22 août 2009

Ce n'était pas un challenge...

Ça aurait pu être un challenge de plus sur la blogosphère pokérienne, mais non. Parce que je n'aime pas le fait de grinder comme à l'usine, parce que je suis nul en gestion de bankroll et que, sur ce point-là, je ne suis en aucun cas un exemple à suivre, parce que, enfin, je ne pense pas pouvoir faire preuve de la discipline nécessaire à ce genre de performance. Ça aurait pu, mais ce n'est pas. Ce qui ne m'empêche pas d'être satisfait de cette petite ascension. Il y a exactement 18 jours, je m'inscris sur Everest dans le seul but de participer au Xewoll, les fameux freerolls organisés par le très créatif Xewod. Au creux de la vague au niveau online, alors que le live se porte bien, je n'ai pas plus l'intention que ça de jouer sur le site. Mais l'attrait de la nouveauté, combinée aux 20 malheureux dollars qu'il me reste sur moneybookers, me pousse à faire un versement (screenshot ci-dessous).


Je joue un head's up à 5.5$ que je gagne, puis un autre à 11$ que je gagne également. Je run good, me dis-je. Ben ouais... 18 jours plus tard, après une vingtaine de SNG, une dizaine de tournois, du CG en NL25, NL50 et FL200, me voilà avec une jolie bankroll (re-screenshot).


Plus 1k en 18 jours, en partant de 20$. Ce n'était pas un challenge. Merde!

Peut-être une autre fois...

14 août 2009

Vie de merde!

Aujourd'hui, juste en passant, ce petit billlet pour vous dire que j'ai trouvé le meilleur remède contre les bad beats de tout poils. En tout cas, celui qui me convient. Rien de tel que de rire aux malheurs des autres pour oublier les siens (en même temps, y a beaucoup plus important dans la vie qu'un bad beat, non?). Pour ceux qui ne connaissent pas encore (je ne pense pas qu'ils soient légions), ça se passe là: viedemerde.fr. Et franchement, on n'a rien inventé de mieux depuis l'herbe qui fait rire.

Mais comme ça fait longtemps que je ne fume plus...

Un petit florilège des témoignages que l'on trouve sur le site:

"Aujourd'hui, je suis dans ma 45è année et je suis toujours puceau. VDM.

Aujourd'hui, j'aurais pu ne plus être puceau... Si seulement j'avais eu une érection. VDM.

Aujourd'hui, j'écris à mon amie sur MSN, et c'est sa colocataire sur son compte qui réponds:"dsl c'est pas Marie, elle est chez son copain." J'ai bien cherché, elle est pas chez moi. VDM.
"

Pas grand chose dans la série poker, mais j'ai quand même trouvé celui-ci:

"Aujourd'hui, je jouais 80 euros sur une partie de poker en ligne. Mon chien, lui, jouait avec la prise de courant. VDM."

Pensez-y, rire, après un bad beat, y a rien de tel.

11 août 2009

Modern Times

Je joue online et live depuis un peu plus de deux ans maintenant. Une des premières choses que je constate que je jette un coup d'oeil dans le retro, est la considérable évolution qu'a subi le jeu. Outre la médiatisation du poker, c'est son essence même qui s'en est trouvée chamboulée. Fini les bons principes à papa, les principes du Super System de Doyle sont révolus... L'agressivité est devenu le point commun des hordes de nouveaux joueurs aux dents affutées qui affluent chaque jour sur les rooms et les concepts de base, que nous avons mis des plombes à intégrer, n'existent plus. Fin d'une ère.
Le poker a évolué dans le jeu, mais aussi dans l'attitude de ceux qui le pratiquent. Je constate tous les jours comment le monde online traite les mauvais joueurs. Certains joueurs sont incroyablement méchants avec eux. Je ne veux pas jouer au justicier masqué, défendant la veuve, l'orphelin et les donks de tout poils, mais je ne comprends juste pas cette rage. J'pige pas. Un mauvais joueur fait des erreurs, alors que nous essayons de ne pas en faire, de faire le right move at the right time. Des fois, le donk gagne un pot. ou vous élimine du tournoi. Cela arrive, vous n'êtes pas le premier, ni ne serez le dernier. Mais c'est parce que les mauvais joueurs font des erreurs que les bons gagnent. Et c'est là la beauté de la vague qui déferle de nos jours. Les donks font des moves de donk, gagnent des mains, font des places payées... et reviennent jouer le lendemain, surlendemain, la semaine suivante. Et ce n'est pas en disant des saloperies sur leur mère, leur orientation sexuelle ou leur façon de jouer que les rooms verront les nouveaux affluents s'inscrire. Pensez-y. Vous voulez tout le temps jouer contre ElkY ou Durrrr? Bof...
Avant, on se contentait d'un "nice hand" dans le chat... Et ça voulait dire ce que ça voulait dire. Mais le donk restait dans la partie, charmé par la courtoisie des mecs avec qui il jouait. Pour terminer, c'est vrai qu'il n'est pas toujours facile de garder ses nerfs après un énorme suckout. Je me suis laissé aller, souvent; je ne vous fais donc pas la morale. Mais le manque de politesse et d'éducation de certains à tendance, ces temps, à me monter au nez, en plus des raisons évoquées ci-dessus.
Mais souvenez-vous, qu'un jour, il n'y aura peut-être plus de fish dans les gueules des sharks. Et ça ne sera pas à cause du réchauffement climatique...


Voilà, c'est pas bien difficile...

10 août 2009

SuperUser is back?

Après les affaires UltimateBet et AbsolutePoker, qui ont jeté le discrédit sur le poker online, voilà que d'autres soupçons de triche planent sur un opérateur de poker online. Rien de prouvé pour l'instant, mais selon plusieurs joueurs actifs sur Pittbull Poker et sur 2+2 notamment, il y a de fortes chances pour que SuperUSer ait repris du service. Pas de preuves pour l'heure, mais un silence inquiétant de la part du support du site qui, malgré les injonctions de plusieurs utilisateurs, refuse même de fournir les hands history aux "enquêteurs". Peut-être pour investiguer de leur côté avant de mettre la chose sur la place publique...
Quoi qu'il en soit, le monde du poker online, comme tout domaine en expansion, n'est pas à l'abri des intentions malhonnêtes de gens attirés par l'easy money... Affaire à suivre, donc.

Et pendant ce temps, à Vera Cruz:




source: madeinpoker.

6 août 2009

Y a pas que le poker dans la vie

... y aussi les paris sportifs.

Je suis un parieur du dimanche. Quelques bets ici et là, mais sans jamais avoir vraiment été régulier. Je m'y suis remis hier, grâce notamment à l'explosion récente de ma bankroll (merci les tournois live!!), et, vu que je pense ne pas être une buse complète dans certains sports (football et hockey sur glace -vous savez, ce sport de sauvages où les mecs mettent des protections et des patins, se munissent d'un grand bâton pour se taper dans la gueule...), je me suis mis en tête de vous faire partager mes tips. À ne surtout pas prendre au pied de la lettre pour les puristes du genre.

Je suis un amateur, je le précise encore une fois.

Hier, après avoir pris conseil auprès de mon frère, je mise, pour les matches de qualif' en ligue des champions, sur le FC Zürich (petit élan patriotique) qui jouait à l'extérieur et qui avait pourtant ramassé 2-3 à la maison; ainsi que sur le Celtic Glasgow, dans la même config. Deux jolis petites cotes à 2,4 et 3,8. Bingo, mes bhoys ont fait le travail. Fort de mon succès, je remets une couche pour les matches de ce week-end, la Ligue1 française reprenant ses droits.

Un bet sur l'OM, qui s'en va guerroyer à Grenoble. Cote autour de 1,8 pour un des favoris du championnat sur la plupart des sites (pas de publicité gratuite chez moi, madame!). Relativement safe. Ensuite, ASMonaco-Toulouse FC. Cote énorme pour le visiteur, plus de 3-1 sur le web. Pari un peu plus risky, mais, si le Téfécé veut rééditer son bon championnat 08-09, il se doit de commencer en trombe. Monaco et Guy Lacombe ont du pain sur la planche, d'autant que le recrutement du Rocher semble bien famélique. Pour le reste, jettez un coup d'oeil sur le championnat suisse (inintéressant et inattractif au possible, on devrait presque vous payer pour le faire), le FC Sion semble en grande forme et reçoit ce week-end un adversaire totalement à sa portée.

PS: à mes amis et lecteurs franco-belges, je suis preneur de conseils avisés concernant vos championnat respectifs... Merci!


Moi, un noob??! Nooonn.....

Edit 9.8.2009, 19H48: 1/3 pour mes paris du week-end. Satanés arrêts de jeu...

Poker Theory

[avertissement aux âmes sensibles et aux puristes de tout poils: ceci n'est pas un article théorique à purement parler (d'ailleurs, je n'ai pas la prétention d'en écrire un jour). Tout au plus une réflexion mêlant mathématiques et philosophie...]

- Comment il a pu me caller avec jack-7? Comment?
- Ouais, c'est un donk. De toute façon sur le long terme, il peut pas gagner, c'est impossible.

Conversation classique entre un mec qui vient de busto d'un tournoi et un pote/autre éliminé (biffer ce qui ne convient pas), entendue mille fois autour des tapis verts ou sur les forums. On se console comme on peut, en, implicitement, faisant de notre petite personne un joueur gagnant et un fish de notre adversaire qui, ce soir-là, remportera le tournoi. Le long terme, au poker, est une notion fondamentale. Pour qui veut grinder les limites les unes après les autres en cash game, pour celui qui tente de donner un sens à sa pratique intensive et compulsive des MTT. Seulement voilà: en y réfléchissant bien, le long terme n'existe pas. Et encore moins en tournoi. Le long terme est non seulement défini par le fait de jouer une infinité de mains, ce qui, on peut l'avouer sans honte, est quand même relativement inaccessible au commun des mortels, mais aussi par le fait de jouer une multitude de fois les mêmes mains, dans les mêmes conditions. J'insiste sur ce dernier point. Pour que la notion de "tendant vers l'infini" soit mathématiquement viable, il faut que les conditions de l'expérience soit rigoureusement les mêmes au fur et à mesure des essais que nous pratiquons (comme quand on tire au sort des balles de couleurs différentes placées dans une urne). Pour reprendre notre exemple ci-dessus, imaginons que notre Hero-pleureur ait eu pocket AK pique en mains et que Vilain ait détenu, pour sa part, Jpique et 7coeur. 68 contre 32%. Ce sera seulement en répétant des milliers et des milliers (et des milliers...) de fois cette main que le résultat tendra vers les valeurs absolues données ci-dessus. Et seulement pour cette situation bien précise (deux undercards vs deux over, avec la plus haute des under qui est de la même suit que les deux over, etc...). Ce qui n'est quand même, faut bien le dire même si ça fait mal au cul, pas à la portée du premier pékin venu (ah... on m'informe à l'instant que Phill Hellmuth, lui, aurait déjà, dans sa vie, joué une infinité de mains. 2 fois!). Pour la pratique de MTT, le court terme prime, puisque l'on veut jouer la gagne. Et un MTT n'a pas de lien avec un autre. Ce sont deux épreuves distinctes, dans le sens où les conditions de l'expérience varient énormément. Par contre, pour le cash game, pour les mêmes limites, on peut déjà parler un peu plus aisément de cette notion de long terme. Quoique...
En effet, l'aspect mathématique du jeu, dur et froid comme une matraque de CRS, omet, volontairement, l'aspect humain du jeu. Tout joueur est au courant que le metagame (tout ce qu'il y a autour du jeu à proprement parler) occupe une part prépondérante dans la route vers le succès (ou la défaite...). Hero call, hero fold, agressivité, profiling, définition de la hand range de vilain et plus... Tous ces éléments font partie du jeu... et sont oubliés des mathématiques. Parce que, pour que les probabilités tendent vers la norme, le mathématicien suppose que les joueurs en présence agissent de la même façon à chaque répétition de l'exercice. Autrement dit, que chacun apporte avec lui dans sa besace son A-game à chaque fois et que les tapis, la dynamique de la table soient identiques d'une fois à l'autre. Prenons, pour l'exemple, une main AA contre 56s. Si, à chaque fois, les joueurs en duel sont short et qu'ils fassent tapis, l'expérience peut être validée. Si AA slowplay une fois sur quatre, si 56s calle pour voir le flop,... Ben, plouf et replouf. Ce n'est plus la même situation. Comme tous les joueurs sont un peu fugu, il semble très difficile de reproduire à l'identique chaque situation.

Faut-il pour autant jeter la notion de long terme aux orties? Je ne pense pas. Mais je me contente désormais de me satisfaire d'un move où j'engage mon tapis en étant devant. Après, advienne que pourra... Parce que l'idée du long terme est plus frustrante qu'autre chose. Parce que, après avoir été le premier milliardaire du poker online en Sklansky Bucks, je suis vite revenu sur terre.

Et c'est que le début....

4 août 2009

Tu préfères?

Tu préfères:

- prendre une quinte flush runner runner dans les dents alors que tu as un carré floppé OU tous les matins te cogner le petit orteil sur le pied de ton lit?

- battre Negreanu en head's up, mais personne le sait OU battre Jamie Gold en head's up devant les caméras de TF1?

- Gagner les WSOP OU la méga cagnotte d'Euro Million?

Roger Hairabedian's got balls ! (And Xewod too...)

Après le fameux challenge Durrrr vs rest of the world, c'est au tour du poker français de se mettre à l'heure des défis. Lassé des critiques à l'encontre de son jeu (cf. Made In Poker), Roger Hairabedian, dont les résultats parlent pour lui, lance un défi en head's up cash game à tout joueur français intéressé. Ou comment tenter de faire taire les sales gueules... J'apprécie, d'autant plus que je ne comprends pas le plaisir qu'ont certains de sans cesse critiquer les moves des joueurs médiatisés. Je ne connais pas plus que ça Roger, mais j'aime le panache dont il fait preuve en mettant en place ces duels. Un peu à la Cantona, genre le regard et la tête haute, sûr de son fait, en en faisant une question d'honneur. Last but not least, Roger, en grand seigneur, se propose d'inviter son ou ses opposants si le head's up devait avoir lieu dans un casino "lointain" (Marrakech,...). La classe. On va maintenant voir qui osera sortir du rang, s'avancer pour faire face au "terminator", plutôt que de polluer les threads du Club Poker en le traitant de chattard...
Le deuxième défi dont je veux vous parler est l'oeuvre du très créatif Xewod. Sans entrer plus dans les détails (il l'explique de toute façon mieux que moi), il propose un challenge à Mickael Vendetta, le chantre de la tetaclakittude tombé dans un trou noir médiatique depuis le buzz dont il fut l'instigateur l'année dernière. À nouveau, j'apprécie le geste. Parce que c'est drôle, parce que c'est très bien pensé (les épreuves, ainsi que les récompenses, sont tout à fait adaptées), mais surtout parce que c'est très deuxième degré (rien que l'idée de voir Vendetta s'occuper des chèvres dans la Creuse me met en émoi). Xewod sur son cheval blanc tend la main à ce pauvre Mickael pour qu'il sorte de l'anonymat de la blogosphère. Le beau gosse acceptera-t-il? La suite et les news chez Xewod...

Que d'aventures passionnantes sur la toile!... Avec toutes ces émotions, moi, je retourne au lit. Cet après-midi, j'ai physio.



Oh garçon, t'as quelque chose à me dire?!??!

3 août 2009

Le bet pot au flop, un move de donk?

Le jeu est devenu beaucoup plus agressif depuis quelques temps, chamboulant des théories et des concepts jusque là bien établis. Sans y revenir dans le détail, le gap concept, cher à Sklansky, n'existe pratiquement plus, alors que le continuation bet s'est banalisé. Durant mes parties online le mois dernier, j'ai remarqué un move qui a tendance à se généraliser, le bet à hauteur du pot au flop, en guise de cb. Je n'ai pas eu la prétention ici d'écrire un article technique, mais, suite à ce mini article dans lequel je m'interrogeais sur la pertinence de ce genre de move au flop, Eiffel m'a laissé ce commentaire:

le (donk) bet à hauteur du pot est plus un aveu de faiblesse qu'une représentation de force, invite au floating (en jouant sur une scary card à la turn par ex) et ne permet pas de gagner une information (je suis devant ou derrière?)
après, si on est à une table de CL, qui ne comprennent rien aux côtes, le bet pot peut être un value bet lorsqu'on a un monstre, histoire de gonfler conséquemment le pot pour destacker Sir CL ;-)
c'est la fréquence de donk bet qui nous permettra de placer Vilain sur un monstre ou un middle pair /top pair bad kicker...

qu'en penses-tu ?


Globalement, je suis d'accord avec toi. D'après mon expérience, le bet pot au flop représente très souvent une protection de top/middle paire sur un board que l'on aime pas trop (connected/tirage flush évident), moins souvent un cbet. Pour ces raisons, je cautionne totalement les termes "d'aveu de faiblesse" que tu utilises. Et il est vrai que, dans les cas sus-mentionné, le floating se révèle être une arme particulièrement efficace. Souvent, le bet pot nous permet de lire extrêmement facilement la range de celui qui le commet, on pourra donc très clairement prendre la bonne décision sur la turn et/ou la river en fonction du board. Mais ce qui me gêne le plus dans ce move, c'est le ratio risque/value. À force de donk bet pot, Vilain va se retrouver quasiment à chaque fois perdant lorsqu'il sera call (et quand il ne sera pas perdant, il aura mal à la tête pour prendre une décision correcte sur les prochaines streets - en effet, quand on bet pot et qu'on est suivi, doit-on balancer un 2nd barrel? Si oui, de combien?). En plus, on peut se demander quel est l'intérêt de faire passer la cote de 7-3 (pour un cbet à 3/4 du pot), à 2-1. Va-t-on faire coucher les tirages flush ou open ended straight? Pas en petites limites en tout cas... Et si notre adversaire possède deux overcards plus tirage flush, on se retrouve dans la même m****. Sans parler des sets, des deux paires floppés ou d'un monstre slowplayé préflop. Ça ressemble très fortement à un move EV-...
Pour terminer, comme tu le soulignes, c'est vrai que de temps en temps, on peut se permettre un bet pot pour value un monstre, selon le profil de nos adversaires, mais cette situation reste à mon avis relativement marginale.

2 août 2009

Corsica Libra

De retour d'une semaine de vacances en Corse, loin des tapis verts. Le pied géant. C'est quand tu veux, la Corse, quand tu veux!...