30 novembre 2009

Live is life (ou quelque chose comme ça)

Depuis trois semaines environ, j'ai (re)pris un rythme de joueur semi-professionnel. En live. Je joue facilement 3 fois par semaine. Il faut dire que la récente ouverture de deux cardrooms (sorte de casino dédié exclusivement au poker de tournoi, NDLA) à deux pas de chez moi m'y a aidé (et quand je dis deux pas, c'est vraiment deux pas. Ou deux minutes. Max.).

J'adore le poker live. Plus que sa version électronique. Beaucoup plus. J'étais déjà arrivé à de telles conclusions par le passé, je sais, mais mon coeur a définitivement balancé, cette fois. Je ne vais pas revenir sur les explications de mon feeling -l'aspect social y joue néanmoins un grand rôle-, mais l'opportunité de pouvoir jouer en dur tous les soirs de la semaine n'y est clairement pas étrangère.

Bref, tchouf-tchouf, pouêt-pouêt, toujours est-il que je ne joue pratiquement plus online. Sauf le lundi, et encore, quand j'ai le temps (j'aime bien jouer les tournois à 22$ qui commencent entre 18 et 19H00). Délaissés, la Xewolls league, les tournois à 5$ et 11$ à huge field sur PS et les challenges SNG. Les rooms numériques sont pour moi devenues le lieu du poker-détente ou du poker passe-temps. Qu'on s'entende bien, j'y ai toujours du plaisir, mais différemment. Le poker online doit rester pour moi quelque chose d'exceptionnel, dans ce sens que je dois pouvoir ressentir l'envie d'y jouer, comme on attend un événement bienheureux. Grinder comme à l'usine n'est pas pour moi (ce sentiment est loin d'être unique, n'est-ce pas Stefal?).

Le problème du poker live, cependant, est la hauteur de buy-in, largement supérieure à ce qui se fait sur nos sites préférés. Je participe principalement à des tournois à 100+ CHF (sans le rake) et il est clair que cela demande une bonne bankroll. Ou une bonne discipline par rapport à ce que l'on a décidé d'investir pour le poker, comme on le ferait pour un autre loisir (lire, à ce propos, l'article de Stefal -hé oui, encore lui!!-). J'ai heureusement eu le bonheur de monter un fond de jeu assez rapidement, grâce à d'excellents résultats cet été, lors de mes premières semaines "pro" (sic) (4-5 tournois live par semaine). La régularité a payé et je suis, pour l'instant, bénéficiaire de 3.5k CHF sur 2009.

Ce qui est plus que ce que je n'ai jamais eu online.

Allez, avant de vous quitter, à l'heure où Shaundeeb annonce qu'il veut arrêter les tournois, où deux collègues fribourgeois s'envolent pour l'EPT de Prague (GL à eux!), je vous propose d'aller faire un petit tour sur youtube, pour y découvrir Stefal (décidément) en interview lors du Belgium Open. En plus, c'est une ex-Miss Belgique qui tient le micro... Hmmm...



Live is life; everybody sings...

25 novembre 2009

Nice hand, sir ! 2.0

Voilà, la migration de mon ancien blog est (presque) terminée. Il me reste à créer une photo pour illustrer le titre (quelques heures de joies sous photoshop en perspective) et à rédiger le texte de ma section "résultats"; sinon, le reste est définitif, mais dieu que ce ne fut pas une simple affaire.

Au début, je voulais simplement que mon blog prennent une autre mise en page, une autre allure, je suis donc parti à la recherche de templates (modèles) prêts à être utilisés. Le web regorgeant de ressources de ce style, ce ne fut pas très difficile de trouver mon bonheur. Mais l'opération s'avéra être plus compliquée que prévue. En effet, en changeant de style, je perdis également tous les gadgets installés sur ma page. Bon, pas grave, on peut les réinstaller. Sauf que, dans le cas présent, les modèles téléchargeables sur le net ne permettent pas tous l'addition de gadgets à volonté, contrairement aux templates natifs.

De plus, même si le nouveau modèle me plaisait, tout n'était de loin pas parfait dans les choix opérés par son concepteur (taille et couleur des polices, nombre et intitulés d'onglets,etc.). C'est donc en prenant mon courage à deux mains que je me suis plongé dans le code html de ces pages, faisant appel à mon peu de connaissances de la matière, et c'est dans le coeur de la bête que j'ai pu trouver et agencer mon bonheur. Moralité: beaucoup de temps consacré à la migration du blog (plus que je ne pensais de prime abord), mais un résultat dont je suis satisfait (et fier, dans une moindre mesure). Mais, passé les détails techniques, quid des nouveautés?

En fait très peu. Le principal changement réside dans le fait de disposer de deux colonnes de rubriques, au lieu d'une seule auparavant, d'où, à mon sens, une navigation plus aisée. J'ai également élargi la taille de la colonne centrale (celle des messages) pour lui donner un aspect moins longiligne. La vraie nouveauté, toutefois, est symbolisée par la création de thèmes auxquelles on peut accéder par les onglets présents au sommet de la page. Vous pouvez ainsi consulter directement et en un seul clic des rubriques dynamiques, c'est-à-dire évolutives au fil du temps. De plus, vous pourrez également me contacter directement par e-mail, plutôt que de passer par les commentaires d'un message. Reste à parler de la nouvelle rubrique des tweets, qui me permettra de vous faire des CR live de mes tournois en dur, lorsque ceux-ci seront d'importance, en plus de balancer tout et n'importe quoi au gré de mon humeur.

Voilà, j'espère que cette mue saura vous plaire, même s'il est difficile de trouver un compromis entre esthétisme et contenu qui plaise à tout le monde. Il me reste encore à dire que, si l'un d'entre vous décidait d'entreprendre le même genre de boulot sur son blog, je me tiens volontiers à votre disposition pour toute sorte de conseils et/ou de questions relatives au code html, par exemple.

Bonne lecture et... nice hand, sir!

24 novembre 2009

Poker et mac


Vous trouverez dans cette rubrique une liste de différents softs de poker (rooms, trackers, etc.) compatibles OsX.




Les rooms (ne sont listés ici que les logiciels proposant un client natif pour mac):

- Pokerstars
- Fulltiltpoker
- Bwin
- Winamax
- UltimateBet
- PKR

Les trackers:

- FlopZoom
- Poker Tracker 3

Les replayers:

-Universal Replayer

23 novembre 2009

Step 1

Je crois que le problème liée aux tweets est réglé. Si ce n'est pas le cas, faites-moi signe.

Great hands

Je vais réunir ici quelques-unes des mains que je juge dignes d'intérêt en une sorte de pot-pourri du poker. Assortis de quelques commentaires, quand j'en aurai envie...

AA vs 44, tournoi 22$ PS. Action preflop: je raise à 90, reraise de vilain à 180, je 4bet à 700, il calle; je le mets sur QQ, KK, AK (év.). La suite:
27/12/2009.




Parfois les as tiennent en limit. Même sur des boards de merde:
21/12/2009; CG FL200

 
Un carré de 8 bienvenu, lors d'une session de cash game; il faut savoir lâcher AK, baby:
27/11/2009; PS CG NL50.


Même session de CG, avec un play qui est assez terrible de ma part. Je pense que je dois push preflop, quand le short envoie la boîte. Mais bon, Vilain 2 n'a pas l'air de vouloir lâcher une si belle main que AT:
27/11/2009; PS CG NL50.



Une config' avec un flop qui fait jamais plaisir:
23/11/2009; PS 22$, 180 joueurs.

Migration

Je migre, je migre...

Enfin, j'essaie. Rendez-vous d'ici quelques heures (ou jours) pour pouvoir contempler mon blog tout neuf.

22 novembre 2009

Fast written, fast read

Aujourd'hui, je participe à un tournoi 100+10 chf et, à cette occasion, je vais tester mon nouveau compte twitter. Vous pourrez lire les updates de mes péripéties sur ce blog, dans la boîte prévue à cet effet dans la colonne de droite.

En espérant que cela fonctionne.

17 novembre 2009

Question du jour

Question du jour: combien rapporte une 31è place, sur 1190 participants, dans un 22$ sur pokerstars?

Réponse: 78$.

L'on sait tous que, dans les tournois, seules les trois premières places rapportent vraiment; mais je suis toujours hyper déçu lorsque je run assez deep dans une épreuve de ce style et que je vois mon compte se faire créditer d'un montant somme toute misérable. Mais bon, c'est bon signe, non?

16 novembre 2009

Problème d'image

L'image est un concept fondamental de poker moderne. Tous les auteurs vont le diront, de Doyle Brunson à ElkY, en passant par les Phil (Hellmuth et autres Gordon)*. Tous les joueurs éclairés (ceux qui ont lu ces livres, donc) vous le confirmeront. Mais le problème, quand on joue au poker, jeu complexe par excellence, c'est que ces notions "de base" ne sont valables et applicables qu'en cas de connaissances partagées; c'est-à-dire uniquement dans le cas où les adversaires présents à votre table disposent, dans leur arsenal, des mêmes connaissances théoriques que vous. Autrement dit, que s'ils sont capables de comprendre et d'interpréter ce que vous faites. Il y a quelques jours, je me suis plaint (dans ce billet) d'une situation liée, entre autres, à ce concept d'image; et je vais profiter d'un commentaire de Blueberry, que je remrcie au passage, pour développer le sujet:

Blueberry a dit...
 Tu écris, je cite: "C'est la dernière fois que je ne joue pas une main dans les premiers rounds pour me construire une image!"
    Oublie même l'idée de te construire une image! Dans des tournois type fripoker, [organisateur de tournois quotidiens dont les épreuves comportent entre 20 et 50 participants qui commencent gentiment à tous se connaître. NDLA] ça ne sert à rien. Juste à perdre des jetons bêtement. La plupart des joueurs ne sont pas du tout attentifs à l'image que tu dégages sur la longueur du tournoi. Ils jouent leurs cartes, point. Et les autres, ils ont déjà une image de toi, parce qu'ils ont joué assez souvent contre toi.
    De manière générale, se construire une image, ça ne sert à pas grand-chose, surtout en MTT. Quand tu viens de passer deux heures à patiemment te construire ton image, paf, la table casse. Ou alors tu ne reçois pas les cartes qui te permettraient de profiter de ton image.
Ce commentaire mentionne plusieurs points ô combien intéressants dans la compréhension de mon propos aujourd'hui. Tout d'abord, le fait que la plupart des joueurs jouent leurs cartes, et uniquement leurs cartes. Je ne peux ici qu'être d'accord avec mon lecteur. Sans porter un quelconque jugement de valeur, je constate que même les vilains les plus expérimentés (en terme de nombre de parties disputées) ne touchent pas une bille dans ce que je vais appeler le metagame (je sais, je sais, ce terme s'emploie normalement pour décrire ce qui se passe autour du jeu, et notamment les aspects psychologiques de celui-ci. Je l'utilise sciemment dans un sens détournée pour définir toutes les notions autres que les cartes et leurs combinaisons). Que dalle de chez que dalle. D'ailleurs les réflexions autour des tapis verts sont très très souvent savoureuses et permettent de rapidement se faire une idée du niveau de chacun. Comme le dit Blueberry, le risque est effectivement de perdre des jetons en voulant jouer sur son image, parce que vilain n'est tout simplement pas capable de réfléchir à autre chose que les deux bouts de plastique qu'il a entre les mains. Ne comptez pas sur lui pour remarquer quoi ce soit en dehors de ça. Peu importe que la relance ait été effectuée depuis l'UTG ou le CO, par un joueur qui effectue son premier move de la journée ou par le maniaque de service, vilain va jouer (ou non) selon la valeur de sa main. C'est le premier cas. Mais où je donne entièrement raison au lieutenant, c'est quand il dit que ceux qui sont suffisamment attentifs pour noter ces quelques détails inhérents au jeu ont déjà une image de vous. Et c'est peut-être là que mon bât blesse. Je n'avais pas pensé à ce genre de cas de figure. Celui où les mecs vous connaissent "tellement" (ou croient vous connaître, peu importe) qu'ils jouent contre la représentation qu'ils ont de vous. Ici, la notion d'image est importante, puisque c'est elle qui influera sur les décisions de vos vilains du jour. Le hic est que si vous essayez, pour une raison ou pour une autre, de varier votre style de jeu, de renvoyer une autre image, vous pourriez bien voir vos bras tomber suite à un hero call d'un vilain... Online, la question se pose moins. L'importance de l'image est définie par deux facteurs: le premier concerne l'utilisation ou non d'un HUD par le(s) vilain(s) -perso, je n'en utilise jamais-. Dans ce cas, votre image est définie par vos statistiques et votre adversaire a la possibilité d'utiliser ces chiffres pour tenter de temps à autres un play contre vous. Le deuxième facteur est lié à l'environnement internet. Vilain multitable-t-il? Joue-t-il pour se détendre après le boulot? Est-ce un pro des 5.5$? Autant partir du principe que Vilain joue, là aussi, ses cartes.

Ce qui est utile en revanche, c'est quand on rentre dans un coup contre un bon joueur, attentif à l'image qu'on dégage, c'est de se demander quelle image il peut avoir de moi sur la base de mes précédents moves et comment pourrais-je en profiter.
Je suis cent pour cent d'accord sur la dernière phrase de Blueberry et c'est elle qui va m'amener à ma conclusion. Je pense qu'il faut redéfinir cette notion d'image en rapport avec plein d'autres facteurs environnementaux; elle est donc contextuelle; c'est-à-dire soumise à variation selon le lieu, la table, les habitués, etc. Chaque lieu, chaque organisation a son histoire, ses joueurs, ses légendes, ses donks, ses fishes, ses valeurs. Je connais plein de joueurs qui sont considérés sharks dans certains endroits et fish/donk dans d'autres. Je connais également beaucoup de joueurs qui sont connus pour être des fishes partout, mais là, c'est une autre histoire. 

On ne peut se faire comprendre que si on parle le même langage que nos interlocuteurs. Et c'est un des points le plus important, en live, en tout cas.


Chéri? J'ai un problème d'image...


*NDLA: j'ai volontairement omis de signaler ici l'auteur français qui est certainement le plus prolixe de ces dix dernières années, François Montmirel. Pourquoi? Choix de ligne rédactionnelle, on dira.

13 novembre 2009

Back dans les bacs

Commençons par le commencement. Félicitations à Vincent, aka raulvolfoni, qui remporte mon petit concours et qui participera à l'étape live du PKR Challenge le 19 décembre prochain à Paris. À la lutte avec Stefal, il ne passe l'épaule qu'un d'un demi-point. Pour ma part, j'ai pu me délecter d'un duel franco-belge sur des questions que j'ai pris un malin plaisir à rédiger. À noter qu'aucun de deux participants n'a pu répondre à la question bonus qui, je l'admets de bon coeur, était terriblement difficile, vu que je n'ai pour ainsi dire jamais évoqué ma profession sur ce blog. Tous les détails se trouvent dans les commentaires de ce message. Je compte bien sûr sur Vincent pour nous tenir au courant de sa prestation dans ce qui ne sera ni plus ni moins que son premier tournoi live. Gl at the tables!
Je n'ai que très peu joué online cette semaine. Deux participations à des freerolls lundi (celui de la xewoll league sur bwin et celui de swissholdem sur winamax) pour des résultats honnêtes, sans être ITM toutefois (90è/890 et 31è/136). Mais bon, c'était lundi et ça passe le temps en attendant Dr House. J'ai également tenté quelques sats pour le daily 80 grand de pokerstars; sans succès malheureusement. Voilà pour mon activité hebdomadaires autour des tables virtuelles. Si je n'ai que très peu fréquenté le net, je le dois au fait d'avoir participé à trois tournois live ces derniers jours, avec un peu de cash au rendez-vous (hé, oui, enfin!).
Première tentative mercredi soir, sur un 50+5 CHF avec 20 joueurs au départ. Nous jouons le troisième round et je suis de BB avec . Deux joueurs ont limpé, je ne fais que compléter, désirant de ne pas créer un pot monstre dans les premiers levels de ce tournoi. La BB complète et le flop tombe . Bon, la bonne nouvelle, c'est que j'ai maintenant un brelan; la mauvaise. c'est que ce flop hyperconnecté représente un danger évident. Je donkbet, BB se couche, un joueur en early position paie et le dernier encore en lice lâche ses cartes. La turn et la rivière n'apportent aucune autre carte susceptible de compléter le tirage quinte. Comme j'ai betté la turn et que mon vilain a call; je décide de check/call la rivière. Je vous épargne les détails, mais il montre (joli limp UTG+1), pour un set supérieur. Ce coup réduit mon stack à peau de chagrin. Je finirai par envoyer la boîte quatre mains plus tard, pour ne pas doubler et sortir sous les huées des voix dans ma tête. Un peu à contre-coeurt je m'inscris alors à un sit'n go pour le même buy-in. Nous sommes 10 et je sens mon côté loose-maniaco-agressivo-gambler prendre le dessus. Heureusement pour moi, mes mains relancées trouvent très souvent leur flop durant les premiers niveaux, ce qui me permet de monter un stack confortable. Alors que nous ne sommes plus que cinq, je vais faire preuve de magnanimité en faisant doubler deux shortstacks (avec vs et vs ). Je me maintiens toutefois à un niveau honnête pour atteindre la bulle. C'est à ce moment que je lance la machine, pour relancer deux coups sur trois. Je remporte la plupart des pots preflop, ne montre quasiment jamais mes cartes et ne stopperai la mécanique qu'une fois le head's up terminé... Et remporté (ok, sur un coup de chatte...). 250 CHF qui rentrent; c'est bon pour le moral.
Sur ma lancée, je m'inscris jeudi pour un tournoi dont le buy-in est de 110 CHF. Sur place, je constate que le nombre de participants est relativement famélique (15), mais que la structure de payout est bien sympathique (à l'image d'un sit'n go une table, il n'y aura que trois payés, selon une répartition 50%-30%-20%). Le jeu se déroule tranquillement, on a le temps de pratiquer un bon poker, de développer les coups et je prends beaucoup de plaisir à être de la partie. Les mains jouées n'ont que peu d'importance, beaucoup de mes jetons ont été acquis preflop, au flop ou à la turn, sans showdown. À partir des 10'000 de départ, je monte sans coup férir à 20'000, pour ensuite stagner jusqu'à ce que le field soit réduit à 4 joueurs. Il est vrai que je n'ai pas pris beaucoup de risque durant ces niveaux, me contentant de voler les blinds, puis de les payer, etc. Un gros resteal à noter, sans panache toutefois, puisque je possédais les dames en SB. Nous sommes donc 4 et concluons un bubble deal, le 4è se verra rembourser. Le deal entériné, le shortstack boîte, est payé, et sort. À 3 joueurs, je vais bénéficier d'un énorme concours de circonstance. Mes deux adversaires se partagent le chiplead avec 65'000 chacun, au jeton près, tandis que je me dis que la partie va être difficile, avec mes 20'000 petits amis. Première main à 3: le bouton raise 6'000 (blinds 1000-2000), pour se voir 3bet par la BB à 16'000. L'ouvreur réfléchit, puis 4bet à 30'000. BB call. Je prie pour un baby flop, sur lequel je les imagine bien s'entretuer. Mon voeu est exaucé quand le board montre un ten high. BB ouvre all-in, call du bouton. vs . Pas de bad beat et le bouton double. Head's up. Je me retrouve toujours avec mes 20'000, faisant face aux 130'000 soldats assoiffés de sang de mon adversaire (qui, soit dit en passant, se trouve être le même opposant que lors de mon tête-à-tête final de la veille). Malgré un double-up précoce, je ne pourrai rien faire et m'incline sur un joli play de vilain. Je prends quand même 400 CHF.

Je crois que ma période de tilt est terminée. Parce que c'est de ça qu'il s'agissait, un putain de tilt, associé à une grosse tendance maniaco-je-suis-le-meilleur-du monde. À confirmer ces prochains jours, où je devrais faire mon retour, mais online cette fois.

Ah, et j'ai eu la grippe. Je sais pas si c'était la A, mais je l'ai eue. Et j'ai la toux maintenant. Merci pour le cadeau...




7 novembre 2009

concours

Qui fera route vers une étape de l'European PKR Challenge? Voilà les questions qui permettront de départager les candidats.

Réglement: 1 point est attribué pour chaque question (y compris la question bonus). Celui qui aura le plus de points engrangera le ticket. En cas d'égalité, je jouerai un head's up HORSE (bi 2.2$ ou play money si existant) contre chacun des candidats. Si je gagne (ou perds) les deux head's up, c'est le temps écoulé avant l'élimination qui fera office de juge.

1) Dans quelle ville s'est illustré Stefal, lui permettant ainsi de faire son entrée dans la base de données HendonMob?
2) Par quel mot ou expression raulvolfoni signe-t-il tous les messages de son blog?
3) Le 15 janvier de cette année, Lesage organisait un lastlonger sur le 8.8$ deep de pokerstars; à quelle place ai-je terminé le tournoi?
4) La communauté suisse romande de poker compte deux forums principaux. Lesquels?
5) Qui a gagné le WPT Festa Al Lago 2008?
6) Quelle est la profession de Darwin Moon, le chipleader de la TF du WSOP Main Event 2009?
7) En quelle année la Suisse a-t-elle autorisée l'organisation de tournois de poker hors casino?
8) En octobre et novembre, un poète célèbre s'est immiscer de manière indirect dans deux de mes messages. Lequel?
________

Bonus: quelle est ma profession?

6 novembre 2009

European PKR Challenge

Il y a deux semaines de cela, en remportant le classement hebdomadaire de la Xewoll League, je me suis vu attribuer deux lots, parmi lesquels un ticket pour le European PKR Challenge, épreuve qui, un peu sur le modèle du FrancePokerTour, fonctionne en freeroll live donnant lieu , pour les meilleurs, à une qualification pour la finale de Paris. Un package pour les WSOP 2010 (valeur 17'000$) à la clé dans la cité-lumière. Tout de même.
La caravane du challenge passe par plusieurs villes de France et de Belgique. Et c'est bien là le hic. Non pas que je ne porte pas d'affection à la francophonie européenne, mais parce que, étant suisse, je pense que me rendre dans l'une de ces villes à mes frais pour y disputer un freeroll est un move largement EV-. J'ai longtemps réfléchi au sujet de ma participation (ou non) à l'un de ces événements et j'ai décidé de décliner l'offre et c'est pourquoi je vais offrir mon ticket à l'un des lecteurs de ce blog.

Prenez les infos ici, et annoncez-vous dans les commentaires de ce message. Si les demandes dépassent le nombre de 1 (!), j'organiserai un petit concours qui permettra de départager les candidats désireux de se faire les dents en live. J'arrêterai les inscriptions samedi (demain) à 16h00.

Profitez-en, c'est gratuit. Et moi, je vais aller voir si je n'ai pas la grippe A... Des fois que ce serait vrai ce qu'on dit dans les journaux.

3 novembre 2009

Exilé sur le sol au milieu des huées

"T'imagines pas ce qu'ils m'ont fait..." Ce bout de phrase, sorti -et traduit librement par mes soins- de la bouche du grand, du seul, de l'unique Phill Hellmuth, colle à la réalité de mon week-end pokeristique. Un calvaire, une horreur, le summum de la souffrance autour des tables. Mon challenge sit'n go pique du nez, après avoir vécu une série de 11 tournois sans arriver à me hisser dans l'argent. Des 70/30 perdus à  la bulle en veux-tu, en voilà, des rivières assassines à ne plus savoir qu'en faire... Bref, gros malaise sur mon jeu. Je suis parvenu à jouer la bulle dans 75% des sng auxquels je me suis inscrit, sans aller plus loin. Une crevée, toute belle, au poteau. Alors, oui, mon jeu à la bulle a sûrement eu des points faibles, je n'ai pas optimisé certains coups, alors que j'en ai foiré d'autres. Mais, là... Trop! C'est très difficile, comme je l'ai dit dans un billet précédent, d'enchaîner encore et encore les mains et de ne pas être affecté de l'incidence sur notre jeu de l'une ou l'autre d'entre elles. Surtout en tournoi où le bad beat vous expulse de la table comme un malpropre, les poches vides. Quelle violence, les amis!

Comme souvent quand le online m'entraîne dans un bad run, je me repose sur les MTT live. Samedi, du coup, direction fripoker, pour un 100+25 CHF avec 45 joueurs au départ et structure agréable (10'000 de stack, 25-50 et 30' de round). Alors que je ne joue quasiment pas un coup durant les trois premiers niveaux, je me dis, quand je reçois KK en milieu de parole, que ma relance va être respectée. Ben non. Et quand un As apparaît au flop, je me dis que je peux faire coucher pas mal de A-x, en représentant AK. Ben non. À la turn, je me dis qu'un second barrel fera définitivement taire les contradicteurs. Ben non. Vilain me montre AJ et emporte le coup et 6000 de mes jetons en me postillonnant dans l'oeil (si, si, véridique), bulbutiant qu'il ne m'avait jamais cru. Ah. C'est le même genre d'histoire qu'il m'arrive un peu plus tard quand je relance un pot non ouvert en fin de position avec A6s et que je suis call par la SB. Mon couillon mise sur un flop 2-4-8 rainbow. Ne voyant pas l'aide qu'aurait pu lui rapporté un tel tableau, je le surrelance, il me calle. La turn est un 7, il checke... Je fais tapis... Qu'il s'empresse de payer. Normal, il venait de toucher une paire de 7... (A7o en main). Estomaqué, je me lève, tape sur la table en disant "bien joué!" (ce que je ne pensais bien évidemment pas...) et il me rétorque: "je t'ai jamais cru!..." Pauv' pomme, va. C'est la dernière fois que je ne joue pas une main dans les premiers rounds pour me construire une image...

Mais où voulais-je en venir? Ah oui, voilà: stop. Je stoppe mon challenge, les MTT et le live pour une semaine. Peut-être un peu de CG online en microlimit. On verra.



Marcel Zanini l'avait pourtant dit: "Je ne te crois pas!"