[C'est marrant, je suis pas venu depuis longtemps et le seul truc qui me vienne à l'esprit est de lâcher mon humeur contestataire...]
Quinte runner-runner, set contre overset à la rivière, flush miracle, gutshot qui touche.
On vous l'avait peut-être pas dit, mais le poker, c'est un jeu de merde. Impossible à maîtriser. Sa part de chance fait que des donks gagneront toujours plus que vous. Oui, oui, c'est prouvé. Mais bon, faut entretenir l'éco-système, alors il faut bien que les fishes se gavent de temps en temps. En MTT, la variance est telle qu'il est possible que vous n'en remporteriez jamais un sur des fields de 500+ joueurs. Si on prend l'exemple cité dans l'excellente chronique de kipik sur la variance, il est tout à fait possible de toujours merder à la bulle de l'ITM, ou de la tf, en perdant un coup pour lequel on est donné favori preflop. |
Mais parce qu'il est toujours possible que l'on gagne ces coups, on joue encore.
Depuis Moneymaker, le poker est une usine à rêve qui marche plutôt bien. Même des joueurs médiocres en ont fait leur gagne-pain d'une manière ou d'une autre, c'est dire ! Le poker, pour en revenir à nos quintes runner-runner, c'est surtout de la frustration. Quand t'es en tilt et que tu te brokes, c'est souvent de ta faute et il faut savoir dealer avec ça. Certains, d'ailleurs te donnent des conseils psychologiques. Cool. Mais, même si Buddha pourrait être un nosebleed (très bon titre, monsieur), y a pas de quoi en faire une tartine, ou de s'extasier comme une minette prépubère devant cette crevette de Justin Bieber. Je préfère de loin Patrick Jane. Ou Gregory House (bon, c'est pas forcément vrai, parce que celui que je préfère, c'est Iron Man... euh...mmhh... non... Spiderman, plutôt... attends... non...). Bref, la gestion de la frustration apparaît comme une qualité indéniable chez tout joueur de poker qui veut durer un peu. Mais c'est pas donné à tout le monde. Alors, tu vas courir, ou soulever de la fonte, ou fumer un tarpé, ou aller aux putes, ou je ne sais quoi encore (évite la roulette russe, c'est EV-; si, si je te jure...) pour te redonner le moral. Pour recommencer de plus belle. Parce que tu es sûr que t'es meilleur que les autres. Ben ouais, c'est vrai quoi, un jour on te la donnera, ton heure de gloire.
Le poker, c'est un jeu de merde. C'est comme ça. Note, ça n'empêche pas qu'on l'aime, non. Pour diverses raisons : le défi stratégique, l'adrénaline, le pognon, que sais-je? Mais ça reste une source de pétage de plomb et de réclusion sociale (tu comprends toi, les mecs des forums quand ils parlent entre eux en pokero-anglo-français ? Même Live Poker a cru bon de faire une rubrique traduction, si ça, c'est pas une preuve...). Le poker, on aime ou on aime pas. Et quand on aime, on est mal.
Mais, vu que y aura toujours des pinces à table, l'espoir est permis.
Un jour, je l'aurai, oh oui, je l'aurai.
Le week-end dernier, je suis allé aux France Poker Series de Divonne, faire le coverage pour slowrolled.
Et des pives, j'en ai vues.
5 commentaires:
Tellement vrai.
C un jeu de merde pitin !
Mais on aime ça. Y a un cote maso la dedans.
Excellent billet! (surtout la photo...) Nice post Sir!
j'adore ;)
@tous : merci !
ca faisait longtemps que j'étais pas venu, nice-sad post ;)
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