$ en étant sous l'E, un bon vieux good run. En ce dimanche, catastrophe. 1'700 mains dont les deux tiers ont constitué un parcours standard: je perds un peu, je gagne un peu, ça déroule. Puis, la malédiction*

Le retour des setups, les rivières qui me font pleurer, puis, le tilt. Pourtant, je gérais bien, au début. Des 'hero pot control' au non moins 'hero fold', je pense endiguer la frustration, mais voilà... Coup sur coup, je perds deux quintes versus full. Une fois sur 7768xx face à 7-6 (standard, le mec joue bien le coup aussi) et l'autre sur un flop KQJ où j'ai AT. Les jetons partent au milieu, il a KQ, rivière K. Happens. Next hands. xQQ quand j'ai AQ en BvB, c'est cool, sauf que l'autre a KK et me donne son argent au flop. Turn K. Bon. On se marre déjà moins, commence à me coûter cher, ce dimanche.

Le reste ne sera qu'un remake du retour de l'âne. Ou de la nouille. Ou des deux. Je me suis mis à faire hi-han en cuisant dans un bouillon de légumes (et en perdant 1-2 caves de plus, obv). C'est fou, je pensais pas que je puisse si facilement retomber dans mes travers de jeune joueur (d'il y a 3-4 ans) et pourtant... Easy game.

Je stoppe l'hémorragie un peu quand, en soirée, on arrête de boire. Pas pour éviter d'être bourré, juste pour ne pas vomir.

6'700 mains en NL 50, +165$, 5.22 bb/100. Sick.

C'est marrant comme ce jeu peut te faire passer du restaurant 4 étoiles à l'asile psychiatrique en peu de temps, hein ? M'enfin, ce n'est qu'un jeu, justement.

*Je tiens d'ailleurs à spécialement remercier ici les joueurs russes, ukrainiens et espagnols de PS.com.

2 mai 2011

Bankroll boostée: et maintenant?

L'autre jour, j'ai eu la chance, et je pèse mes mots, de gagner un tournoi 22$ sur PokerStars. Vu le nombre de participants (999), ce premier prix m'a permis de booster ma bankroll d'une manière assez vertigineuse, m'offrant la possibilité de sauter plusieurs paliers dans le montant des buy-in que je peux désormais me permettre. À ce sujet, un commentaire de Lesage m'a entraîné à rédiger ce billet:

"À toi de voir maintenant si tu profites de ce boost dans ta BR pour oser aller sur de plus gros buy-in, ou d'estimer que la variance t'impose de continuer sur tes tournois habituels... Pour ma part, mon premier boost de BR, je l'avais dilapidé à la vitesse grand V, alors que mon deuxième booster je l'ai pour finir cashouté... Encore VGG!"

D'abord, merci; ça fait toujours plaisir de recevoir des félicitations, comme ça fait plaisir de savoir que, de temps en temps, on est suivi, sur twitter ou autre (j'ai d'ailleurs pu compter sur la présence de deux ou trois comparses dans le chat de PS durant la tf; priceless). Ce commentaire pose une question à laquelle il est nécessaire de répondre en cas de 'gros' gain (bon, c'est pas l'euromillion non plus, hein, mais il m'a permis de tripler ma BR quand même): et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

En fait, depuis que je me suis mis au management strict de BR (novembre 2010; 73$->5'000$ maintenant), je suis devenu respectueux de la règle suivante: 50 BI minimum pour m'asseoir à la table, que ce soit en MTT, en SNG ou en CG. C'est précautionneux, c'est clair, mais le fait de pouvoir encaisser sans broncher les downswings est un atout indéniable dans ma lutte perpétuelle contre le tilt et ses conséquences. Avant la perf, je jouais donc à des BI de 30$, ce qui nous fait du CG en NL25 et des MTT/SNG à 22, 33$ et en-dessous. Est-ce que je vais monter de BI ? Oui, mais pas trop. Je m'explique.

Je vais en effet grimper un palier, c'est-à-dire me permettre la NL50 et les MTT/SNG entre 30 et 50$ (et en-dessous, bien évidemment... je me suis donné la mission de ship le 22$ 6max de 19.45 entre autres). Pour la simple raison que je tiens à entamer une progression par palier, standard. Je ne me suis pas mis au BR management pour spew parce que j'ai perf. Ce n'est pas une question de niveau, juste de philosophie dans l'approche du jeu. Je n'ai jamais fait ça de ma vie online, j'ai toujours joué à des BI divers et variés avec la constante de me broke tôt ou tard. Je continuerai donc à passer par des satellites pour les 109$ ou autres SM et WU, me contentant d'entrer directement dans les épreuves qui collent à mon management.
Pour éviter les spews ou autre tentation de jouer bourré quand je rentre chez moi à des heures pas possibles, je vais encore cash out sur moneybookers une partie de ma BR fraîchement acquise, histoire de mettre toutes les chances de mon côté et de passer un à un les paliers de ma progression dans le jeu online.

28 avril 2011

OMG, j'ai gagné au poker !

Real Madrid-Barcelone FC, une belle affiche à n'en pas douter. OM-Nice, avec la première place de ligue 1 en point de mire pour les Marseillais, à ne pas rater pour un fan marseillais. Soirée MTT, quand c'est la seule possible cette semaine, une grosse envie à ne pas refouler. Décision difficile hier soir, donc. Je me tâte entre mes premiers amours, le football, et le poker, qui remplit bien mon temps libre depuis deux ou trois ans. Au final, ce sera le tout. Au bénéfice d'un petit réaménagement de mon salon, je décide de me laisser tenter par un session de MTT en regardant le foot. Pas idéal pour les tough spots et la réflexion, mais, en bon Suisse, j'ai opté pour le consensus et coupé la poire en deux. So was it.

Question MTT, je choisis un programme léger de 7 épreuves:

1) trois satellites (deux pour le Sunday Million, 1 pour le DNG, rebaptisé The Big 55$) sur PS;
2) un 54$ deepstack shorthanded sur Ongame à 19.30;
3) le 22$ shorthanded 6max 500 cap de 19.45;
4) le 22$ 15k Guar. de 19.00 sur PS;
5) le 10.5$ HU KO de 20.15 sur PS.

si tu veux, t'as droit à Vanessa Marcil tout de suite, parce que le post est long...

Quand le Real entre sur la pelouse sans véritable attaquant, quelques-unes de ces épreuves sont déjà terminées. Je remporte un ticket à 55$ sur un de mes sats et perds les deux autres sur des conneries. Je suis également out du 54$ d'Ongame, suite à un n-ième setup preflop, AA vs KK (sauf que j'ai les as cette fois). Je ne suis pas en tilt, mais les idées noires et une certaine douleur du côté des oeufs me minent l'esprit, qui passe en mode 'ça y est, ça recommence...'. Le Vélodrome explose, l'OM s'impose et je débute mon second match dans le tournoi de HU. Le premier fut une formalité, 5$ de KO vite gagnés déjà dans la poche. Je joue un compatriote qui finira par m'avoir à l'usure, A3 vs AJ sur la main finale.

Me reste les deux 22$. Et le foot. Le 6max se déroule bien, je suis à l'aise sur le format. Je monte très rapidement du stack contre mes nouveaux amis russes ou ukrainiens pour, à la moitié du tournoi, posséder plus de deux fois la moyenne, 12k vs 6k chips. Je me maintiens ensuite, monte un peu, ne touche plus que des bananes et des merguez, pour finir par me faire rattraper par l'average. Les coups deviennent décisifs, comme la manchette d'Adebayor après avoir pris un petit pont (bon, vu la place qu'il y a entre ses guiboles, c'est pas non plus le truc le plus dur à faire au monde). Nous ne sommes plus 72 pour 48 payés et, en cinq mains, je vais prendre. Dans les oeufs, à nouveau. D'abord un AK mal négocié (comme la fin de saison du LOSC) face à QJ sur un board 9TTKx me laissera avec un stack amputé du quart de ses jetons; puis, je lâcherai un QTs après Cbet en position sur un board AJx (re-moins un quart). Je perdrai les deux mains suivantes sans combattre, pour finir par sauter avec TT face à JJ et QJs. That's it.

Messi montre son talent et il ne me reste plus que le 22$ FR pour essayer de décrocher un petit truc. Plus de foot à la télé, une seule table sur mon Mac, on n'a pas fini de se faire chier. 999 joueurs au départ de ce tournoi et après avoir connu beaucoup de downs pour quelques up, arrive ce coup. Nous ne sommes pas dans l'argent (une centaine de joueurs à sortir environ), je suis juste sous la moyenne et je trouve les flèches:


Le mec qui limp-call avec T9, c'est un Grec, et c'est lui qui m'a sorti du 6max JJ vs TT. Moi, je dis 'nice preflop play, monsieur', surtout avec ce stack. Le reste, ben... ça arrive, quoi. Mais bon dieu de m****, c'est quoi ce play preflop? Tu paies le raise pour shove sur le flop si tu touches ? Mais si tu touches quoi ? Tirage, top paire, air ? Si au moins tu me fais un stop'n go, je veux bien. Ok, note pour plus tard: ranger les Grecs avec les Russes et les Ukrainiens dans la case 'wtf iz poker?'.

-petite parenthèse au passage pour signaler le bon article de Lesage sur les conséquences du black friday, notamment en terme de niveau de jeu sur les fields sans Américains; +1 Pascal-

Bon, je suis crippled, loin de l'argent, ça pue la fin de soirée devant "Head's up Poker le face à face"... Quatre mains plus tard, j'ai un bon spot de shove. En sb, je lève les houites, open limpe standard (wtf?) du bouton, je boîte, il paie. 88 contre Qj, je double. Tranquille par la suite, pas un spot, jusqu'à recevoir JJ à la bulle. Deux limpers, je boite (12bb) et suis payé par un Danois en BB. Il montre KT, nice je double et passe la bulle comme Schalke04 a passé l'Inter en quart.

Le popcorn de la phase post-bulle pète dans tous les sens, je me tiens un peu à l'écart pour éviter les salissures. Blinds 500-1000, mon Danois au KT min-raise UTG, je suis au bouton. Je lève AQs. La sb est short (7bb), je décide de just call pour induce un shove de sa part, misant sur le fait que le nordique ouvreur est en carnaval, comme d'hab'. Mais, comme souvent, un truc à la con se produit. Le short en sb just call, la bb aussi. Hmmmm, intéressant. Comprends pas. AcKcx au flop. Check-check-le frère caché de Gus Hansen mise 3500, je call, le shorty en sb fold, la bb call. Rebelote au turn, un 5, 3500, payé deux fois. Je suis sûr d'être devant cette fois et me prépare à call any barrel à la rivière si pas de scary card. Doublette du 5, pas de trèfle. Check-Check-je me demande si je peux value. Après évaluation des ranges adverses, je mets BB sur any draw, donc il foldera sur tous les bets et UTG sur... bah, là, c'est un peu le brouillard. Peut-être une underpair, un draw aussi, ou n'importe quelle merde qu'il a open-raise pour faire style 'je suis un nordique qui joue des poubelles', donc pas de value non plus à faire. Check, donc. Showdown : K2 pour la bb, nice hand, et QT pour l'OR pour une gutshot. Merci FedeX.

Le Danois me mettra la misère quelques mains plus tard lorsque je raise 33 en late position, il va flat dans les blinds, payé mon cbet et me check-raise all-in turn sur 748-K deux piques. Je fold.

Je ne joue ensuite pas trop de mains, me contente de steals ici et là, et de value à mort mes premiums. Le problème, c'est que j'en n'ai pas des premiums. 3 tables left. C'est dur, la moyenne est à 22-25bb, je suis pratiquement toujours en dessous depuis la livraison du Danois. Je push, ne suis pas payé, survis. Deux tables, 16 joueurs. Je double 99 vs AK. Gagne ensuite plein de petits coups preflop ou au flop qui me maintiennent à 25-30 bb jusqu'à la bulle de la table finale. Je gagne un AK vs AJ, sans danger pour moins puisqu'il était short, puis gagnerai tous mes coups preflop jusqu'à la TF, que j'aborde en 4è position.

Moyenne 350k, un chipo à ma gauche à 1.2 million... Finlandais, agro, easy poker pour lui. Il ne va d'ailleurs pas se gêner pour relancer 11 mains sur 10, et souvent sur ma bb. Je suis en attente de deux merguez style 67s ou mieux pour resteal, mais rien, je me tape que des mains qui ne ressemblent à rien, ou des K4, Q6 qui peuvent quand même être dominées par sa range d'OR UTG. Je prends les blinds avec une régularité exacte d'une fois par tour, je fais un fold sur un resteal du bb (j'ai JTs quand je raise), puis je reçois les dames. 8 joueurs left:



Carré, papa ! Quelques mains plus tard, je raise A4s, me fait resteal again et.. fold again. Je me dis que c'est un peu weak. Soit je raise pas, soit je calle any push. Mais raise fold à 20bb en tf, c'est quand même pas têtê... Et même un leak majeur dans mon jeu sur ce late game, à mon avis. Je suis conscient d'avoir négociée de manière un peu pourrie certaines mains de cette finale, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre et continuer à combler mes défauts. Pour tout vous dire, je suis un ex-nit et, parfois, les vieux réflexes reprennent le dessus. Et c'est vraiment des réflexes, genre j'ai pas commencé un embryon de réflexion que lebouton 'fold' est enfoncé dans une violence extrême. À bosser, si je refais une TF bientôt.

Je suis crippled sa race, 7bb, sur 12.5k-25k, quand, à six left, je lève A2s au CO, pot non ouvert, je balance. Payé par la SB et AT. Adieu, veaux, vaches cochons... 5Q4 au flop... couvée.. Adieu, bankroll booster et SCOOP... Turn... 3! OMG, oh putain. River: poîîîng, brique. Pas possible, j'ai chatté ! J'ai chatté, bordel ! Ouiiiiiiiiii !

Le reste de la partie se déroulera comme dans un rêve. AK qui sort QT, des steals avec des saucisses qui passent, des resteals sur le gros chipo (merci mon stack)... 4 left, je sors le short avec KJ contre 74. 3 left, un AK de coeur versus 75 tourne en ma faveur sur un board KJh7h5A; j'ai du jeton, je 3bet bluff souvent pour prendre le pot au flop, comme ici :



Je sors le Finlandais avec AA contre A5, puis entame le HU légèrement chipo. Et là, je marche sur l'eau. Tout me réussit, je prends très vite de l'avance et l'ascendant, si cher à Patrick B. Je le défonce. Je fais un call river sur 32864 avec K6 et évente son KJ-bluff, je prends tous les coups avant le showdown. Mon adversaire en est vite réduit à moins de 20bb. Je raise KK au bouton, il me 3bet, je 4bet, il calle. AQ, pas de miracle pour lui. Je ship le tournoi. 3.4k. 1er/999 joueurs. Il est tard, y a pas de bistrot ouvert tout près. Je n'arrive pas à dormir, faute à l'adrénaline.

Je tiens mon bankroll booster, je tiens mon 'one time', mais la réflexion sur ce tournoi m'amène aux conclusions suivantes:

1) j'ai pas forcément bien joué tous les spots en tf et à deux tables restantes; j'ai même fait preuve d'une certaine weakitude pour quelques mains (3 au total), mais suis quand même satisfait de mon jeu jusqu'à 30-40 left et plus particulièrement durant les trois premières heures et demie du tournoi;
2) j'ai chatté ce 70/30 all-in preflop en tf: sans ça, je peux toujours me toucher en pensant que j'aurais pu éventuellement finir devant;
3) il faut quand même avoir une réussite extrême pour aller au bout d'un field de cette taille. Gagner les flips, les 70/30 et les 80/20, quand souvent une seule perte t'envoie dans le rail, c'est pas tous les jours que ça se passe;
4) le timing en tf est décisif et c'est là juste l'élément qu'on ne peut contrôler (un de plus dans ce jeu qui en est rempli);
5) la victoire est belle, je la savoure, parce la prochaine, sur un tel field, ne viendra peut-être jamais.
6) maintenant, les bistrots sont ouverts, santé !


PS: Merci d'être arrivé au bout de ce (très) long post.
PPS: Merci à ceux qui m'ont encouragé dans le chat PS et sur twitter.

23 avril 2011

Et pan dans les oeufs !

...ou une journée en enfer...

Hier, vendredi saint, grosse journée poker plaisir au programme. Live. Je me rends en effet pas loin de chez moi pour disputer un tournoi head's up qui, au final, aura seulement réunit 13 participants. Le mode opératoire du tournoi était innovant: les joueurs se sont retrouvés dans deux poules, une de 6 et une de 7 personnes, pour disputer un mini-championnat dont les trois premiers du classement accédait à la phase suivante qui promettait l'ITM. Sympa pour les joueurs, puisqu'ainsi tous avaient la garantie de jouer au moins 5 matches. Rien de plus frustrant en effet que de payer son buy-in, jouer un head's up, de se prendre une saloperie à la rivière et de rentrer chez soi après 25 minutes de jeu.

Chouette formule, donc. Le field n'était composé que de joueurs réguliers, à une exception près. Parmi, ces regs, ils n'étaient que trois ou quatre à faire figure de cible de choix. Pas des fishes, certes, mais des individus qui traînent une longue réputation de donks derrière eux. Nous nous connaissons tous très bien, pour nous être joués des dizaines de fois. Les groupes sont tirés, je me retrouve dans la poule à 7 joueurs. Six matches à disputer, donc. Il fait beau, nous jouons, pour une partie d'entre nous en plein air, dans une ambiance agréable. Le stack de départ est de 8'000, les rounds de 10 minutes, débutant avec un 25-50 des familles et des paliers super flat. On débute à 14H00.

1er match: celui que je ne veux pas perdre. D'abord pour des raisons psychologiques, ensuite parce que je joue un des favoris de la poule, qu'on va appeler Philippe pour les besoins de cette narration. Philippe, bien que traînant une réputation surfaite de 'calling station', joue au poker depuis longtemps et a ITM un Main Event des WSOP... Un (très) bon joueur à mon avis. Voilà pour le tableau. Le match se déroule comme je m'y attendais, small ball et tout le toutim. Il me passe devant, je tombe à 3-4'000, je remonte, prends le lead, puis tourne une main en bluff. Il me raise, je folde. Je suis short, je dois push. T9 vs KT, pas de miracle, je perds mon premier match. Pas de regret non plus, notre face à face ayant duré jusqu'au dernier niveau de blinds prévu par la structure, 250-500. Il se trouve juste que, quand je tourne ma main en bluff (un A high sur un baby board assez connecté), Philippe m'avouera avoir bougé avec un A high aussi. Du coup, j'aurais certainement gagné cette main au showdown, ayant un meilleur kicker. Malgré la défaite, je suis assez content du jeu développé et suis confiant pour les matches suivants.

2è match: à ne pas perdre non plus. Mon adversaire est Pierre, jeune joueur, très bon online en cash game, malgré quelques swings impressionnants. Un autre favori de la poule. Cool, comme ça, je me tape les deux favoris d'entrée. Le match part sur des bases moins small ballesques que mon premier head's up. Beaucoup plus de 3bet preflop, des pots plus conséquents à disputer sur la plupart des mains. 2è niveau de blinds: j'ai les Jacks, je suis 3bet preflop, je call (je peux push assez clairement, mais, vu la bonne profondeur que nous avons à ce moment, je raye l'option de la liste). Sur un board Q high, il bet 2/3 pot, je paie. Turn, doublante de la dame. Il maintient l'agression, je paie. River: brique, il tank 2 minutes et boîte. À mon tour de me prendre la tête pour finalement folder (il me dira plus tard avoir eu QJ). Bref, gros pot perdu. Je reviens peu à peu dans la partie, nous sommes presque even quand je raise Q4dd au bouton, payé par Pierre. Flop: 3-5-7, deux carreaux. Parfait pour cbet. Call de mon adversaire. Turn Jd. La flush rentre. Il check, je bet, il calle. River: le 7 double (hé merde..., furent mes premières pensées). Check en face, je bet pour value, il boîte... je paie. Jamais je vais fold flush en head's up là. Showdown, il montre K2dd pour une flush supérieure à la mienne. Premier set up.


3è match: encore en semi tilt de ma précédente confrontation, je joue Christian R., un joueur qui a la réputation de ne pas toujours être maître de lui, qui spew beaucoup et dont les coups ne sont pas toujours compréhensibles. Bref, un match dangereux, mais hautement important pour mon parcours dans ce mini-championnat. Une première victoire ici et me voilà relancé pour un sprint final qui peut être d'anthologie. Mais voilà, je suis un âne et en tilt. Je fais de la merde pendant toute la première moitié du duel. Calling station, c'est mon nom. Je tombe à 3'000 assez vite et je me remets en selle, j'ai réussi à évacuer le 'tilt de la flush Q high contre la flush K high'. Je suis remonté un peu, j'ai autour des 5'000, quand sur un board KK8-Q, après un chck-check des familles au flop, Christian R. me bet 'pot' à la turn. "Yes, il a certainement une dame... J'ai K7, trop beau". Je tanke pour la forme et boîte. Il calle avec K9... J'espère un split river avec une carte haute. Ben non, un 4 tombe comme vieille merde. Out, 2è set up.

4è match: je ne joue plus rien à moins d'un miracle. Mon adversaire, Zorglub, a lui aussi perdu tous ses matches. On joue donc la dernière place du classement. Tout se passe bien, je prends le lead avant le dinner break. Au retour, nous jouons quelques coups qui me font passer à 7'000. Puis vient ce coup, j'ai K5s, oop. Il limpe. Je check. A55 (yeepeee!...). Je checke, Zorglub check. À la turn, une bonne vieille brique à papa. Je bet, me fait relancer. Vu qu'il est coutumier du fait, je me dis qu'il a limpe, puis check un as faible au flop. Je boîte, payé. Il montre 57. Yes, set up, mais pour moi cette fois. Non, mon grand, un 7 river m'éliminera. Super.

5è match: je vous passe les détails, je joue contre Jérémie, hyper facile à lire, pas un adversaire vraiment dangereux, sauf si, évidemment il touche comme Soviet'. Je suis légèrement down en jetons, quand je raise une paire de 3. Sur un flop 3-x-x, il bet oop, je raise boîte. Il paie, montre A3s en carreaux. Yes, un seul carreau sur le board. Turn: carreau, river, carreau. Pan, dans les noix.

6è match: je suis obligé de jouer le 6è match puisque mon adversaire, qui n'est autre que le TD de ce tournoi, peut encore se qualifier s'il me bat. Je dois le jouer 'sérieusement' pour ne pas fausser le classement. Ainsi soit-il. Premier main du HU: j'ai 45s, raise et suis call par mon adversaire. Flop: 677. Y a pire pour ma main. Il check, je mise 55% du pot, suis payé. Turn, 8 de carreaux, qui donne un tirage couleur. Il check, je bet, il call. Je le mets facilement sur un 7, malgré une passivité certaine sur cette turn, ou sur le même type de main que moi. River Jd qui fait rentrer une éventuelle flush. Il check. De plus en plus sûr qu'il y a beaucoup de 7 dans sa main, ou de pocket 4, voire 5. Je bet, il boîte. Merde. Merde. Et merde. Je vais pas lâcher ma straight en head's up sur un adversaire passif, sans compter que j'ai déjà investi 75% de mon stack dans ce coup. Call. Il montre 66 pour un full floppé. 1è main, ouaddafeuck. Set up. Dans les oeufs.

Bilan: 6 matches, 0 victoire. Renseignement pris dans l'autre poule, je suis le seul a n'avoir pas remporté un match durant cette journée. Ben ouais.

Je me laisse pas abattre, je me reg pour le tournoi side du soir, 19 joueurs au départ, 20k de stack, pour 30' de level. Ça se passe pas trop bien, je perds plusieurs coups à l'abattage. AQ vs A9, qui fait deux paires au turn; QQ sur A-x-x et un énorme donk bet d'un joueur dont c'était la première fois en live (Captain Obvious), qui ne connaissait pas les termes, qui demandait aux autres les montants de la mise, etc., et plein de coups tricky. Je down à 12-13k, puis remonte à 22-23k avec deux paires bien à propos (Ak sur un board merdique AQxJK). Je relance ensuite 56s MP, seules les blinds me callent, dont un short stack (9'000). Information prise, pas de blague, ni de move à la con avec lui dans le coup. Le flop tombe: 563, deux trèfles. Cool. Les blinds checkent, je peux cbet tranquille et payer la boîte du short s'il bouge. Je fais 2'700 dans un pot de 5'200. Le short boîte, l'autre passe, j'insta-snap call. Il montre 76 pour top pair. Il joue les 7, les 4. Turn: 9 de pique qui me donne flush draw, donc lui enlève 2 outs (le 7 et le 4 de pique). River: 9 de coeur. Je perds avec deux pairs, kicker 5, lui kicker 7... Je finirai par sortir, 99 vs KK. 

Sale journée, putain de jeu à la con. C'est pas comme si, online, je me faisais défoncer depuis 10 jours non plus.

Voilà pour mon vendredi saint. Le vôtre s'est bien passé?

16 avril 2011

Cette fois, c'est la merde ! (via slowrolled.com)

Hum, comment dire? Difficile d'expliquer un truc qui, il y a encore quelques secondes à peine, paraissait hautement improbable. Ben, voilà, il y a quelques heures, les dirigeants de PokerStars, Fulltilt et AbsolutePoker ont été arrêtés aux États-Unis. Oui, j'te jure. Et par le FBI, en plus. Limite Jack Bauer et compagnie. Ceux qui n'ont pas pu se faire passer les menottes sont activement recherchés par Interpol. Si tu me crois pas, ouvre ton navigateur et tape 'pokerstars.com' ou 'fulltiltpoker.com', pour voir. C'est qu'on rigole pas aux States. C'est quand même eux qu'ont inventé Guantanamo... Si tu veux, en Amérique, c'est interdit de jouer au poker. Enfin, pas exactement. Ce qui est interdit, c'est, pour un établissement bancaire donné, d'accepter des transactions financières issues d'un site de jeux d'argent en ligne. Du coup, les majors ont trouvé des moyens détournés d'effectuer leurs transferts d'argent... Et c'est là que le bât blesse. Accusées de blanchiment d'argent, de détournement de fonds et de pleins d'autres motifs pas cools, les salles de poker en ligne leaders du marché se sont vues obligées d'arrêter dans la minute tout business avec leurs joueurs américains. Au-delà du séisme que cela provoque Outre-Atlantique, la question de la continuité du poker en ligne mondial est posée. Parce que, même si t'es pas Américain, ta tune à toi (et la mienne aussi, mec !), elle est sur un site qui est sous le coup d'une procédure judiciaire. Du FBI.



11 avril 2011

Take a look in the mirror

Sans aller plus loin, hop!, un petit graphe de mes SNG sur les 90 derniers jours. Très majoritairement composé de fifty50 (moins de 2% d'entre eux sont des autres SNG), ce panel 2011, pour lequel j'ai dû recourir à pokerprolabs, ayant merdé une mise à jour de mon tracker (sick...), donne une jolie tendance de ma pratique de ce nouveau type de jeu. Je vais vraiment m'installer sur ce format, les mois qui viennent me donnant l'opportunité de passer plus de temps devant mon écran. À ce propos, je vais devoir revoir mes objectifs à la baisse pour avril, n'ayant pas tout à fait terminé ce que je suis censé terminer... Le statut Goldstar est toujours envisageable, les gains, c'est moins sûr... Bref, ces buts seront reportés en mai le cas échéant.


Dernièrement, je fais un petit deep run sur un 22$ de PS (je finis un truc comme 70è/1200) et ma sortie de ce tournoi a été l'occasion de démarrer un réflexion sur mon jeu. Mais d'abord voyons les conditions de ma sortie:

J'ai la moyenne (30bb environ) et je n'ai pas vu une main depuis deux orbites. Un mec relance 2.5bb (je le couvre de 4bb), je suis au bouton et le 3bet à 6bb. Il call sec. Sur un board 22A, il checke, je cbet, il me relance à tapis, je folde. La main suivante je boîte avec A7o, payé par A7o qui fait flush runner runner. Bye-bye. 

Ma réflexion est en fait partie de mon 3bet. Sans compter que j'étais en pur carnaval (ou que j'avais en main deux merguez/saucisses de Strasbourg), cela faisait plusieurs minutes que j'avais senti l'impatience monter en moi, que je me disais "p'tain, j'vois pas une main, faut que je vole, que je 3bet et resteal pour rester dans le jeu"... C'est cette impatience qui je n'ai pas su contrôler et qui m'a fait 3bet une serrure (parce que, évidemment, j'ai 3bet à l'aveugle, sans profiling)... Je savais que je faisais une connerie au moment où mon doigt avait déjà appuyé sur le bouton gauche de la souris, mais trop tard. Derrière, je joue au roi des cons sur ce cbet-fold digne d'un hareng.

Mais là où je voulais en venir, c'est sur ce type d'erreur: on sait qu'on ne doit pas move, ça fait depuis 1976 qu'on ne l'a pas fait, et pourtant, tout part en couille quand même. Comment expliquer cela ? Comment expliquer qu'on peut perdre en un clique tout ce que des années d'expérience et de pertes nous ont enseigné? Comment expliquer, c'est un corrélaire, que notre jeu parfois se dérègle ? Qu'il faut des plombes pour qu'on revienne au point de départ, quand on jouait bien ?

Comment ça se fait que sur les blogs, on parle plus souvent de bad run, de bad beat, de fishes d'adversaires que des conneries qu'on a fait ?




4 avril 2011

Commençons par le commencement. Jusqu'à lundi dernier y compris, je terminais mes jours de service à la nation. Ça, c'est fait et me voici donc libéré de mes obligations de citoyen (hé, oui chers amis français, notamment, ce genre de trucs est encore obligatoire par chez nous... On ne sait jamais au cas où des zombies mutants viendraient à nous envahir. À moins que ce soit un éventuel pays belliqueux... Pas sûr d'avoir tout compris...). Ensuite, je me suis mis à refaire slowrolled. En entier. Pour en faire une version 2.0. Ça m'a pris 20 heures+. J'aime bien le résultat, même si ça change énormément par rapport à l'ancienne mouture. Pour finir, après cela, je me suis tapé quelques apéros. Bien corsés.

Voilà, tout ça fait que je n'ai pas joué une seule main depuis mardi dernier. Sevrage forcé. Je recommencerai aujourd'hui, la rage au ventre, afin d'entreprendre un mois d'avril chargé d'objectifs. GoldStar sur PS et 2'000$ de gains (MTT et SNG only) me semblent être un minimum. Pour commencer.

16 mars 2011

...

je crois que je run bad.



Allez, pause de quelques jours (de toute façon, c'est pas comme si j'étais au service de ma patrie pour 12 jours encore...).

6 mars 2011

Sunday Kickoff, fifty50 et... m****, j'ai oublié d'aller à la messe !

Le dimanche, le poker est vraiment un art. On ne comprend pas toujours, c'est souvent moche et ça peut rapporter beaucoup de flouze. Avec mon expérience, je devrais le savoir pourtant : le dimanche, c'est pas un jour pour moi. Entre fields énormes et présence accrue d'artistes des tapis verts, il m'est toujours difficile de sortir de cette morne journée avec un ROI positif. Hélas, ces derniers temps, je suis au service de ma patrie (encore 21 jours à tirer avant la quille) et ne bénéficie que de très peu de temps pour jouer.


- Regardez, je suis Picasso !
- Je comprends pas.
- C'est de l'art, gros lard !

Du coup, c'est un peu résigné que je consacre une partie de mon dimanche à ma poiscaille préférée sur PokerStars and Co. Au programme, des satellites pour les gros tournois du soir (WarmUp et le Sunday Million Special 500è), que je perds tous comme une vieille chaussette que je suis en fin de semaine, un sat' pour le Sunday Kickoff (109$), que je ship alors que le tournoi a déjà commencé (c'est donc en late reg que je me retrouve assis avec 946 autres joueurs désoeuvrés) et mes désormais traditionnels fifty50 si rentables.

Ces derniers se passent horriblement mal et, pour la première fois, je n'entre dans l'argent qu'environ 33% du temps, ce qui me laisse avec une jolie perte sèche sur la session. Simple variance, tellement je prends dans ma gueule, en plus de ne pas super bien jouer certains coups. Goût amer sur les fifty50,warf (il suffit que j'écrive pour whine un peu et, au même moment, je chatte un AJ vs AQ, all-in preflop en resteal, dans le Sunday Kickoff...)... Je décide alors d'arrêter la session dès que j'en aurai fini avec le 109$. Mais celui-ci dure un peu plus que prévu et la bulle approche. Je suis mal, 12bb et il reste 20 joueurs à éliminer avant d'entrer dans l'argent. Ce serait bien, histoire de finir la journée sur un léger bénéfice. Avec les 170$ des premiers payés, je serais en effet en actif de 80$ environ sur mon dimanche. Je m'accroche et, avec un immense chipo du top 3 à ma gauche, quelque chose me dit que mon gymkhana n'aura rien de la promenade de santé. En plus, c'est dimanche, je sens que je vais enfiler mon costume de bubble boy...


Live coverage du bubble time : les blinds passent à 500-1000, j'ai 7.5k et pocket 10 en bb... Un short boîte 4k au HJ et le bouton shove ses 15k... My turn. Je laisse le time bank pour finalement folder pour rester avec mes 6.3k... Les mains affichées seront 88 vs KT. Sick, j'étais devant et j'aurais gagné sur un board QQJ3X. Tant pis, next hand. Il reste trois joueurs à sortir 129 encore en lice pour 126 payés). T4 au CO, raise d'un late MP, fold. 75s au HJ, pot non ouvert, je n'ai pas de fold equity, fold. Un short bust à ma table, deux joueurs restants à sortir. Poubelle, fold. 5.9k, des cacahuètes. Un joueur et je rentre dans l'argent. UTG, K9s, fold. Bb, 98s, un raise early. Je regarde l'état des lieux, 122 joueurs ! Je suis ITM. Donc... banzaïïïï et shove. Et out 119è versus AQ sur un borad qui me laissait un peu d'espoir sur un flop T9x, mais qui me crucifiera à la turn avec la dame qui pointe le bout se son nez.

Voilà pour le coverage d'un tournoi à la con, qui a eu lieu un jour à la con, même s'il me met dans les chiffres verts pour la session. Ouf, étant issu d'un satellite à 5$R pour lequel j'ai dépensé 15.5$, ça reste sympa. Je vous laisse avec les chiffres de la BR, une main rigolote, issue d'un fifty50 à 21.90$ et un clip d'Hatebreed qui ravira certainement les connaisseurs. Pour tous les autres, désolé!

La bankroll en chiffres :

Dépôt (novembre 2010) : 74$
Bankroll PS : 1257.07$
Bankroll Ongame : 265$



28 février 2011

Le ciel, les oiseaux et les blogscars

Ah, voilà, on peut de nouveau voter. Fred, aka diamseight, remet son bousin d'actualité... Pour ceux qui n'aurait pas suivi, il s'agit des oscars du blog poker, rien que ça, pour lesquels les voix de tous les bloggers qui veulent bien s'en donner la peine seront comptabilisées. Je vais voter. Je sais, ça me fait bizarre à moi aussi. J'ai toujours laissé de côté les moyens d'augmenter mon trafic et je ne sais même pas ce qu'est un pagerank (si, si, je vous jure); je n'ai pas participé au débat à propos de wikio, ni organisé mon championnat intersidéral ouvert à-tous-ceux-qui-me-linkent-en-légende-d'une-photo-de Victoria-Moore. J'ai même de la peine à rédiger un billet de temps en temps, c'est pour dire. Finalement, je ne copine en plus que très peu sur la blogosphère, mais ça, c'est pas ma faute, je suis comme ça (j'ai même pas facebook, c'est pour dire).

Je vais voter parce que je suis un dévoreur de blogs et que certains d'entre eux sont tenus par des gens qui ont du talent, de l'humour, une belle plume, un jeu loose agro, un papa riche à millions (merci pour le chèque!), une Ford Escort 1985 ou une Toyota MR2 de la même année, ou lisent slowrolled. Bref, j'ai une voix autant l'utiliser. Benjo et Kipik mériteraient amplement que je les nomine, mais pour moi,  ils boxent dans une autre catégorie, un peu à l'image de la Dream Team I à Barcelone. Donc, je vote pour:

- OlivierIntegrity : même si les reviews de session(s) me gavent, sauf quand elles présentent des mains intéressantes, j'ai énormément de feeling avec ce que je connais de lui à travers ses écrits. Dont acte.

- Mr4B : parce que je me suis reconnu dans son dernier billet. Et que je fais ce que je veux de mes voix.

- Lesage : le meilleur blogger suisse romand. Et de loin.

[voilà, voilà... j'espère que vous me remercierez pour les links]

20 février 2011

SNG fifty50 : premières impressions

Voilà, je suis arrivé à la barre des 100 tournois joués, ce qui me semble juste assez pour pouvoir tirer quelques conclusions du ce nouveau format offert par PokerStars. Pour rappel, il s'agit de sit'n go à 10 joueurs qui rémunèrent 5 d'entre eux. Mais, au lieu, de doubler la mise lors d'ITM -comme c'était le cas pour les Don (double or nothing), vous êtes payés en fonction de la taille de votre stack. Par exemple, pour les fifty50 à 10.60$, vous gagnerez 0.33$ par tranches de 100 jetons qu'il vous reste, en plus du buy in. Ainsi, si vous rentrez dans l'argent avec 1500 jetons, vous recevrez 10$ (buy in) + 15*0.33= 14.95$. Ceci étant dit, il semble au premier abord que ces nouveaux formats soient un bon moyen de lutter contre la variance, mais sont-ils rentables ? C'est ce que je me suis employé à vérifier, donc.

Sur les cinq derniers jours, j'ai joué 102 SNG fifty50 (96 d'entre eux au format standard et 6 turbos, à cause d'erreurs d'inscription) en multitablant par 6. Avant d'aller plus loin dans les réflexions, voilà les chiffres:

102 tournois joués
4633 mains jouées
66% ITM
255.89$ gagnés
24% de ROI

Et un joli graphe de bankroll :

Hmmm, intéressant... Foreman, vous êtes sûr que c'est un ECG ?



Première constatation, sur cette série de 102 jeux, le ROI obtenu est plus intéressant que celui des SNG normaux, en tout cas pour moi qui tourne autour de 14-16% sur ces derniers. C'est donc un format sur lequel je compte m'installer assez rapidement afin de continuer à grinder ma bankroll. Ensuite, je constate qu'un profil de jeu standard suffit largement à obtenir ces résultats (j'ai joué 20/14; 4.5% de 3bet preflop et 48% de postflop agression frequency); pas besoin donc de tenter le fancy play à tort et à travers.

Sur mon expérience, on remarque la présence de 4-5 REG sur chaque SNG, ce qui peut aussi aider à la lecture du jeu dans certaines circonstances. Cependant ces derniers ne sont pas ceux qui vont alimenter les pots en dead money. J'ai souvent pu assister à des débuts très agressifs de leur part pour ensuite gérer l'entrée dans l'argent selon la taille de leur stacks. Efficaces, pas de moves superflus, constamment chercher le meilleur rapport entre risk/reward (puisque, à la bulle, tous les jetons que vous gagnez/perdez ont une influence direct sur le montant du prize), je crois que les REG symbolisent bien la marche à suivre afin d'optimiser les fifty50.

Parce que c'est là que tout se joue. Vous ferez des ITM, et même souvent. Mais un ITM à 11, 12, 13$ ne vous rapportera sur la longueur rien en terme de ROI, puisque, avec la variance, vous ne terminerez pas 100% du temps dans l'argent. Il faut donc, quand la bulle arrive, bien penser à adapter son jeu à la taille de sont stack. Je sais que ce sont des notions de base, mais il est important de les relever. T'es chipo, tu grattes des jetons. T'es short, tu choisis entre deux options: doubler à tout prix ou rentrer dans l'argent à tout prix. Les middle stacks, comme toujours dans le poker, ont la tâche la plus difficile, à savoir choisir de garder et consolider son acquis ou de monter du jetons sur le dos des autres middle stacks. Il peut arriver dans ces situations de folder des mains que jamais vous ne folderiez avant, juste parce que, par exemple, avec 3'000 jetons vous estimez que vous êtes bien et que le short va mourir sous peu. Ou de push en resteal avec une main marginale parce que "doubler là me fait gagner 9$"... La stratégie est donc primordiale à ce niveau de jeu. Considérant le long terme, je pense que, prévoyant 2/3 d'ITM, garantir 20$ de gains (soit 3000 jetons sur les 10$) est un minimum (environ 20% de ROI).

Les débuts de tournois sont assez sauvage et les livraisons ne sont pas rares venant de joueurs qui pensent que doubler absolument dans les premiers niveaux leur garantira un ITM. À propos de iveaux, la structure des fifty50 est propice à accélérer les confrontations. Augmentation lente (15-30, 20-40, 30-60, etc.), mais apparitions des antes très rapidement. De plus, beaucoup de joueurs ne savent pas s'adapter aux antes, ce qui fait son petit lot de dead money à chaque main. Les niveaux durent 6 minutes, 3 minutes pour les turbos. Je ne conseille absolument pas ces derniers si vous pensez avoir un edge sur votre limite; en effet, ils n'ont pas leur pareil pour tuer tout avantage.

Voilà ce ne sont que de spremières impressions, basées sur 102 parties, mais j'espère qu'elles vous auront un peu éclairés sur ce nouveau format. On termine avec les chiffres:

dépôt initial: 74$
Bankroll PS : 1101,37$
Bankroll Ongame: 370$

18 février 2011

50fifty: un bon moyen de builder sa bankroll ?

Je peux et ne veux pas répondre à cette question maintenant. Je me suis mis à tester ces 50fifty de Pokerstars parce que je me suis dit que ça devait pas trop être difficile de faire du flouze sur ce nouveau format. Mes premières impressions vont dans ce sens, mais je me retiendrai de tirer trop de conclusions hâtives avant d'être parvenu à la barre fatidique des 100 jeux à partir de laquelle je tirerai mes premiers enseignements. Pour l'heure, je me dis que si le ROI est plus grand que celui des SNG classiques (14-18%), ou des SNG HU que j'affectionne (et dans lesquels je me fais défoncer ces temps), je continuerai à play uniquement sur ce format pour monter ma BR et me payer mes sessions de MTT. Pour l'heure, 52 games, 29% de ROI. En graphe, ça donne ça:

  
En plus, c'est du vrai pognon, hein ! Pas comme chez Olivier...

EDIT (60 minutes après) : Honte à moi, j'ai oublié de donner les chiffres de ma BR. Donc, ça donne :
74$ de dépôt
Bankroll PS : 1'018.31$
Bankroll Ongame: 372$

Voilàààà...

8 février 2011

5/500

...c'est le rang auquel je termine un petit 22$, 6max et cappé à 500 joueurs, hier soir sur Pokerstars. 5/500 pour 555$. Loin des 2K de la victoire, je sors sur un resteal avec AJ sur le bouton et son raise standard. Pour une fois, il possédait une vraie main, AK, et je ne trouve pas de carte(s) miracle(s) pour me permettre de continuer. Bon, 555$, c'est bien, c'est le prix, à peu près, d'un DSO, mais je ne peux pas m'empêcher que j'ai laissé échapper une victoire plus rémunératrice. C'est un peu result oriented comme réflexion, mais, bon, on ne sait jamais quand la prochaine TF va se pointer, hein! Reste que, sur les perf globales de 2011, je suis assez satisfait: 2 TF en deux mois (5/500, donc et 9/1309 dans un 5$R) pour un volume de jeu famélique, c'est pas si mal; et j'ai l'impression que mon jeu va en s'améliorant.

Ceci étant dit, c'est l'occasion pour moi de vous reparler de mon bankroll builder, même si ce n'est officiellement plus un objectif en soi, je me rends compte que cet épisode de gestion forcée m'a laissé de bonnes habitudes au niveau des buy-ins, que ce soit en MTT et en CG, que je me permets d'investir dans mes sessions. Un truc que je n'avais pas forcément appliqué jusque-là, me contentant de jouer les events que j'avais envie, quand j'en avais envie. C'est bizarre, moi qui suis quelqu'un de plutôt réfléchi, il a fallu que je passe par la case "expérience" pour intégrer ce genre de paramètre. Comme quoi, il est jamais trop tard... Pour finir, je sais que je suis pas à l'abri d'un spew, ça me ressemble tellement, mais je vais essayer de pas merder. One time.

Les chiffres du bankroll builder:
Dépôt initial : 49$
Add On: 25$ (faut pas me demander pourquoi, je sais même pas moi-même...)

CashOut Winamax (trop tilté) : 101 €

Bankroll PS: 921,75$
Bankroll Ongame: 259$

Bankroll dispo: 1'180$

25 janvier 2011

WBCOOP: Suisse - Belgique 2-0

Premier event des WBCOOP (World Blogger Championship Of Online Poker) hier soir, un PLO. L'objectif était clairement de se qualifier pour le main event de dimanche, étant donné que je ne pourrai certainement pas jouer les manches suivantes. Et objectif atteint, puisque je me glisse "dans l'argent" remportant au passage un ticket de 11$ pour les SCOOP, en plus du sésame pour le ME. 128è; cette place fait en outre de moi le last longer parmi la myriade de bloggers qui ont participé au last longer mis en place par Stefal. Une petite victoire qui me permet de brag un peu aujourd'hui, non pas pour le prize généré (30$), mais par la fait que les deux derniers joueurs encore en vie dans le challenge étaient également les deux seuls Suisses présents au départ de l'épreuve. Je n'ai en effet survécu à Lesage que de quelques secondes. C'est marrant, parce qu'à l'instar de mon compatriote, j'ai vraiment trouvé que j'avais abordé ce PLO de manière très weak, mais bon, j'ai pris ce qu'il y avait à prendre (le ticket du ME) et ai terminé devant l'armée belge à qui je donne rendez-vous dimanche pour le main (je ne disputerai normalement pas d'autres épreuves.... hé oui, apéros et... mon anniversaire cette semaine). Merci Stefal pour le last longer, great idea.