28 février 2011

Le ciel, les oiseaux et les blogscars

Ah, voilà, on peut de nouveau voter. Fred, aka diamseight, remet son bousin d'actualité... Pour ceux qui n'aurait pas suivi, il s'agit des oscars du blog poker, rien que ça, pour lesquels les voix de tous les bloggers qui veulent bien s'en donner la peine seront comptabilisées. Je vais voter. Je sais, ça me fait bizarre à moi aussi. J'ai toujours laissé de côté les moyens d'augmenter mon trafic et je ne sais même pas ce qu'est un pagerank (si, si, je vous jure); je n'ai pas participé au débat à propos de wikio, ni organisé mon championnat intersidéral ouvert à-tous-ceux-qui-me-linkent-en-légende-d'une-photo-de Victoria-Moore. J'ai même de la peine à rédiger un billet de temps en temps, c'est pour dire. Finalement, je ne copine en plus que très peu sur la blogosphère, mais ça, c'est pas ma faute, je suis comme ça (j'ai même pas facebook, c'est pour dire).

Je vais voter parce que je suis un dévoreur de blogs et que certains d'entre eux sont tenus par des gens qui ont du talent, de l'humour, une belle plume, un jeu loose agro, un papa riche à millions (merci pour le chèque!), une Ford Escort 1985 ou une Toyota MR2 de la même année, ou lisent slowrolled. Bref, j'ai une voix autant l'utiliser. Benjo et Kipik mériteraient amplement que je les nomine, mais pour moi,  ils boxent dans une autre catégorie, un peu à l'image de la Dream Team I à Barcelone. Donc, je vote pour:

- OlivierIntegrity : même si les reviews de session(s) me gavent, sauf quand elles présentent des mains intéressantes, j'ai énormément de feeling avec ce que je connais de lui à travers ses écrits. Dont acte.

- Mr4B : parce que je me suis reconnu dans son dernier billet. Et que je fais ce que je veux de mes voix.

- Lesage : le meilleur blogger suisse romand. Et de loin.

[voilà, voilà... j'espère que vous me remercierez pour les links]

20 février 2011

SNG fifty50 : premières impressions

Voilà, je suis arrivé à la barre des 100 tournois joués, ce qui me semble juste assez pour pouvoir tirer quelques conclusions du ce nouveau format offert par PokerStars. Pour rappel, il s'agit de sit'n go à 10 joueurs qui rémunèrent 5 d'entre eux. Mais, au lieu, de doubler la mise lors d'ITM -comme c'était le cas pour les Don (double or nothing), vous êtes payés en fonction de la taille de votre stack. Par exemple, pour les fifty50 à 10.60$, vous gagnerez 0.33$ par tranches de 100 jetons qu'il vous reste, en plus du buy in. Ainsi, si vous rentrez dans l'argent avec 1500 jetons, vous recevrez 10$ (buy in) + 15*0.33= 14.95$. Ceci étant dit, il semble au premier abord que ces nouveaux formats soient un bon moyen de lutter contre la variance, mais sont-ils rentables ? C'est ce que je me suis employé à vérifier, donc.

Sur les cinq derniers jours, j'ai joué 102 SNG fifty50 (96 d'entre eux au format standard et 6 turbos, à cause d'erreurs d'inscription) en multitablant par 6. Avant d'aller plus loin dans les réflexions, voilà les chiffres:

102 tournois joués
4633 mains jouées
66% ITM
255.89$ gagnés
24% de ROI

Et un joli graphe de bankroll :

Hmmm, intéressant... Foreman, vous êtes sûr que c'est un ECG ?



Première constatation, sur cette série de 102 jeux, le ROI obtenu est plus intéressant que celui des SNG normaux, en tout cas pour moi qui tourne autour de 14-16% sur ces derniers. C'est donc un format sur lequel je compte m'installer assez rapidement afin de continuer à grinder ma bankroll. Ensuite, je constate qu'un profil de jeu standard suffit largement à obtenir ces résultats (j'ai joué 20/14; 4.5% de 3bet preflop et 48% de postflop agression frequency); pas besoin donc de tenter le fancy play à tort et à travers.

Sur mon expérience, on remarque la présence de 4-5 REG sur chaque SNG, ce qui peut aussi aider à la lecture du jeu dans certaines circonstances. Cependant ces derniers ne sont pas ceux qui vont alimenter les pots en dead money. J'ai souvent pu assister à des débuts très agressifs de leur part pour ensuite gérer l'entrée dans l'argent selon la taille de leur stacks. Efficaces, pas de moves superflus, constamment chercher le meilleur rapport entre risk/reward (puisque, à la bulle, tous les jetons que vous gagnez/perdez ont une influence direct sur le montant du prize), je crois que les REG symbolisent bien la marche à suivre afin d'optimiser les fifty50.

Parce que c'est là que tout se joue. Vous ferez des ITM, et même souvent. Mais un ITM à 11, 12, 13$ ne vous rapportera sur la longueur rien en terme de ROI, puisque, avec la variance, vous ne terminerez pas 100% du temps dans l'argent. Il faut donc, quand la bulle arrive, bien penser à adapter son jeu à la taille de sont stack. Je sais que ce sont des notions de base, mais il est important de les relever. T'es chipo, tu grattes des jetons. T'es short, tu choisis entre deux options: doubler à tout prix ou rentrer dans l'argent à tout prix. Les middle stacks, comme toujours dans le poker, ont la tâche la plus difficile, à savoir choisir de garder et consolider son acquis ou de monter du jetons sur le dos des autres middle stacks. Il peut arriver dans ces situations de folder des mains que jamais vous ne folderiez avant, juste parce que, par exemple, avec 3'000 jetons vous estimez que vous êtes bien et que le short va mourir sous peu. Ou de push en resteal avec une main marginale parce que "doubler là me fait gagner 9$"... La stratégie est donc primordiale à ce niveau de jeu. Considérant le long terme, je pense que, prévoyant 2/3 d'ITM, garantir 20$ de gains (soit 3000 jetons sur les 10$) est un minimum (environ 20% de ROI).

Les débuts de tournois sont assez sauvage et les livraisons ne sont pas rares venant de joueurs qui pensent que doubler absolument dans les premiers niveaux leur garantira un ITM. À propos de iveaux, la structure des fifty50 est propice à accélérer les confrontations. Augmentation lente (15-30, 20-40, 30-60, etc.), mais apparitions des antes très rapidement. De plus, beaucoup de joueurs ne savent pas s'adapter aux antes, ce qui fait son petit lot de dead money à chaque main. Les niveaux durent 6 minutes, 3 minutes pour les turbos. Je ne conseille absolument pas ces derniers si vous pensez avoir un edge sur votre limite; en effet, ils n'ont pas leur pareil pour tuer tout avantage.

Voilà ce ne sont que de spremières impressions, basées sur 102 parties, mais j'espère qu'elles vous auront un peu éclairés sur ce nouveau format. On termine avec les chiffres:

dépôt initial: 74$
Bankroll PS : 1101,37$
Bankroll Ongame: 370$

18 février 2011

50fifty: un bon moyen de builder sa bankroll ?

Je peux et ne veux pas répondre à cette question maintenant. Je me suis mis à tester ces 50fifty de Pokerstars parce que je me suis dit que ça devait pas trop être difficile de faire du flouze sur ce nouveau format. Mes premières impressions vont dans ce sens, mais je me retiendrai de tirer trop de conclusions hâtives avant d'être parvenu à la barre fatidique des 100 jeux à partir de laquelle je tirerai mes premiers enseignements. Pour l'heure, je me dis que si le ROI est plus grand que celui des SNG classiques (14-18%), ou des SNG HU que j'affectionne (et dans lesquels je me fais défoncer ces temps), je continuerai à play uniquement sur ce format pour monter ma BR et me payer mes sessions de MTT. Pour l'heure, 52 games, 29% de ROI. En graphe, ça donne ça:

  
En plus, c'est du vrai pognon, hein ! Pas comme chez Olivier...

EDIT (60 minutes après) : Honte à moi, j'ai oublié de donner les chiffres de ma BR. Donc, ça donne :
74$ de dépôt
Bankroll PS : 1'018.31$
Bankroll Ongame: 372$

Voilàààà...

8 février 2011

5/500

...c'est le rang auquel je termine un petit 22$, 6max et cappé à 500 joueurs, hier soir sur Pokerstars. 5/500 pour 555$. Loin des 2K de la victoire, je sors sur un resteal avec AJ sur le bouton et son raise standard. Pour une fois, il possédait une vraie main, AK, et je ne trouve pas de carte(s) miracle(s) pour me permettre de continuer. Bon, 555$, c'est bien, c'est le prix, à peu près, d'un DSO, mais je ne peux pas m'empêcher que j'ai laissé échapper une victoire plus rémunératrice. C'est un peu result oriented comme réflexion, mais, bon, on ne sait jamais quand la prochaine TF va se pointer, hein! Reste que, sur les perf globales de 2011, je suis assez satisfait: 2 TF en deux mois (5/500, donc et 9/1309 dans un 5$R) pour un volume de jeu famélique, c'est pas si mal; et j'ai l'impression que mon jeu va en s'améliorant.

Ceci étant dit, c'est l'occasion pour moi de vous reparler de mon bankroll builder, même si ce n'est officiellement plus un objectif en soi, je me rends compte que cet épisode de gestion forcée m'a laissé de bonnes habitudes au niveau des buy-ins, que ce soit en MTT et en CG, que je me permets d'investir dans mes sessions. Un truc que je n'avais pas forcément appliqué jusque-là, me contentant de jouer les events que j'avais envie, quand j'en avais envie. C'est bizarre, moi qui suis quelqu'un de plutôt réfléchi, il a fallu que je passe par la case "expérience" pour intégrer ce genre de paramètre. Comme quoi, il est jamais trop tard... Pour finir, je sais que je suis pas à l'abri d'un spew, ça me ressemble tellement, mais je vais essayer de pas merder. One time.

Les chiffres du bankroll builder:
Dépôt initial : 49$
Add On: 25$ (faut pas me demander pourquoi, je sais même pas moi-même...)

CashOut Winamax (trop tilté) : 101 €

Bankroll PS: 921,75$
Bankroll Ongame: 259$

Bankroll dispo: 1'180$