28 mai 2008

disarm(ed)

Depuis quelques temps, une révolution est en train de naître sur Club Poker. En effet, les commentaires sur l'analyse d'une main divise la communauté (Pascal Loup et Kipik s'y sont mis aussi), enflamme les passions, fait enfler la polémique et remet en question pas mal de concepts liés au jeu. Pour ceux qui ne sont pas au courant -s'il y en a encore-, le fondement de la révélation repose sur le fait, arguments à l'appui, que le raise pour info n'existe pas, qu'il représente un move EV-.
Mais avant de continuer, rendons à Cuts ce qui appartient à Cuts:

"Toujours pareil pour le raise, il n'y a aucune value ici a raise puisque seules les mains qui nous battent payent." - Sir Cuts

Ayant pris partie pour Cuts (comment pourrait-on faire autrement?), je me suis posé la question suivante, dans le prolongement de ses pensées:
Qu'en est-il du bluff?
Essence même du poker, le bluff représente indéniablement un move EV-, puisque, lors de son exécution, on ne sera payé que par des mains qui nous battent... Ajoutez cela au fait que le move requiert d'investir beaucoup d'argent pour gagner un pot en l'état et vous comprendrez mon désarroi face à tous ces chamboulements. Dois-je dès lors m'interdire tout bluff? En CG, du moins?

J'ai besoin de vacances, je perds pied, là...

20 mai 2008

discipline

"Connais-toi toi-même", comme disait l'autre. Bon, ok, pour ceux dont les notions de philo se sont évanouies, c'est Socrate qui martelait ça à ses disciples. À ne pas confondre avec Aristote, le péripatéticien. Voilà pour la culture.
Se connaître est évidemment une grande force, au poker comme ailleurs. Je sais depuis un bout de temps déjà que je joue mieux en cash-game qu'en tournoi et autres sit'n go et pourtant, toute nouille que je suis, je m'obstine depuis deux mois à ne pratiquer que des tournois, avec des résultats catastrophiques il faut le dire. Mais, gentiment influencé par quelqu'un qui m'est cher, j'ai repris hier le CG en NL50, avec à la clé, trois sessions positives sur un peu plus de 300 mains jouées. Le problème, c'est que je m'y ennuie un peu: pas d'élimination, des recaves en veux-tu en voilà, et, surtout, pas de classement. Je crois que c'est le propre de l'être humain d'être comparé à ses semblables et je dois confesser que cet aspect me manque un petit peu.
Du coup, je me console en important mon historique de mains dans "Poker Academy", en regardant ma courbe et en établissant un classement de mes adversaires selon l'argent qu'ils ont perdu à mes tables. Aaaaaaahhh, ça va mieux...








16 mai 2008

Hey man, nice shot !

Ça, c'est tout moi. Alors que je suis en pleine convalescence, je me dis que je ne vais pas jouer à de trop hautes limites ce mois-ci et que je n'utiliserai pas ma carte bancaire avant le 1er juin. Bon, jusqu'ici tout va bien. Mon compte Pokerstars affichant 0.29 $, je me tourne vers Fulltilt pour voir ce qu'il en est. 1.25 $, voilà tout ce qui me reste... Bien, bien. Je m'inscris à un sit'n go 45 joueurs pour un prix couvrant les 100% de ma bankroll (calamiteuse opération en terme de gestion) et attaque un satellite 180 joueurs à 15 FPT, qui donne un ticket pour le super-sat à 2'500 FTP pour le Main Event des FTOPS.

C'est tout moi, ça. Alors que je me fais sortir du sit'n go à la 11è place, je gagne le satellite. Pour 0 $ et une place pour le super-sat de dimanche, 02:00 GMT. Alors que j'ai besoin d'argent, je gagne un ticket. Pas mal pour la confiance et l'ego (même si les premiers levels ont été une boucherie sans nom, à la Kill Bill), moins bien pour la bankroll, à moins que je me qualifie pour le ME et que j'atteigne les places payées.

Mais je suis une nouille. Ou un âne.

Allez, en prime, la main gagnante.



You are not alone

Les bad runs, tous les joueurs réguliers connaissent. Ça fout le blues, on perd confiance et on se demande si nos capacités nous permettent encore de dompter ce jeu.

Parmi les réactions face à de telles situations, il y en a que j'aime beaucoup, comme l'humour, l'ironie et l'autodérision. C'est cette voie qu'a choisi Pascal Loup (une de mes idoles en matière de blog de poker) sur son blog pour évacuer les mauvaises ondes. À lire sans modération, surtout l'article concernant les trajets à vélo (ici).

Courage Pascal.

Desert Song

Wow, plus de quinze jours que je n'ai pas écrit... J'espère que tu n'es pas mort et que tu me sois toujours aussi fidèle, seul lecteur.

Les raisons de mon mutisme sont simples. Je connais, comme je crois tous les joueurs, une période noire de chez noire. Des bad beats en série, l'impression d'avoir perdu les quelques notions qui étaient les miennes, de ne plus savoir jouer, de ne plus savoir prendre une décision... Mais sois rassuré, seul lecteur, je ne narrerai pas ici mes coups perdus à 80/20, ni mes moves bizarres, ni même la façon dont je suis sorti prématurément de certains tournois.

Non, rien de tout cela.

Mes comptes sur les différents sites où je joue étant réduits à leur plus simple expression (c'est-à-dire 0), je me suis tout d'abord imposé une période sans poker de dix jours, en me laissant l'opportunité de jouer live si l'occasion se présentait. Mais, même là, les dieux des cartes continuaient de s'acharner sur ma pauvre petite personne. Je n'ai alors plus joué du tout, oubliant pendant quelques temps jusqu'à l'existence même de ce jeu. J'ai fait autre chose pour occuper mes soirées, tout simplement. Et j'ai repris le sport (et même là, j'ai subi des bad beats, mais c'est une autre histoire...). La conclusion à tout cela? Rien, ça fait du bien, c'est tout.

Ayant traversé un tout petit désert pokéristique, j'ai tout de même repris le jeu il y a peu, à de limites qui frisent le ridicule: sit'n go de 1.20 à 5.5 $, freerolls, CG 0.1 - 0.2 $ en Hold'em et en HORSE. La confiance n'est pas encore revenue pour autant, mais je ne désespère pas de bientôt pouvoir jouer serein.

Sans faire la nouille.