29 janvier 2009

Ce qui devait arriver...

Ezeki4l est mort, j'ai oublié d'en parler dans mon post précédent. Voyez, quand je dis qu'écrire un titre à l'avance peut causer bien des surprises... Bon, il est mort. Mais seulement sur PS. Ces derniers, en effet, m'ont forcé à rendre le tablier, enfin sous ce pseudo. C'est vrai que, désireux de prendre un nouveau départ, j'avais créer ce nouveau compte avec le username que j'utilise sur les autres rooms. Mal m'en a pris, puisque, voulant faire un cash out (hé oui, un mois positif, tout arrive...), ils se sont rendus compte de ma manoeuvre et me l'ont fait savoir. La décision est bien entendu justifiée, mais j'aurais préféré qu'ils suppriment l'ancien compte, bouh. Pourquoi les mecs qui jouent à World Of Warcraft ont le droit de faire un reroll et nous pas? Hein, pourquoi? POURQUOI?
Du coup, retour sous mon ancien pseudo, le premier, celui que je déteste, issu d'un délire entre potes. Le pire dans cette histoire est que j'ai perdu un poil de confiance depuis ce retour en arrière, cet ancien compte ayant un ROI très négatif en tournoi, entre autres.

Je n'ai d'ailleurs pas encore osé rejouer sur PS !!

Superstitieux, moi?

Ah oui, je suis ABPT_coach sur PS.

Anniversaire, ezeki4l est mort, vive ezeki4l !

Quel bizarre titre... Je ne sais pas comment vous vous fonctionnez, mais quand j'écrris, je mets toujours le titre en premier. C'est une manière de faire comme une autre, mais qui peut amener bien des surprises une fois le texte terminé, quand on se rend compte, qu'au terme de ses pérégrinations, on n'est pas là où l'on devrait être. Mais alors pas du tout.

Ce qui n'est pas encore le cas de ce texte-ci.

Lundi, c'était tournoi Swissholdem, 9è manche, et mardi, mon anniversaire. Vu que j'ai duré assez longtemps pour passer minuit, j'ai pu célébrer les premières heures de ma fête par une accession à la table finale de cette épreuve rassemblant 394 participants. Shortstack, évidemment, je me suis cependant battu jusqu'au dernier souffle (ou au dernier clignement de paupières, c'est selon) pour finalement crever au poteau, à la 4è place, KQ vs A4 du chiplead d'alors. Mon jeu fut faiblard durant la première heure, un peu trop loose, pas assez agressif, pas assez concerné, cherchant à chatté un coup... et, après être descendu à 1500 chips (sur 2500 de départ), j'ai eu un énorme coup de chance sur un coup où mon adversaire slowplay AK, ce qui me permet de rentrer dans la main avec A5 au bouton. Le flop tombe avec un As, tirage ventral pour mon 5, je mise (histoire de prendre le lead, ne sachant pas ce qu'il cachait), il calle; turn: blank, check, check; river: le 4 qui me donne la quinte, je mise, il relance, je pars à tapis, call. Double-up! Et je ne peux que m'incliner devant l'abnégation de mon adversaire: slowplay avec cette insistance relève de la maîtrise parfaite de ses émotions doublée d'une discipline de fer.
Cette main fut le déclencheur, je retrouve ma nit-attitude: je folde, folde et refolde, pour agresser quand les cartes viennent et passer entre les balles (comprenez par là les tapis preflop, les donk-overbet river et tous les moves que l'on peut rencontrer dans un freeroll) pour me laisser couler jusqu'à cette TF.
Au final, cette place me permet de remonter au 4è rang du classement général et ainsi de me profiler comme un outsider dans la course aux deux places WSOP 2009.

J'en rêve déjà... même si la route est encore longue.

Et que j'ai mal aux pieds.

(Bon, en même temps, Lesage va bien à l'EPT San Remo, lui!)

23 janvier 2009

16 janvier 2009

J'ai (presque) last longer

Je vais écrire sur le last longer de hier soir, puisque je suis supposé le faire. Pour ceux (ou celui) qui aurait raté le début, Lesage proposait, via son blog, d'organiser un LL sur un tournoi 8.8$ deep 90 joueurs. Le challenge remporta un vif succès et, dès son annonce sur ClubPoker, ce ne sont pas moins de 26 personnes qui s'y sont inscrites, donnant du coup à l'épreuve un niveau beaucoup plus élevé que d'habitude (plus de détails en cliquant ici).
Bon, voilà pour les préliminaires. Que dire ensuite? J'ai terminé 2è du LL, pour une quatrième place dans le tournoi et je ne suis, malgré tout, pas très satisfait de mon jeu. La faute à Frenchfish, le vainqueur des deux épreuves. Alors, oui, je suis content de la table finale, de l'ITM; mais french m'a littéralement marché dessus tout au long de la bulle et de la table finale. Nous avons en effet joué toute la fin de tournoi, mis à part quelques minutes alors qu'il ne restait que dix ou douze joueurs, assis à la même table. Il relançait, relançait et sur-relançait sans cesse. À devenir fou. Ou complètement bloqué dans son jeu. C'est en tout cas c'est qui m'est arrivé avant la bulle, quand nous n'étions plus que vingt. Il était à ma droite et rien de ce que je pouvais entreprendre ne semblait le faire douter d'un iota... Et même plus tard, en TF, lorsqu'il était immédiatement à ma gauche, son jeu garda la même agressivité. Résultat pour moi? Nit de chez nit. Je suis devenu le joueur le plus tight du monde, mais, point positif, j'ai, je crois, su garder toute mon agressivité. À un tel point que je saute en ayant 4-bet all-in avec AJ, qui rencontre QQ. Move donkesque au possible.

Que me reste-t-il de ce beau tournoi?
- Une leçon de la part de Frenchfish, même s'il a chatté quelques coups. GG et respect à lui.
- Une expérience très sympa d'une TF disputée avec un chat en feu (CPistes, Lesage,...).
- Un petit gain au niveau de la confiance par rapport à mon jeu de tournoi. Toujours pas top, mais je me rends compte, sur ces structures deep, que mon expérience en CG est utile.
- L'honneur d'avoir été le dernier représentant suisse en lice. Éh oui!

Avant de quitter ce monde virtuel pour ce soir, il me reste à remercier Lesage pour l'idée et l'organisation; GG!

Et à soutenir Didier Cuche pour la descente de Wengen demain.

Et à me faire un lait chaud. Bonne nuit.

13 janvier 2009

Help!

J'aimerais bénéficier de l'avis de quelqu'un d'extérieur sur mon jeu de tournoi dont je ne suis absolument pas satisfait, même si, de temps en temps, il m'arrive de faire un petit résultat. J'ai converti quelques hands history dans un visualiseur, que je tiens à disposition, le cas échéant.
Je lance donc les recherches afin de trouver cet "oeil" qui pourra mettre en évidence les lacunes de mon jeu.

Ouvert à toutes sortes de deal.

Euh... Mmmmh... En même temps, j'dis ça, j'dis rien.

All In

Pour ceux qui aiment le style -ce qui n'est pas mon cas-, un petit clip sympa, assez entraînant, avec des guests de Johnny Chan et de Phil Hellmuth.




C'est quand même pas tous les jours qu'on trouve des chansons qui parlent de poker, même si ces cons de rappers sont obligés de mettre plein de nanas à gros seins et en petite tenue tout au long du clip. Et de faire l'amalgame avec les jeux de hasard.

Monday night fever

Le lundi, c'est tournois.

Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le championnat freeroll Swissholdem a repris (c'était hier la 8è manche, sur 18 prévue). Deuxièmement, il fallait absolument que je me remette au jeu de tournoi, notamment en vue du last longer des bloggers sur le 8.8$ deep, jeudi, mais aussi parce que l'envie de disputer des tournois est revenue aussi vite qu'elle était partie. Je ne savais pas vraiment où me situer par rapport à cette discipline que je n'avais plus pratiquée sérieusement depuis quelques semaines maintenant (j'avais bien disputé quelques turbos ce week-end, comme ça, juste pour se remttere le pied à l'étrier, mais sans vraiment avoir été attentif, ni impliqué) et ce lundi soir allait me permettre de juger de l'état des lieux. Au programme, donc, le freeroll SH, deux 4.4$ 180 joueurs, un 8.8$ deepstack et une volonté de jouer tight, mais tight... Pas mal comme mise en bouche...
Les deux 4.4$ me verront sauter après moins d'une heure de jeu pour un classement minable (98 et 127è); rien de glorieux, ni de vraiment déterminant quant à mon niveau du moment. Le freeroll s'est bien déroulé pendant la première heure et demie de jeu. Grapillant les jetons çi et là, j'ai monté tranquillement mon stack pour toujours pouvoir évolué au-dessus de la moyenne. Peu de pots contestés, des Cbet qui passent, la routine. Puis vient ce coup qui va me déstabiliser: je suis en middle position, KK. Blinds 200-400, tapis 9400. UTG min raise, je le relance à 2500, tout le monde couche et il me fait tapis. Il me couvre. Décision délicate. Souvent ici, j'insta-calle, mais je ne sais pas ce qui s'est passé, ce coup m'a torturé. Je réfléchis, réfléchis encore et encore et...folde! Il peut avoir les as. Mais aussi 99+, AK. Définitivement trop tight. Ce fold ayant réussi au moins à me faire tilter, c'est sans gloire que je termine quelques minutes plus tard (JJ vs KT) pour une 53è place sur 315 entrants. Bof... Mais première indications sur mon niveau du moment: c'est quoi ce fold? Aaaarrrghhhh... Plus j'y repense, plus le calle me semble être le move juste. Comme dit Lesage, si on ne prend pas de risques à un moment donné, on ne gagnera jamais un tournoi. ITM tout au mieux.
Reste le 8.8$, 90 joueurs, deepstack. Jeu agréable pendant les deux premières heures, stack qui gonfle gentiment pour atteindre les 9k alors qu'il reste 30 joueurs. Quelques vols me permettent ensuite de rester à ce niveau jusqu'à 15 joueurs restants. La bulle approche, et, comme c'est le cas sur ce format-çi de tournoi, prendra beaucoup de temps avant d'éclater. Puis arrive cette main:



Prise de risque maximum de ma part, sur un board qui me donne 13 outs. Le vilain, ayant callé le min-raise, puis le reraise preflop, a une main suffisamment forte pour shover sur le flop. Je le vois donc sur TT+, en excluant KK, AA. Bon read, mais pas de chance sur turn et river. Pas grave, il me reste encore de quoi finir ITM. Je suis un peu abattu à ce moment-là, mais relativement content de mon call. Si je le déstacke, je passe la bulle tranquillement, avec plus de 14k de tapis. Bon, au lieu de ça, le combat continue. Je folde, folde et refolde. La bulle éclate, j'ai 3700 de tapis. Jusqu'à AQ, reçu au bouton. Le même adversaire que toute à l'heure raise à 1'800, avec la bb à 300. Je réfléchis devant cet énorme bet et me dis que je suis face, soit à une petite pp, genre 66, ou une main non faite, quasi marginale, qui veut arracher le pot. Je shove. Il me montre KT. La rivière me donnera un as. La suite des événements me sera favorable. Un peu plus tard, je touche un Ak qui fait mouche et me voilà à 13k pour l'accession à la TF. Le début de la finale se passe bien, je touche de jolis boards (pp4 qui fait brelan, avec un as au flop) et je monte gentiment mais sûrement autour des 17k. L'objectif est atteint, je suis rassuré sur mon jeu; il tient encore la route, si ce n'est que j'ai été beaucoup trop tight avant le final nine (14% de flops vus seulement). Puis arrive cette main, alors que nous ne sommes plus que 5:



Coup de chatte, tapis qui décolle et... gros booste de confiance pour la fin du tournoi, que je finirai par remporter, arrivant en head's up avec un tapis cinq fois plus important que celui de mon adversaire.

Un deuxième essai fructueux donc sur ce format, et un regard plus net sur mon niveau actuel en tournoi. Beaucoup de choses restent à corriger,à améliorer et j'ai bénéficié d'une jolie chatte en TF sur ce 3-way AA-KK-QQ, mais je me dis que, pour être en convalescence, mon jeu de tournoi prend le bon chemin.

Amis bloggers, vous êtes prévenus!

Voici encore la main finale:





12 janvier 2009

The Gambler

Imaginez la scène: Berne, Palais Fédéral, 23h35, après une dure journée de travail, Moritz Leueunberger, ayant regardé sa main, balance un regard assassin à Micheline Calmy-Rey et fait un check-raise. Dépitée, elle jette ses cartes à la défausse. Surréelle, non? Pas si sûr. En effet, le poker pointe le bout de son nez en politique, depuis que le fraîchement élu Barack Obama a avoué son penchant pour notre jeu préféré. Rien d'extraordinaire en soi, si ce n'est l'espoir que le 44è président des Etats-Unis représente pour l'Alliance des joueurs de poker ricains -un million d'adhérents quand même- concernant l'abrogation de la loi votée en octobre 2006, leur interdisant de gambler online. Rien n'est joué encore toutefois, mais les pronostics vont bon train. Une nouvelle qui devrait réjouir Kipik, que l'évacuation des calling stations ricaines de PartyPoker avait chagriné.
Une chose est sûre, après huit années passées à avoir joué à la bataille, version donkplay, sous l'administration Jamie Gold, euh..., W., les Etats-Unis se réveilleront le 21 janvier prochain sous une nouvelle ère, pokérienne, respectant les cotes, ne jouant pas les tirages coûteux...

Enfin, il est pas interdit de rêver. Surtout que c'est la seule chose qui reste à tous ceux qui sont dans la merde, là-bas, de l'autre côté de l'Atlantique. Et ils sont pas peu nombreux...

6 janvier 2009

Premier essai et last longer

Les nouveaux tournois deep de Pokerstars (3'000 jetons de départ, levels de 12 minutes) semblent remporter un vif succès dans la communauté. Vu la structure des blinds, très progressive, la possibilité de jouer un beau jeu tout au long de l'épreuve est réelle; et vantée par toutes les personnes dont j'ai pu lire des billets sur leur blog. Quand je dis "beau jeu", je fais référence bien sûr au fait qu'il est possible de jouer longtemps, très longtemps un poker qui ne se résume pas au push or fold après les six premierrs niveaux. Stratégiquement parlant, c'est une avancée significative dans la conception de SNG. Ces tournois ne sont malheureusement pas disponibles pour tous les buy-in, mais selement à 0.25$, 8.8$ et 33$ pour les trois premiers prix. 12 joueurs sont payés à chaque fois.
Et alors? Ben, j'ai testé. Premier essai en 0.25$, un peu par hasard, je dois dire. Premier essai et une TF pour une 8è place, même si je dois avouer que j'ai un peu pris ce tournoi par dessus la jambe (pour la signification de l'expression, demandez à Stefal ou Lesage). Beaucoup de plaisir, des bonnes mains rentabilisées, tout en ayant pu folder les mauvaises sans que cela porte préjudice à mon M. À réitérer donc. Ce que j'ai fais le lendemain, avec un 8.8$ cette fois. Et même impression. Du poker tranquille, sans pression des blinds, où j'ai eu tout loisir de développer un jeu qui me correspond... jusqu'à la 44è place et une rencontre AK vs AQ qui m'éjecte, le vilain ayant touché deux paires AQ. J'ai trouvé le niveau très hétérogène pendant la première heure et demie de jeu. Ensuite, les choses se sont corsées, ma table n'étant pas là pour plaisanter. En effet, la plupart des jeux étant allé au showdown étaient légitimes et je n'ai pu remarqué que très peu de moves donkesques (à part un tapis preflop avec A8). Bref, un beau challenge en perspective que ces tournois deep.
En parlant de challenge, Lesage a proposé, sur son blog, d'organiser un last longer une fois par semaine sur ce format. J'espère beaucoup faire partie de la fête, surtout qu'après un mois de CG exclusivement, l'envie de disputer des MTT m'est revenue. Bon, j'ai un peu peur de mon niveau actuel en tournoi. Je suis pas loin de penser qu'il doit être proche de celui d'une quiche, que j'ai besoin d'une sérieuse remise à niveau dans cette discipline. Sans parler des frustrations engendrées par une sortie, souvent à l'origine d'une explosion de bankroll, sous la direction du tilt qui s'en suit généralement. Discipline, discipline,...



Une quiche. Ben ouais...



Dit comme ça, rien de vraiment nouveau en 2009...

4 janvier 2009

(Bad) Runaway

AQ vs AJ; AA vs KJ; KK vs A2; 231 mains de tournoi sans toucher de premium, ni d'As forts (AQ une fois); et j'en passe... On est au début de l'année et je suis dans une mauvaise passe. Rien de bien extraordinaire (environ 1'000 mains que ça dure), si ce n'est les phases de tilt que cela engendre chez moi (note pour plus tard: constituer un stock de souris bon marché; je ne vais plus aller les chercher en bas de l'immeuble). Satané tilt, j'y échappe jamais. En même temps, c'est de famille, chez nous. Mon frère vient d'exploser son deuxième portable en moins de six mois. Bon, faut faire avec. Ces périodes ne sont jamais anodines à traverser. Faut se remettre en cause, lire et relire nos articles préférés, refaire nos mains, analyser, réfléchir et voir ce qu'on a fait de faux (j'en suis même venu à me demander s'il n'existait pas vraiment une sorte de malédiction au poker qui t'oblige à rendre une partie de l'argent que tu avais pris au donks... Avant de trouver la réponse: ça s'appelle les probabilités!! Eh ouais...), etc.
Le pire, c'est que ça se traduit, chez moi, par une phase durant laquelle je joue plus mal qu'à l'accoutumée (si, si, c'est possible!), un peu comme si j'attendais que ça se passe. Je cbet moins, je suis trop passif, laisse des cartes gratuites à mes adversaires et... tilt! C'est vraiment là que je dois bosser: sur mon jeu quand je suis en pleine tempête ou card dead. Savoir garder un cap convenable, une agressivité correcte, sans mettre en danger ma BR. Je me souhaite vraiment bonne chance.

Et, en même temps, un pote m'annonce qu'il vient de faire 1'000$ de bénéf' sur deux tournois 180 joueurs... 2009 est vraiment pourrie.