29 avril 2008

(all) apologies

Je voudrais présenter mes plus plates excuses à mon seul lecteur, qui fait l'effort de consulter ce blog aussi souvent qu'il le peut, pour ma flemme passagère et le manque d'articles publiés ces derniers temps.

Voilà qui est réparé...

18 avril 2008

Tea for two

"Are you big moustache?"
Voilà bien une question à laquelle Charles aurait dû répondre par la négative, laissant ce pauvre Louis de Funès poursuivre seul sa recherche de l'Anglais poilu dans les bains turcs de "La Grande Vadrouille". C'est pas que Charles voudrait faire preuve de mauvaise volonté, loin de là, mais figurez-vous que, dans sa fonction dirigeante, le pauvre roi de coeur se distingue par un tout petit détail de ses collègues César, Alexandre et David (oui, oui, toutes les figures du jeu de cartes ont un prénom historiquement vérifié. Je développerai le sujet un peu plus tard). Il est en effet le seul roi qui ne porte pas de moustache. On rapporte que, sous la pression incessante de Judith (la dame de coeur, donc), il se laissa convaincre de se servir de son rasoir, afin que ses baisers soient plus doux et que les gens cessent de le confondre avec le 7è Village People, celui qui, dans les clips, est toujours coupé au montage, à cause de son embonpoint et de sa coupe de cheveux crasseuse.

Et, la prochaine fois que vous tiendrez un roi dans votre main, ayez une pensée pour Charles, pour qui la vie n'a pas toujours été facile.


14 avril 2008

Fuck you -an ode to no one

Le fait que je sois un âne (ou une nouille) est une chose. Je l'ai prouvé maintes et maintes fois. Par contre, le fait qu'il existe des joueurs-moustiques en est une autre (je sais, Phil Hellmuth a oublié d'en parler dans ses catégories bestiales, mais je vais bientôt réparer ça).
Je m'explique : ils sont là, à la table, juste parce qu'il y a de la lumière, ils ne servent à rien et, de temps en temps, s'arrangent pour vous piquer et ça vous emmerde, bien que ça ne soit pas très grave. Ils échappent à chaque fois à vos tentatives d'écrasement à grands coups de tapette, survivent, reviennent et vous piquent encore sournoisement. Tenez, par exemple, lors de l'une de mes expéditions de chasse au bonus, je me retrouve sur une room désaffectée, mais qui promet devenir bientôt l'une des plus attractives de l'univers, et m'assied à une table de NL50. Super, on rigole bien, il y a là des joueurs nordiques qui te relancent avec "any 2", des serrures coincées et... des moustiques! Bon, je joue depuis une petite heure, mon stack diminue (jusque là, tout est normal -rappelez-vous que je suis un âne-) au fur et à mesure que ma capacité à gérer les tables loose s'étiole. Quand soudain..., je reçois :







ok, calmons-nous. Je suis au bouton, tout le monde se couche. Je relance. 2 euros. Le SB fold, le BB me call. Le flop tombe: 6c - 2c - 9h. Tip-top, un super board pour moi. Je mise 3 euros. Mon moustique balance une relance à 6. Ok, respire. Je surrelance à 12 euros pour tester sa main. Il calle et le pot fait 28,25 euros. Est-il sur tirage couleur? Suite? A-t-il touché son brelan avec ses pocket 6? Je sais qu'il a pu me caller avec n'importe quoi preflop et qu'il a peut-être touché... Mais je le vois plutôt avec un main style K-9 et top pair sur le tableau. Bref, il reste 8 euros devant moi, je suis impliqué dans le coup et quoi qu'il arrive, je vais balancer tapis à la turn. Celle-ci est un 6s... J'envoie la boîte. Il calle. La river est un innocent et joli 7 de coeur. Et c'est là que je ressens une petite douleur dans le cou... Oui... C'est ça, une saloperie de piqûre de moustique! Bing, mon insecte mon montre K-6 suited pour un brelan de 6. Il est à nouveau passé entre mes coups de tapettes pour survivre et me sucer le sang, avec une vulgaire deuxième paire au flop. Aïe, j'ai mal. Personne n'a du Baygon?

Tout compte fait, y a pire. Je pourrais être supporter du PSG. Ou une nouille.

13 avril 2008

Friends will be friends

 
Phil, c'est un pote, un vrai. Phil n'est pas prétentieux, ni colérique comme Hellmuth. Il n'est pas le meilleur joueur du monde comme Ivey, ni démonstratif et bruyant comme Laak. Rien de tout cela. Phil, c'est le mec que t'as envie d'inviter au resto, avec qui tu pourrais boire un verre au bar, parler de tout et de rien et de... perfectionner ton jeu. Et, en plus, il est beau gosse, Phil Gordon.
Je l'ai rencontré pour la première fois au détour d'un rayon de librairie et, depuis, il m'a pris sous son aile, me parlant toujours gentiment, avec humour et bienveillance. S'inspirant d'un joueur de golf qu'il adule, Harvey Penick, Phil m'a livré ses secrets dans son "Little Green Book, Poker No-Limit Texas Hold'em, Tome 1, Leçons et techniques avancées", un des meilleurs livres sur le sujet qu'il m'ait été donné de lire. Parce qu'il s'y connaît, Phil. Son job de commentateur du "Celebrity Poker Showdown" et sa participation au média "Expert Insight" en sont sûrement pour quelque chose, mais Phil a le petit truc en plus. Déjà, son premier chapitre s'intitule "Les Vérités du Poker", juste pour voir si tu les avais oubliées, au cas où. Nécessaire, absolument nécessaire. Il décortique ensuite le jeu dans toutes ses phases, pour terminer avec des considérations plus globales sur la stratégie de tournoi ou la psychologie du jeu. Phil est vraiment un pote.
Sa théorie du jeu est profondément humaine. Loin de la rigide approche qui est trop souvent proposée, son concept repose avant tout sur la réflexion et les cas pratiques. Il ne se prend pas pour un dieu et ne te promet pas de gagner des millions du jour au lendemain (d'ailleurs, je n'ai pas l'impression d'être meilleur depuis sa lecture, mais bon, je crois que c'est normal, je suis un âne. Ou une nouille, ou les deux). Il essaie juste de structurer ma façon de jouer, de rendre mes décisions les plus logiques possibles, le tout avec un ton enthousiasmant et frais. Phil, c'est un pote qui te coache, sans te gueuler dessus, parce que, à lui aussi, ça lui est arrivé de jouer bourré. Parce que lui aussi a fait le call de trop quand tout donnait à croire qu'il était battu. Bref, merci Phil.

Et à ceux qui se demanderait pourquoi mon pote Phil n'a pas plus de titres sur le circuit (quelques tables finales WSOP et un titre WPT quand même), je répondrais tout simplement qu'il n'a pas le temps, il me coache ! Et c'est pas une mince affaire...


11 avril 2008

Sad but true

Je suis un âne (ou une nouille).

Ça me fait mal de l'avouer, mais la vérité est là. Tenez, par exemple, il y a deux jours. Je jouais sur deux tables à 6 joueurs en NL50, avecc 30 euros de stack par tables. Sur la première table, je tilte assez rapidement (je développerai ce sujet plus tard) et perds mon tapis. Du coup, je me concentre sur la deuxième où 25 euros m'attendaient, prêts à faire des petits. Au bout d'une heure et demie de jeu, je suis passé à 57 euros et des cacahuètes. Et c'est ce moment que choisit une pensée fulgurante pour traverser mon esprit et l'ampoule, chère à Archimède, de s'allumer au-dessus de ma tête. "Eurêka! puisque ta session est à (presque) à zéro, arrête ici..."
Et la lumière fut... Sauf que, avant de cliquer sur "sit out", je jette un dernier oeil (les autres avaient été jetés bien avant) sur ma main et je vois:

Aïe, impossible de ne pas la jouer. Je suis au cutoff, je surrelance et me fais surrelancer par l'UTG... Il a la paire d'as, j'en suis sûr. Et là, impossible d'expliquer pour moi ce qui se passe. Je calle, le flop tombe, avec K-Q-8 rainbow. Il mise, je surrelance, il calle. La turn est un blank. Mise, call. La river, un Jack. Mise, call. Je montre mes 10, il abat ses as...
Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Tout était contre moi, ma lecture était bonne et j'ai pourtant voulu prouver quelque chose... Mais quoi?
Je reprends donc mes 20 maigres euros restants et me console devant Manchester United - AS Roma avec un paquet de chips. Nature.

Je suis vraiment trop pourri. Ou un âne. Ou une nouille.


Insane in the brain

Je me suis rendu compte que, pour que mon lecteur puisse mesurer l'ampleur du désastre, il manquait une information capitale concernant les limites auxquelles je joue. Alors voilà, en cash game, je pratique le NL20, 50 et 100 et en tournoi les épreuves allant de 11 $ jusqu'à 55 $ de buy-in. Ajoutez à cela des sit'n go 6-handed à 13 $ l'entrée et le tableau est complet. A l'énumération de tout cela, le constat est grave: l'anarchie règne dans mon jeu. Il est peut-être temps d'y remédier. Ou pas.

Sid Vicious et les Sex Pistols chantaient "Anarchy in the UK"; le matin, sous ma douche, j'entonne le "O Fortuna" des Carmina Burana et me dis que, tout compte fait, ça pourrait être pire. Je chante pas si mal, après tout.





Duel au soleil

Selon le site news777.com, l'issue d'une élection municipale au Nouveau Mexique (USA) s'est jouée sur une partie de poker ! En effet, la loi prévoit, qu'en cas d'égalité, les candidats sont élus selon le hasard, via un tirage au sort, un pile ou face ou un jeu régit par la chance. Et c'est ce qui est arrivé à Michelle Dunlap et Josie Richards, que les citoyens d'une petite ville de Torrance County n'ont pu départagées (81 voix chacune). Elles ont donc choisi le poker, dans sa version du 5stud, pour décider du sort du scrutin. Et c'est une paire de 9 qui donna la victoire à Josie Richards, battant l'as haut de sa rivale.

Voilà la petite histoire légère de la journée. L'article original ici.