30 décembre 2009

A star was born

Petit coup de nostalgie aujourd'hui. Rassurez-vous, je ne vais pas vous pleurer dans le gilet, même si je finis hier soir à la bulle d'un SNG Live à 20 joueurs. Non, non... Petit coup de nostalgie pour les vieux de la vieille, ceux qui ont eu le temps d'acquérir, en son temps, une culture poker dont le contenu dépasse les 12 derniers mois. Retour aujourd'hui sur une véritable star mondiale de notre jeu préféré. Star, parce qu'à l'époque, sa renommée dépassait largement les frontières de la contrée où il est né. Star parce qu'il n'y avait pas une semaine sans qu'il sorte de sa caverne pour faire parler de lui.

Cet ovni dans le monde des tapis vert est Tuff_Fish. Non, il ne révolutionna pas le jeu; non, il ne se livrait pas à des analyses pertinentes et non, il n'était pas non plus le fondateur d'une communauté de joueurs. Tuff-fish faisait rire la planète poker entière. Et ce fut là sa seule qualité. Aujourd'hui déchu, oublié, l'olibrius mérite qu'on parle encore de lui, qu'on entretienne son héritage. Alors, parce qu'on oublie trop vite ce genre de comète, voilà un hommage à ce vieux bonhomme:








 Bon vent tuff_fish!

Pour le reste, ça se passe sur youtube.

23 décembre 2009

it's not gonna be easy, folks.

Quelques nouvelles de FL avant de passer aux choses plus sérieuses. Ces derniers jours ont été fastes, en tout cas par moments. Ma BR a progressé et j'ai pu joué plusieurs centaines de mains en FL600 et même tenté un shot en FL1000. Ce dernier m'a offert deux très beaux bad beats [dont un magnifique AK vs AT sur board KxxQJ qui m'a coûté bonbon] m'obligeant, selon mes règles, à redescendre en FL600. Le limit offre vraiment des sensations nouvelles, auxquelles il faut se faire. En même temps, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude de tilter... À l'heure où j'écris ces lignes, je suis en pleine session et ma BR affiche un solde de 342$, suffisant pour suivre ma route en FL600. Espérons que ça tienne.

Mais le vrai but de mon passage ici n'est pas le poker. Il est en effet temps pour moi, en cette période de fin d'année, de vous présenter mes voeux. Sacrifiant à la coutume, je vous souhaite, chers lecteurs, le meilleur pour l'année qui se profile à l'horizon. Jeunes, vieux, riches, pauvres, Suisses, Français, Belges, sharks et fishes, j'espère que vous atteindrez vos objectifs, que les jours noirs se feront rares. Mais surtout, n'oubliez pas que ce satané poker n'est qu'un jeu (même si parfois on a l'impression d'y jouer sa vie), et que ce qui compte vraiment est ailleurs. Nous ne sommes pas vraiment en train de vivre la meilleure époque pour les valeurs morales, mais, en fin de compte, c'est tout ce qui nous restera. Je vous souhaite de prendre soin de votre famille, de vos amis, d'écouter ce qui se passe autour de vous et d'agir avec votre coeur, dans la mesure du possible. D'agir avec respect, honneur et sens moral, de suivre vos opinions sans prostituer votre âme.

Tout un programme.

À mes lecteurs, merci.

PS: un petit bonus en forme de screen de FL200. Putain de rivière.




PS': voilà à quoi j'ai occupé ma journée d'hier... Deuxième partie de mon action caritative.


21 décembre 2009

To the limit(s)

Aujourd'hui, je vous emmène dans un monde où le poker se joue (presque) toujours jusqu'à la rivière, où les paires d'as ne tiennent pas forcément toujours, où les tirages qui rentrent sont légions et où le tilt vous guette de son oeil narquois à chaque coin de rue (enfin, surtout au coin de la troisième et de la quatrième)... Bienvenue sur les tables de FL hold'em.

FL pour fixed limit. Du limit, quoi. Ou quand on ne peut raiser que de la grosse blind, vous voyez? Je me suis mis au cash game limit depuis quelques jours, en accord avec ma nouvelle politique de jeu (celle qui dit que je joue les MTT en live et les CG online), et le moins que l'on puisse dire est que cette variante constitue une discipline à part entière. Certes, c'est toujours du hold'em, toujours du poker, mais la stratégie globale de jeu change radicalement lorsqu'on ne peut pas pas faire un gros bet pour protéger/value une main.

Le limit, c'est le plaisir de se ramasser quelques rivières assassines dans la gueule. Ou, a contrario, d'emmener un fish et sa troisième paire jusqu'au showdown. Bref, tout n'est que discipline (pour la sélection des mains de départ), lecture et thin value en limit. La pratique de cette variante est vraiment bonne pour la lecture du jeu adverse, et je pense sérieusement qu'on peut aiguiser cette dernière grâce à ce genre de partie.

Le raise/3bet ne coûte pas cher, et c'est celui-ci qui va nous faire gagner ou perdre 1-2 BB (=Big Bet, 2xla big blind) à l'heure. Il est donc impératif de bien comprendre la dynamique du coup, d'affiner sa lecture, afin de call ou raise au moment opportun. C'est là que la différence se fera.

Je ne suis de loin pas (encore, je suis optimiste) un bon joueur de FL, mais je me suis tout de même imposé un shot dans cette variante, en suivant les règles d'un petit challenge. Je commence en FL200, avec 50BB, soit 100$. Dès que je descends à 30BB, je joue à la limite inférieure. Si je monte à 100BB, je grimpe les échelons des stakes. Après 1200 mains environ et plusieurs aller-retour entre FL100 et FL200, ma bankroll s'élève actuellement à 118$. Toujours FL200, donc. Le temps de l'adaptation est maintenant terminé, j'attaque. Parce que le FL online, c'est quand même assez fishy dans l'ensemble.

En bonus, quelques screens:

Le limit, c'est parfois des monstres qui rapportent:




Ou des rivières assassines (où bien sûr, vous avez étés check-callés jusqu'à la dernière carte):




Tiltant, vilain qui call toutes les street avec As haut, n'est-ce pas? C'est ça, à mon sens, le plus grand danger de cette variante, le tilt. Et l'envie consécutive de jouer toutes les mains, "pour voir si on touche" comme eux... Bref, marcher main dans la main avec ma grande amie la discipline n'a jamais été aisé pour moi, alors là, je peux vous dire que je me fais mal à chaque tour de table.

Bien fait pour moi!



11 décembre 2009

+EV

Pas d'article technique, non, non (désolé...). Ce titre n'est rien d'autre que le justificatif de mon passage éclair aujourd'hui pour vous parler d'une bande-dessinée. Ou plutôt d'un comics. Ce n'est pas une nouveauté, puisqu'il existe depuis 2006, et certains d'entre vous le connaissent sûrement déjà. Mais, n'en ayant jamais parlé ici, il était de réparer cette cruelle injustice. Parce que Bobby Crosby et Tiger Claw le méritent bien. Ils ne touchent peut-être pas une bille au poker, mais leur héros, Corbin, saura sans aucun doute vous plaire.

Père d'une petite Scarlett, marié à Violet, le grand blond est un joueur pro, tant online que live, et sa famille assume totalement cette profession, dans ce sens qu'elle a intégré tous les paramètres du monde du gambling dans son quotidien. Ça va de la fillette qui bet sur tout et rien à l'école, à sa femme qui, enceinte, fait prendre de la drogue à son mari afin de lui faire manquer les WSOP. Hilarant, même s'il faut lire l'anglais (il y a eu une tentative de traduction en français, mais le mec a claqué au poteau, n'en traduisant qu'une planche). Allez, un petit bonus avec l'une des premières planches, datant de 2006.





Vous vous êtes reconnus? Ce n'est que le début et ça se passe ici...

À ne pas manquer: les épisodes aux WSOP, où Corbin doit absolument participer à l'épreuve réservée au personnel des casinos et où il rencontre Gavin Griffith. À mourir de rire. Mais pas autant que lorsqu'Harold fait son apparition...

9 décembre 2009

poker et football (2)

-la suite de cet article plein d'ironie des excellents Cahiers du Football-

Check
Syndrome Ligue 1. Ne pas attaquer, ne pas prendre de risque et attendre de pouvoir contre-attaquer si l'adversaire se découvre.

Check/raise
L'adversaire à osé rentrer à cinq dans votre moitié de terrain. Le punir d'une contre-attaque (voir reraise).

Overbet
Treize millions pour Karim Ziani.

Stack
Nombre de points en championnat.

All-in
Faire rentrer trois attaquants quand on est mené et qu'il reste dix minutes à jouer (cf. Albert Emon).

Limper
Se contenter de suivre une action sans attaquer (cf. Gregory Bourillon).

Fish
Pigeon qui va se faire plumer. Le gars qui a pris l'abonnement Orange.

Tough player
Nancy. Solide mais pas drôle à jouer ni à regarder.

Pocket pair
Une doublette de rêve Chamakh-Cavenaghi. Beaucoup de gens ne savent pas les jouer.


Set, trips, three of a kind
Un brelan. Ben Arfa, Niang, Koné. Ça marche en général très bien et quand ça perd, on est fou de rage.

Drawing dead
Quel que soit le tirage, vous êtes mort. Lyon avant le tirage au sort des huitièmes de finale de Ligue des champions.

Snap Call
Jouer sans réfléchir. Mathieu Valbuena.

Rush
Bonne série de coups qui s'enchaînent. Le Stade rennais pendant la moitié de la saison.

Down swing
Chute brutale des bénéfices. Le Stade rennais pendant l'autre moitié de la saison.

Freeroll
Tournoi sans mise préalable qui permet de gagner un peu d'argent. En théorie seul le premier en gagne vraiment. La Coupe de France.

Bounty
Une prime sur la tête d'un joueur qui vaut des points même en cas de défaite, l'objectif est de le sortir. Van Bommel au marquage de Messi.

Chip race
En tournoi, opération par laquelle on remplace les jetons de petite valeur devenus inutiles par des jetons de valeur supérieure. Mercato des clubs anglais.

Commited
Avoir engagé tellement de jetons dans un coup qu'on est obligé d'aller au bout et de mettre tout le reste. Ben Arfa dribble trois adversaires, se retrouve seul au sein de la défense adverse, et doit continuer à dribbler. Ces coups se terminent mal, en général.

Joueur sponsorisé
Joueur talentueux qui, à force de travail, se fait remarquer par une grosse écurie et signe un contrat juteux. Il peut alors relâcher tous ses efforts. Recrue de l'OM.

Under the gun
C’est le premier à parler, mais il gagnerait à se taire vu sa position. Arsène Wenger.

Garbage
Une main injouable. Retourner ses cartes et voir Everton-Souza.

Blinds / Surblinds
Les deux joueurs situés à droite du donneur. Ils ont investi plus d'argent que les autres dans le coup mais ne savent généralement pas trop quoi en faire. Tout le monde veut les taper à la première occasion et tout finit généralement mal pour eux. Marseille, PSG.

Runner runner
Non, ce n’est pas Bernard Mendy. Revenir de loin grâce à deux cartes miraculeuses au dernier moment. France-RFA 1982.

Pot control
Profiter de sa position pour neutraliser le jeu. Bordeaux version Ricardo.

Button / dealer
En position idéale, il est le mieux placé pour remporter le coup. On a l’impression qu’il nous vole de quelque chose. Tout le monde le regarde de travers quand il bouge, mais tout le monde voudrait sa place. Lyon.

Jouer on tilt
Être fou de rage après avoir perdu un coup qu'on pensait gagner. Cyril Rool.

Slow Play
Ne pas trop montrer sa force pendant le match, et attendre les derniers instants pour obtenir un penalty transformé par Bernard Mendy.

Cash in
Le montant qu'on décide de miser. François Pinault mise 21 millions d'euros sur Severino Lucas.

Cash out
Le montant qu'on retire. François Pinault laisse Severino Lucas partir libre au FC Tokyo.

Être In the Money
Faire partie des joueurs qui retireront de l'argent d'un tournoi. Les clubs anglais.

Payer cher son tirage
Devoir mettre beaucoup d'argent pour obtenir un résultat incertain lors d'un gros coup. Recruter Luyindula à douze millions d'euros pour remplacer Didier Drogba afin de jouer la Ligue des champions.

Bad beat
Une passe en retrait de Camara à Landreau


Gros bad beat
En heads-up d'un tournoi multitables télévisé, c'est votre heure de gloire, cela fait des années que vous attendez un titre majeur. La partie est bien gérée, solide, vous jouez mieux que votre adversaire, la victoire ne peut pas vous échapper... et vous vous prenez une frappe de trente mètres de Vikash Dhorasso.

Broke
Ne plus rien avoir à miser. Relégation par la DNCG.

Donkey
Participant croyant à tort avoir toujours un bon jeu et qui est rapidement le premier à sortir. Le RC Strasbourg.

Article reproduit avec l'autorisation de la rédaction des Cahiers du Football;  
Tous droits de reproduction sont soumis à autorisation préalable cette dernière. 2009, Les Cahiers du Football, tous droits réservés.

7 décembre 2009

De l'importance du timing

Phil Ivey, entre autres vérités, avait dit: "Un des aspects les plus importants pour se rapprocher des premières places d'un tournoi est le timing." Genre de croiser quand ta main ressemble à quelque chose comme . Voilà pour la théorie. La notion de timing, même si elle n'est pas directement contrôlable par le joueur, est un des points fondamentaux dans la réussite en tournoi et il est très difficile de jouer la win quand on ne bénéficie pas de ce genre de rencontres, où les tapis valsent (de Vienne) préflop. Illustration par l'exemple.

Hier, j'échappe à l'office dominicale pour cause de tournoi live. 10'000 jetons de départ, 30 minutes de round et 25-50 pour commencer. 55 joueurs ont fait le déplacement dans ma ville, que les médias surnomment le "Las Vegas du poker romand" (totalement véridique). Je vous passe les détails d'un compte-rendu qui ne serait que trop long pour directement arriver au moment où les derniers survivants jouent les demi-finales (2 tables, donc). J'y suis parvenu en étant dans la moyenne de jetons, sans prendre énormément de risques, même si mon tapis s'est retrouvé par trois fois au milieu de la table durant les rounds précédents (poker panache, j'étais nuts deux fois sur les trois...). 16 joueurs restants, 8 payés, c'est l'heure de voler les blinds pour ne pas crever au poteau.

Mais le sort décida à ce moment-là de me faire traverser le désert. Je m'en sors toutefois en relançant mes mains potables (; par exemple), mais me fait contrer deux fois par le chipo de la table qui me 3bet tapis. Bref, je fais pas énormément de jetons, surtout que ma SB -short- me met la boîte à chaque fois que je suis de grande mise obligatoire. Ma montagne, originellement petite, s'érode encore et je rentre dans une période de push/fold. Je reçois au bouton quand le plus petit tapis de la table envoie tout au milieu. Il a 14k j'en ai 25, c'est l'occasion idéale pour moi de monter quelque chose sans être éliminé, même si la perte de ce coup serait quasi fatale pour mon accession à la tf. Je calle, il montre . Je remporte le flip et quelques minutes plus tard, la tf est connue.

Le dixième, consécutivement à un tilt, est rapidement éjecté. L'accord du bubble deal scellé, il ne faut pas attendre longtemps pour voir les shortstacks rivaliser d'agressivité et... sauter. Plus que 8, on est dans l'argent. Au bouton, je lève , 60k devant moi, blinds 3k-6k. UTG+2 push. Il a 35k. Tout le monde couche jusqu'à moi et je considère que c'est un easy call. Je push, histoire d'isoler, et le vilain abat une paire... d'as! Pas de bad beat. Je tombe à 25k, soit rien. La main suivante me donne pocket 6 en bataille de blinds. Je push, espérant un flip. BB call et montre ... Bust!

Voilà, je ne remporterai pas ce tournoi. Pourquoi? Parce que je ne suis pas un grand joueur comme l'ami Philippe. Je ne sais pas maîtriser le timing.

Décidément, je fais tout à l'envers.

3 décembre 2009

Poker et football (1)

Au détour de mes voyages sur le net, je suis tombé dernièrement sur un article des excellentissimes cahiers du football (webzine dont l'ironie et l'humour frisent parfois le génie) faisant le parallèle entre notre jeu préféré et le leur. Le ballon rond étant également une de mes passions, je n'ai pas hésité à contacter la rédaction des cahiers afin d'obtenir l'autorisation de reproduire leurs quelques lignes sur mon blog. 


À consommer sans modération, en guise de bonus de Noël.


Poker et football (1)


Cash game
Tournoi qui permet à toute personne ayant perdu son tapis de "recaver", c'est-à-dire remettre de l'argent tant qu'il en a. Pour un débutant, c'est le risque de perdre beaucoup d'argent. Robert Louis-Dreyfus  a joué le plus long cash game de l'histoire, de 1997 à 2003, sans jamais gagner une partie.

Cave
Montant que l’on mise en espérant gagner au début d'un cash game. Recruter Nicolas Anelka, Peter Luccin et Stephane Dalmat pour plus de 40 millions d'euros afin de reconstruire une équipe.

Recave
Montant que l'on remise après avoir perdu. Recruter Vampeta, Hugo Leal et Martin Cardetti.

Sit’n'go
Méthode de l'OM en Coupe de la Ligue. Je viens, et je repars très vite.

MTT
Tournoi multitables. Coupe avec système de poules.

STT
Tournoi à table unique. Coupe de la Ligue.

Deep stack tournament
Tournoi où la structure est pensée pour permettre de longues heures, voire jours de jeu avant que les participants finissent par être éliminés. France-Roumanie.

Add-on
C'est une recave, mais on n'est pas obligé d'avoir perdu pour racheter des jetons. Recruter Boumsong au mercato est un add-on.

Payout
Montant de la redistribution des droits TV.

Satellite
Tournoi mineur dont les vainqueurs sont invités à jouer un tournoi à plus gros enjeu. Intertoto.

No-limit
Pas de limites pour les transferts. Le Real Madrid.

Pot-limit
Montant des transferts limités par la DNCG.

Limit
Obligation de recruter Jemmali, Moreira et Vitakic pour jouer.

Heads up
Le tête-à-tête qui clôt immanquablement un tournoi. Une finale au stade de France.

Preflop, flop, turn, river
Tour préliminaire, phase de poule, demi-finale, finale.

Bet
Poser des jetons sur la table pour montrer / faire croire qu'on a du jeu. Miser sur un attaquant brésilien venu d'Ukraine.

Call
Mettre autant de jetons que l'adversaire parce qu'on pense avoir un meilleur jeu que lui. 2,5 millions pour Everton? Payé!

Overcall
Faire un call quand quelqu’un a déjà fait un call. Quand Marseille propose le même contrat à Hoarau alors qu'il a déjà accepté de signer au PSG.

Raise
Une attaque.

Reraise
Une contre-attaque.

Outs
Nombre de cartes parmi celles restant à tirer qui me donnent un bon jeu. En foot, combien de chances qu'il y ait quelqu'un à la retombée du ballon sur un centre.

Odds
Probabilités. Doit aider à prendre une décision. Par exemple, en fonction de la distance, du gardien et du nombre de défenseurs entre lui et le but, calculer si David Bellion doit frapper ou la passer à Cavenaghi.

Pot
Les trois points.

Steal
Tenter de voler le pot par un bluff. Titulariser Samassa, par exemple.

Bluff
Une feinte de passe de Ben Arfa.

Fold
Attendre le prochain tour en espérant avoir plus de chances de gagner. La tactique de Paul Le Guen à Stuttgart.

Article reproduit avec l'autorisation de la rédaction des Cahiers du Football;  
Tous droits de reproduction sont soumis à autorisation préalable cette dernière. 2009, Les Cahiers du Football, tous droits réservés.

1 décembre 2009

On n'est pas tout seuls

Voilà, ça c'est fait, c'est déjà bientôt Noël; et avec lui, sa cohorte de cadeaux, de thé à la cannelle, de luminons dans nos rues, de messes de minuit, d'apéros à la Guinness et de réunions de famille. On aime ou on n'aime pas. Je suis plutôt de la deuxième catégorie, même si, au fil des années, j'abandonne peu à peu la ligne "dure" de mes réflexions. D'un point de vue personnel, cette période me donne souvent le blues. Je ne sais pas vraiment pourquoi et ici n'est pas vraiment le lieu pour s'adonner à la psychologie à deux balles.

Bref, peut-être pour me sortir un peu de mon marasme, pour me dire que je peux être utile autrement, j'ai décidé d'entreprendre cette année deux "actions" à portée caritative. La première ne trouve pas sa place sur un blog de poker; par contre, je peux vous dévoiler ma résolution no2: je vais donner 10% de mes gains live du mois de décembre à une assoce de mon choix, qui serait, dans l'idéal, active auprès des personnes seules durant ces parfois mal nommées "fêtes de fin d'année". Ça sera mon challenge poker du mois.

Étant moi-même président d'association (organisation de colonies de vacances pour les enfants de la région), je sais combien il est dur de gratter du pognon à droite et à gauche, combien on peut  parfois manquer de moyens. Jouer au poker est une activité égotique au possible et c'est peut-être pour moi le lieu de donner un sens à ça. Évidemment, ça ne sera pas des mille et des cent, mais certains ont plus besoin de ce fric que moi et cette période de l'année est le moment parfait pour se rendre compte qu'on n'est pas tous seuls ici-bas...

Première étape ce soir avec un SNG live à 100 + 10 CHF. Faut pas que je fasse l'âne. Ou la nouille, Ou les deux. Résultat à suivre sur ce blog.

PS: Si je n'implique volontairement pas mes gains online dans mon futur don, c'est tout simplement parce que j'ai trop peur de ne pas toucher une bille sur les tables électroniques.

30 novembre 2009

Live is life (ou quelque chose comme ça)

Depuis trois semaines environ, j'ai (re)pris un rythme de joueur semi-professionnel. En live. Je joue facilement 3 fois par semaine. Il faut dire que la récente ouverture de deux cardrooms (sorte de casino dédié exclusivement au poker de tournoi, NDLA) à deux pas de chez moi m'y a aidé (et quand je dis deux pas, c'est vraiment deux pas. Ou deux minutes. Max.).

J'adore le poker live. Plus que sa version électronique. Beaucoup plus. J'étais déjà arrivé à de telles conclusions par le passé, je sais, mais mon coeur a définitivement balancé, cette fois. Je ne vais pas revenir sur les explications de mon feeling -l'aspect social y joue néanmoins un grand rôle-, mais l'opportunité de pouvoir jouer en dur tous les soirs de la semaine n'y est clairement pas étrangère.

Bref, tchouf-tchouf, pouêt-pouêt, toujours est-il que je ne joue pratiquement plus online. Sauf le lundi, et encore, quand j'ai le temps (j'aime bien jouer les tournois à 22$ qui commencent entre 18 et 19H00). Délaissés, la Xewolls league, les tournois à 5$ et 11$ à huge field sur PS et les challenges SNG. Les rooms numériques sont pour moi devenues le lieu du poker-détente ou du poker passe-temps. Qu'on s'entende bien, j'y ai toujours du plaisir, mais différemment. Le poker online doit rester pour moi quelque chose d'exceptionnel, dans ce sens que je dois pouvoir ressentir l'envie d'y jouer, comme on attend un événement bienheureux. Grinder comme à l'usine n'est pas pour moi (ce sentiment est loin d'être unique, n'est-ce pas Stefal?).

Le problème du poker live, cependant, est la hauteur de buy-in, largement supérieure à ce qui se fait sur nos sites préférés. Je participe principalement à des tournois à 100+ CHF (sans le rake) et il est clair que cela demande une bonne bankroll. Ou une bonne discipline par rapport à ce que l'on a décidé d'investir pour le poker, comme on le ferait pour un autre loisir (lire, à ce propos, l'article de Stefal -hé oui, encore lui!!-). J'ai heureusement eu le bonheur de monter un fond de jeu assez rapidement, grâce à d'excellents résultats cet été, lors de mes premières semaines "pro" (sic) (4-5 tournois live par semaine). La régularité a payé et je suis, pour l'instant, bénéficiaire de 3.5k CHF sur 2009.

Ce qui est plus que ce que je n'ai jamais eu online.

Allez, avant de vous quitter, à l'heure où Shaundeeb annonce qu'il veut arrêter les tournois, où deux collègues fribourgeois s'envolent pour l'EPT de Prague (GL à eux!), je vous propose d'aller faire un petit tour sur youtube, pour y découvrir Stefal (décidément) en interview lors du Belgium Open. En plus, c'est une ex-Miss Belgique qui tient le micro... Hmmm...



Live is life; everybody sings...

25 novembre 2009

Nice hand, sir ! 2.0

Voilà, la migration de mon ancien blog est (presque) terminée. Il me reste à créer une photo pour illustrer le titre (quelques heures de joies sous photoshop en perspective) et à rédiger le texte de ma section "résultats"; sinon, le reste est définitif, mais dieu que ce ne fut pas une simple affaire.

Au début, je voulais simplement que mon blog prennent une autre mise en page, une autre allure, je suis donc parti à la recherche de templates (modèles) prêts à être utilisés. Le web regorgeant de ressources de ce style, ce ne fut pas très difficile de trouver mon bonheur. Mais l'opération s'avéra être plus compliquée que prévue. En effet, en changeant de style, je perdis également tous les gadgets installés sur ma page. Bon, pas grave, on peut les réinstaller. Sauf que, dans le cas présent, les modèles téléchargeables sur le net ne permettent pas tous l'addition de gadgets à volonté, contrairement aux templates natifs.

De plus, même si le nouveau modèle me plaisait, tout n'était de loin pas parfait dans les choix opérés par son concepteur (taille et couleur des polices, nombre et intitulés d'onglets,etc.). C'est donc en prenant mon courage à deux mains que je me suis plongé dans le code html de ces pages, faisant appel à mon peu de connaissances de la matière, et c'est dans le coeur de la bête que j'ai pu trouver et agencer mon bonheur. Moralité: beaucoup de temps consacré à la migration du blog (plus que je ne pensais de prime abord), mais un résultat dont je suis satisfait (et fier, dans une moindre mesure). Mais, passé les détails techniques, quid des nouveautés?

En fait très peu. Le principal changement réside dans le fait de disposer de deux colonnes de rubriques, au lieu d'une seule auparavant, d'où, à mon sens, une navigation plus aisée. J'ai également élargi la taille de la colonne centrale (celle des messages) pour lui donner un aspect moins longiligne. La vraie nouveauté, toutefois, est symbolisée par la création de thèmes auxquelles on peut accéder par les onglets présents au sommet de la page. Vous pouvez ainsi consulter directement et en un seul clic des rubriques dynamiques, c'est-à-dire évolutives au fil du temps. De plus, vous pourrez également me contacter directement par e-mail, plutôt que de passer par les commentaires d'un message. Reste à parler de la nouvelle rubrique des tweets, qui me permettra de vous faire des CR live de mes tournois en dur, lorsque ceux-ci seront d'importance, en plus de balancer tout et n'importe quoi au gré de mon humeur.

Voilà, j'espère que cette mue saura vous plaire, même s'il est difficile de trouver un compromis entre esthétisme et contenu qui plaise à tout le monde. Il me reste encore à dire que, si l'un d'entre vous décidait d'entreprendre le même genre de boulot sur son blog, je me tiens volontiers à votre disposition pour toute sorte de conseils et/ou de questions relatives au code html, par exemple.

Bonne lecture et... nice hand, sir!

24 novembre 2009

Poker et mac


Vous trouverez dans cette rubrique une liste de différents softs de poker (rooms, trackers, etc.) compatibles OsX.




Les rooms (ne sont listés ici que les logiciels proposant un client natif pour mac):

- Pokerstars
- Fulltiltpoker
- Bwin
- Winamax
- UltimateBet
- PKR

Les trackers:

- FlopZoom
- Poker Tracker 3

Les replayers:

-Universal Replayer

23 novembre 2009

Step 1

Je crois que le problème liée aux tweets est réglé. Si ce n'est pas le cas, faites-moi signe.

Great hands

Je vais réunir ici quelques-unes des mains que je juge dignes d'intérêt en une sorte de pot-pourri du poker. Assortis de quelques commentaires, quand j'en aurai envie...

AA vs 44, tournoi 22$ PS. Action preflop: je raise à 90, reraise de vilain à 180, je 4bet à 700, il calle; je le mets sur QQ, KK, AK (év.). La suite:
27/12/2009.




Parfois les as tiennent en limit. Même sur des boards de merde:
21/12/2009; CG FL200

 
Un carré de 8 bienvenu, lors d'une session de cash game; il faut savoir lâcher AK, baby:
27/11/2009; PS CG NL50.


Même session de CG, avec un play qui est assez terrible de ma part. Je pense que je dois push preflop, quand le short envoie la boîte. Mais bon, Vilain 2 n'a pas l'air de vouloir lâcher une si belle main que AT:
27/11/2009; PS CG NL50.



Une config' avec un flop qui fait jamais plaisir:
23/11/2009; PS 22$, 180 joueurs.

Migration

Je migre, je migre...

Enfin, j'essaie. Rendez-vous d'ici quelques heures (ou jours) pour pouvoir contempler mon blog tout neuf.

22 novembre 2009

Fast written, fast read

Aujourd'hui, je participe à un tournoi 100+10 chf et, à cette occasion, je vais tester mon nouveau compte twitter. Vous pourrez lire les updates de mes péripéties sur ce blog, dans la boîte prévue à cet effet dans la colonne de droite.

En espérant que cela fonctionne.

17 novembre 2009

Question du jour

Question du jour: combien rapporte une 31è place, sur 1190 participants, dans un 22$ sur pokerstars?

Réponse: 78$.

L'on sait tous que, dans les tournois, seules les trois premières places rapportent vraiment; mais je suis toujours hyper déçu lorsque je run assez deep dans une épreuve de ce style et que je vois mon compte se faire créditer d'un montant somme toute misérable. Mais bon, c'est bon signe, non?

16 novembre 2009

Problème d'image

L'image est un concept fondamental de poker moderne. Tous les auteurs vont le diront, de Doyle Brunson à ElkY, en passant par les Phil (Hellmuth et autres Gordon)*. Tous les joueurs éclairés (ceux qui ont lu ces livres, donc) vous le confirmeront. Mais le problème, quand on joue au poker, jeu complexe par excellence, c'est que ces notions "de base" ne sont valables et applicables qu'en cas de connaissances partagées; c'est-à-dire uniquement dans le cas où les adversaires présents à votre table disposent, dans leur arsenal, des mêmes connaissances théoriques que vous. Autrement dit, que s'ils sont capables de comprendre et d'interpréter ce que vous faites. Il y a quelques jours, je me suis plaint (dans ce billet) d'une situation liée, entre autres, à ce concept d'image; et je vais profiter d'un commentaire de Blueberry, que je remrcie au passage, pour développer le sujet:

Blueberry a dit...
 Tu écris, je cite: "C'est la dernière fois que je ne joue pas une main dans les premiers rounds pour me construire une image!"
    Oublie même l'idée de te construire une image! Dans des tournois type fripoker, [organisateur de tournois quotidiens dont les épreuves comportent entre 20 et 50 participants qui commencent gentiment à tous se connaître. NDLA] ça ne sert à rien. Juste à perdre des jetons bêtement. La plupart des joueurs ne sont pas du tout attentifs à l'image que tu dégages sur la longueur du tournoi. Ils jouent leurs cartes, point. Et les autres, ils ont déjà une image de toi, parce qu'ils ont joué assez souvent contre toi.
    De manière générale, se construire une image, ça ne sert à pas grand-chose, surtout en MTT. Quand tu viens de passer deux heures à patiemment te construire ton image, paf, la table casse. Ou alors tu ne reçois pas les cartes qui te permettraient de profiter de ton image.
Ce commentaire mentionne plusieurs points ô combien intéressants dans la compréhension de mon propos aujourd'hui. Tout d'abord, le fait que la plupart des joueurs jouent leurs cartes, et uniquement leurs cartes. Je ne peux ici qu'être d'accord avec mon lecteur. Sans porter un quelconque jugement de valeur, je constate que même les vilains les plus expérimentés (en terme de nombre de parties disputées) ne touchent pas une bille dans ce que je vais appeler le metagame (je sais, je sais, ce terme s'emploie normalement pour décrire ce qui se passe autour du jeu, et notamment les aspects psychologiques de celui-ci. Je l'utilise sciemment dans un sens détournée pour définir toutes les notions autres que les cartes et leurs combinaisons). Que dalle de chez que dalle. D'ailleurs les réflexions autour des tapis verts sont très très souvent savoureuses et permettent de rapidement se faire une idée du niveau de chacun. Comme le dit Blueberry, le risque est effectivement de perdre des jetons en voulant jouer sur son image, parce que vilain n'est tout simplement pas capable de réfléchir à autre chose que les deux bouts de plastique qu'il a entre les mains. Ne comptez pas sur lui pour remarquer quoi ce soit en dehors de ça. Peu importe que la relance ait été effectuée depuis l'UTG ou le CO, par un joueur qui effectue son premier move de la journée ou par le maniaque de service, vilain va jouer (ou non) selon la valeur de sa main. C'est le premier cas. Mais où je donne entièrement raison au lieutenant, c'est quand il dit que ceux qui sont suffisamment attentifs pour noter ces quelques détails inhérents au jeu ont déjà une image de vous. Et c'est peut-être là que mon bât blesse. Je n'avais pas pensé à ce genre de cas de figure. Celui où les mecs vous connaissent "tellement" (ou croient vous connaître, peu importe) qu'ils jouent contre la représentation qu'ils ont de vous. Ici, la notion d'image est importante, puisque c'est elle qui influera sur les décisions de vos vilains du jour. Le hic est que si vous essayez, pour une raison ou pour une autre, de varier votre style de jeu, de renvoyer une autre image, vous pourriez bien voir vos bras tomber suite à un hero call d'un vilain... Online, la question se pose moins. L'importance de l'image est définie par deux facteurs: le premier concerne l'utilisation ou non d'un HUD par le(s) vilain(s) -perso, je n'en utilise jamais-. Dans ce cas, votre image est définie par vos statistiques et votre adversaire a la possibilité d'utiliser ces chiffres pour tenter de temps à autres un play contre vous. Le deuxième facteur est lié à l'environnement internet. Vilain multitable-t-il? Joue-t-il pour se détendre après le boulot? Est-ce un pro des 5.5$? Autant partir du principe que Vilain joue, là aussi, ses cartes.

Ce qui est utile en revanche, c'est quand on rentre dans un coup contre un bon joueur, attentif à l'image qu'on dégage, c'est de se demander quelle image il peut avoir de moi sur la base de mes précédents moves et comment pourrais-je en profiter.
Je suis cent pour cent d'accord sur la dernière phrase de Blueberry et c'est elle qui va m'amener à ma conclusion. Je pense qu'il faut redéfinir cette notion d'image en rapport avec plein d'autres facteurs environnementaux; elle est donc contextuelle; c'est-à-dire soumise à variation selon le lieu, la table, les habitués, etc. Chaque lieu, chaque organisation a son histoire, ses joueurs, ses légendes, ses donks, ses fishes, ses valeurs. Je connais plein de joueurs qui sont considérés sharks dans certains endroits et fish/donk dans d'autres. Je connais également beaucoup de joueurs qui sont connus pour être des fishes partout, mais là, c'est une autre histoire. 

On ne peut se faire comprendre que si on parle le même langage que nos interlocuteurs. Et c'est un des points le plus important, en live, en tout cas.


Chéri? J'ai un problème d'image...


*NDLA: j'ai volontairement omis de signaler ici l'auteur français qui est certainement le plus prolixe de ces dix dernières années, François Montmirel. Pourquoi? Choix de ligne rédactionnelle, on dira.

13 novembre 2009

Back dans les bacs

Commençons par le commencement. Félicitations à Vincent, aka raulvolfoni, qui remporte mon petit concours et qui participera à l'étape live du PKR Challenge le 19 décembre prochain à Paris. À la lutte avec Stefal, il ne passe l'épaule qu'un d'un demi-point. Pour ma part, j'ai pu me délecter d'un duel franco-belge sur des questions que j'ai pris un malin plaisir à rédiger. À noter qu'aucun de deux participants n'a pu répondre à la question bonus qui, je l'admets de bon coeur, était terriblement difficile, vu que je n'ai pour ainsi dire jamais évoqué ma profession sur ce blog. Tous les détails se trouvent dans les commentaires de ce message. Je compte bien sûr sur Vincent pour nous tenir au courant de sa prestation dans ce qui ne sera ni plus ni moins que son premier tournoi live. Gl at the tables!
Je n'ai que très peu joué online cette semaine. Deux participations à des freerolls lundi (celui de la xewoll league sur bwin et celui de swissholdem sur winamax) pour des résultats honnêtes, sans être ITM toutefois (90è/890 et 31è/136). Mais bon, c'était lundi et ça passe le temps en attendant Dr House. J'ai également tenté quelques sats pour le daily 80 grand de pokerstars; sans succès malheureusement. Voilà pour mon activité hebdomadaires autour des tables virtuelles. Si je n'ai que très peu fréquenté le net, je le dois au fait d'avoir participé à trois tournois live ces derniers jours, avec un peu de cash au rendez-vous (hé, oui, enfin!).
Première tentative mercredi soir, sur un 50+5 CHF avec 20 joueurs au départ. Nous jouons le troisième round et je suis de BB avec . Deux joueurs ont limpé, je ne fais que compléter, désirant de ne pas créer un pot monstre dans les premiers levels de ce tournoi. La BB complète et le flop tombe . Bon, la bonne nouvelle, c'est que j'ai maintenant un brelan; la mauvaise. c'est que ce flop hyperconnecté représente un danger évident. Je donkbet, BB se couche, un joueur en early position paie et le dernier encore en lice lâche ses cartes. La turn et la rivière n'apportent aucune autre carte susceptible de compléter le tirage quinte. Comme j'ai betté la turn et que mon vilain a call; je décide de check/call la rivière. Je vous épargne les détails, mais il montre (joli limp UTG+1), pour un set supérieur. Ce coup réduit mon stack à peau de chagrin. Je finirai par envoyer la boîte quatre mains plus tard, pour ne pas doubler et sortir sous les huées des voix dans ma tête. Un peu à contre-coeurt je m'inscris alors à un sit'n go pour le même buy-in. Nous sommes 10 et je sens mon côté loose-maniaco-agressivo-gambler prendre le dessus. Heureusement pour moi, mes mains relancées trouvent très souvent leur flop durant les premiers niveaux, ce qui me permet de monter un stack confortable. Alors que nous ne sommes plus que cinq, je vais faire preuve de magnanimité en faisant doubler deux shortstacks (avec vs et vs ). Je me maintiens toutefois à un niveau honnête pour atteindre la bulle. C'est à ce moment que je lance la machine, pour relancer deux coups sur trois. Je remporte la plupart des pots preflop, ne montre quasiment jamais mes cartes et ne stopperai la mécanique qu'une fois le head's up terminé... Et remporté (ok, sur un coup de chatte...). 250 CHF qui rentrent; c'est bon pour le moral.
Sur ma lancée, je m'inscris jeudi pour un tournoi dont le buy-in est de 110 CHF. Sur place, je constate que le nombre de participants est relativement famélique (15), mais que la structure de payout est bien sympathique (à l'image d'un sit'n go une table, il n'y aura que trois payés, selon une répartition 50%-30%-20%). Le jeu se déroule tranquillement, on a le temps de pratiquer un bon poker, de développer les coups et je prends beaucoup de plaisir à être de la partie. Les mains jouées n'ont que peu d'importance, beaucoup de mes jetons ont été acquis preflop, au flop ou à la turn, sans showdown. À partir des 10'000 de départ, je monte sans coup férir à 20'000, pour ensuite stagner jusqu'à ce que le field soit réduit à 4 joueurs. Il est vrai que je n'ai pas pris beaucoup de risque durant ces niveaux, me contentant de voler les blinds, puis de les payer, etc. Un gros resteal à noter, sans panache toutefois, puisque je possédais les dames en SB. Nous sommes donc 4 et concluons un bubble deal, le 4è se verra rembourser. Le deal entériné, le shortstack boîte, est payé, et sort. À 3 joueurs, je vais bénéficier d'un énorme concours de circonstance. Mes deux adversaires se partagent le chiplead avec 65'000 chacun, au jeton près, tandis que je me dis que la partie va être difficile, avec mes 20'000 petits amis. Première main à 3: le bouton raise 6'000 (blinds 1000-2000), pour se voir 3bet par la BB à 16'000. L'ouvreur réfléchit, puis 4bet à 30'000. BB call. Je prie pour un baby flop, sur lequel je les imagine bien s'entretuer. Mon voeu est exaucé quand le board montre un ten high. BB ouvre all-in, call du bouton. vs . Pas de bad beat et le bouton double. Head's up. Je me retrouve toujours avec mes 20'000, faisant face aux 130'000 soldats assoiffés de sang de mon adversaire (qui, soit dit en passant, se trouve être le même opposant que lors de mon tête-à-tête final de la veille). Malgré un double-up précoce, je ne pourrai rien faire et m'incline sur un joli play de vilain. Je prends quand même 400 CHF.

Je crois que ma période de tilt est terminée. Parce que c'est de ça qu'il s'agissait, un putain de tilt, associé à une grosse tendance maniaco-je-suis-le-meilleur-du monde. À confirmer ces prochains jours, où je devrais faire mon retour, mais online cette fois.

Ah, et j'ai eu la grippe. Je sais pas si c'était la A, mais je l'ai eue. Et j'ai la toux maintenant. Merci pour le cadeau...




7 novembre 2009

concours

Qui fera route vers une étape de l'European PKR Challenge? Voilà les questions qui permettront de départager les candidats.

Réglement: 1 point est attribué pour chaque question (y compris la question bonus). Celui qui aura le plus de points engrangera le ticket. En cas d'égalité, je jouerai un head's up HORSE (bi 2.2$ ou play money si existant) contre chacun des candidats. Si je gagne (ou perds) les deux head's up, c'est le temps écoulé avant l'élimination qui fera office de juge.

1) Dans quelle ville s'est illustré Stefal, lui permettant ainsi de faire son entrée dans la base de données HendonMob?
2) Par quel mot ou expression raulvolfoni signe-t-il tous les messages de son blog?
3) Le 15 janvier de cette année, Lesage organisait un lastlonger sur le 8.8$ deep de pokerstars; à quelle place ai-je terminé le tournoi?
4) La communauté suisse romande de poker compte deux forums principaux. Lesquels?
5) Qui a gagné le WPT Festa Al Lago 2008?
6) Quelle est la profession de Darwin Moon, le chipleader de la TF du WSOP Main Event 2009?
7) En quelle année la Suisse a-t-elle autorisée l'organisation de tournois de poker hors casino?
8) En octobre et novembre, un poète célèbre s'est immiscer de manière indirect dans deux de mes messages. Lequel?
________

Bonus: quelle est ma profession?

6 novembre 2009

European PKR Challenge

Il y a deux semaines de cela, en remportant le classement hebdomadaire de la Xewoll League, je me suis vu attribuer deux lots, parmi lesquels un ticket pour le European PKR Challenge, épreuve qui, un peu sur le modèle du FrancePokerTour, fonctionne en freeroll live donnant lieu , pour les meilleurs, à une qualification pour la finale de Paris. Un package pour les WSOP 2010 (valeur 17'000$) à la clé dans la cité-lumière. Tout de même.
La caravane du challenge passe par plusieurs villes de France et de Belgique. Et c'est bien là le hic. Non pas que je ne porte pas d'affection à la francophonie européenne, mais parce que, étant suisse, je pense que me rendre dans l'une de ces villes à mes frais pour y disputer un freeroll est un move largement EV-. J'ai longtemps réfléchi au sujet de ma participation (ou non) à l'un de ces événements et j'ai décidé de décliner l'offre et c'est pourquoi je vais offrir mon ticket à l'un des lecteurs de ce blog.

Prenez les infos ici, et annoncez-vous dans les commentaires de ce message. Si les demandes dépassent le nombre de 1 (!), j'organiserai un petit concours qui permettra de départager les candidats désireux de se faire les dents en live. J'arrêterai les inscriptions samedi (demain) à 16h00.

Profitez-en, c'est gratuit. Et moi, je vais aller voir si je n'ai pas la grippe A... Des fois que ce serait vrai ce qu'on dit dans les journaux.

3 novembre 2009

Exilé sur le sol au milieu des huées

"T'imagines pas ce qu'ils m'ont fait..." Ce bout de phrase, sorti -et traduit librement par mes soins- de la bouche du grand, du seul, de l'unique Phill Hellmuth, colle à la réalité de mon week-end pokeristique. Un calvaire, une horreur, le summum de la souffrance autour des tables. Mon challenge sit'n go pique du nez, après avoir vécu une série de 11 tournois sans arriver à me hisser dans l'argent. Des 70/30 perdus à  la bulle en veux-tu, en voilà, des rivières assassines à ne plus savoir qu'en faire... Bref, gros malaise sur mon jeu. Je suis parvenu à jouer la bulle dans 75% des sng auxquels je me suis inscrit, sans aller plus loin. Une crevée, toute belle, au poteau. Alors, oui, mon jeu à la bulle a sûrement eu des points faibles, je n'ai pas optimisé certains coups, alors que j'en ai foiré d'autres. Mais, là... Trop! C'est très difficile, comme je l'ai dit dans un billet précédent, d'enchaîner encore et encore les mains et de ne pas être affecté de l'incidence sur notre jeu de l'une ou l'autre d'entre elles. Surtout en tournoi où le bad beat vous expulse de la table comme un malpropre, les poches vides. Quelle violence, les amis!

Comme souvent quand le online m'entraîne dans un bad run, je me repose sur les MTT live. Samedi, du coup, direction fripoker, pour un 100+25 CHF avec 45 joueurs au départ et structure agréable (10'000 de stack, 25-50 et 30' de round). Alors que je ne joue quasiment pas un coup durant les trois premiers niveaux, je me dis, quand je reçois KK en milieu de parole, que ma relance va être respectée. Ben non. Et quand un As apparaît au flop, je me dis que je peux faire coucher pas mal de A-x, en représentant AK. Ben non. À la turn, je me dis qu'un second barrel fera définitivement taire les contradicteurs. Ben non. Vilain me montre AJ et emporte le coup et 6000 de mes jetons en me postillonnant dans l'oeil (si, si, véridique), bulbutiant qu'il ne m'avait jamais cru. Ah. C'est le même genre d'histoire qu'il m'arrive un peu plus tard quand je relance un pot non ouvert en fin de position avec A6s et que je suis call par la SB. Mon couillon mise sur un flop 2-4-8 rainbow. Ne voyant pas l'aide qu'aurait pu lui rapporté un tel tableau, je le surrelance, il me calle. La turn est un 7, il checke... Je fais tapis... Qu'il s'empresse de payer. Normal, il venait de toucher une paire de 7... (A7o en main). Estomaqué, je me lève, tape sur la table en disant "bien joué!" (ce que je ne pensais bien évidemment pas...) et il me rétorque: "je t'ai jamais cru!..." Pauv' pomme, va. C'est la dernière fois que je ne joue pas une main dans les premiers rounds pour me construire une image...

Mais où voulais-je en venir? Ah oui, voilà: stop. Je stoppe mon challenge, les MTT et le live pour une semaine. Peut-être un peu de CG online en microlimit. On verra.



Marcel Zanini l'avait pourtant dit: "Je ne te crois pas!"

30 octobre 2009

Darwin Moon mon héros

Tout le petit monde du poker est au courant, le coup d'envoi du november nine (la table finale du main event des WSOP) sera donné dans un peu plus d'une semaine maintenant. Alors que les bookmakers redoutent plus que tout une victoire de Phil Ivey, que les Français se prennent à rêver d'un bon parcours d'Antoine Saout et que les Brits verraient d'un bon oeil une surprise de l'ex-cheminot et short stack James Ackenhead, j'ai décidé de vous parler du nobody de cette table finale, Darwin Moon; et vous comprendrez vite pourquoi. Moon, c'est l'Américain moyen. Il bosse en tant que responsable d'une exploitation forestière dans le Maryland et c'est donc avec un joli casque orange sur la tête et une tronçonneuse à la main qu'il passe le plus clair de son temps. Âgé de 45 ans, le chipleader de cette table finale ne joue au poker que depuis quelques années, participant à des parties au club d'anciens combattants du coin pourri où il habite.

D'une modestie (feinte?) permanente, le bûcheron ne cesse de ressasser à qui veut l'entendre qu'il a eu un peu de chance et qu'il y avait 6'300 meilleurs joueurs que lui au départ de ce main event 2009. Avouant n'avoir jamais lu un livre de stratégie consacré au jeu, ni même joué online (le journaliste du Washington Post ajoutant qu'il n'utilise pas de carte de crédit), Moon se reconnaît lui-même comme un joueur serré et possédant tout de même quelques qualités de lecture. Tout ceci ne ferait de Darwin qu'un autre Jamie Gold (ou un autre Jerry Yang; l'infâme grenouille de bénitier), s'il ne possédait des vertus qu'on ne peut que respecter.

Il est modeste, je l'ai déjà dit, mais il y a plus que ça. Moon est devenu mon idole pour son sens des valeurs, de l'honneur et son réalisme à toute épreuve. Qu'auriez-vous fait avec les 1.2 mios de dollars promis aux finalistes? Les rêves les plus fous sont permis... Le bûcheron, lui, a acheté un pickup neuf, remplacé le mobile home dans lequel il vivait avec sa femme par une maison préfabriquée et changé le toit de la maison de ses parents; le reste de l'argent partant à la banque (d'ailleurs, je ne sais pas si c'est une bonne idée, aux States...). Il a continué à travailler tous les jours et à participer aux tournois de son club local. Pour préparer la table finale, il a prévu de s'isoler trois semaines dans une cabane, sans eau, ni électricité, pour chasser le cerf. Toujours rien d'exceptionnel, me direz-vous. Et vous auriez raison.

Ce qui rend cet homme hautement respectable est le fait qu'il sera le seul joueur de la table finale à ne pas être sponsorisé par une grande room de poker online.

Et ce ne sont pas les offres qui ont manqué. Avec des contrats d'un ou deux ans à la clés. Mais très peu pour lui: "Never had a boss, and I never want to have one" ("Je n'ai jamais eu de patron et je ne veux jamais en avoir un"), a-t-il confié au WashingtonPost. Wow... C'est pour ça que je l'admire, le grand (et gros) Darwin. Non pas que j'aurais fait le même choix que lui, mais simplement parce que c'est un homme qui respecte ses valeurs et ce qui semble le plus important à ses yeux. Il sait ce qu'il n'est pas et ne sera jamais (un joueur de poker pro) et où se trouve sa place. Moon n'est pas un rebelle, il refuse simplement de se "prostituer", et fait ce qui lui semble être normal: rester un bûcheron du Maryland... Avec un compte en banque bien rempli quand même!

Je suis fan.

sources:
washingtonpost, 10/4/09
benjo, sur winamax

27 octobre 2009

Quelque part entre l'enfer et un battement de coeur

J'en suis (presque) à la moitié de mon parcours en rapport avec mes objectifs sur les SNG à 5.5$. 49 parties jouées en table pleine, en mode normal (contrairement aux turbos), en multitablant quatre tournois en même temps sur Pokerstars. Avant de partir dans les premiers éléments de réflexions, voici le résumé de mon activité:

Premier constat, je suis un joueur légèrement gagnant sur cette moitié, ce qui est déjà pas mal. À ce propos, ces premières stats me donnent un ROI de 11% environ, que je juge bien maigre. Bon, l'échantillon ne concerne que 50 parties et je dois dire que je ne sais pas vraiment quels sont les chiffres références en matière de sit'n go single table (d'ailleurs, si quelqu'un peut m'aider...), mais je trouve ce pourcentage personnellement insuffisant. Les taux de VPiP et de PFR correspondent à peu de choses près à l'idée que j'avais de mon style de jeu, mais là encore, j'ai un peu de peine à me catégoriser selon les profils communément acceptés; mais je pense être dans ma zone de confort, même si je dois me forcer, sur certaines sessions, à ne pas jouer plus de mains (dieu qu'elles sont séduisantes ces cartes assorties!...). Le graphe suivant montre l'évolution de ma bankroll. Un downswing est clairement visible (9 parties consécutives sans gain); dur pour le moral...


Le dernier tableau que je voulais soumettre à votre appréciation livre des informations plus qu'intéressantes sur ma façon d'aborder ce type d'épreuve: je suis clairement perdant dans le premier niveau de blinds (10-20), principalement parce que je m'y impose d'y être très serré. Puis, plus les niveaux augmentent, plus mon gain moyen et mon pourcentage de VpiP s'envolent. Je note cependant un petit ralentissement au niveau III (25/50), alors que j'agresse plus volontiers lorsque voler devient significatif (50/100 et +).

Ces premières stats me sont vraiment utiles afin de mieux cerner les erreurs que je peux commettre, même si je n'ai pas pris le temps de développer plus que ça mes points faibles ici.

D'une manière un peu plus global, je dois dire que je n'imaginais pas les difficultés qu'on peut rencontrer en grindant les sng à ces limites. L'aspect psychologique prend une réelle importance. Il est vraiment primordial d'être en bonne condition mentale pour jouer, quitte à renoncer à une session, plutôt que de risquer le tilt qui entraînera sans doute une glissade vertigineuse sur la pente du downswing. C'est peut-être l'aspect le plus difficile à gérer pour moi; quand on joue quatre tables et que les bad beats pointent le bout de leur nez sournois sur l'une ou l'autre des parties, il m'est très souvent impossible de garder mon sang-froid et d'optimiser mon jeu sur les autres parties ouvertes... Je n'ose imaginer la catastrophe si cela était mon gagne-pain. Pâtes et cervelas* tous les soirs, sans doute.

Allez, je vous laisse, j'y retourne. En prenant soin de mettre la main sur mon A-game. C'est fou, je sais plus où je l'ai rangé.

*un petit tour en Suisse est nécessaire si ce nom ne vous dit rien....

24 octobre 2009

Out of the dark, into the light

Le classement final de la 6è semaine de la Xewoll's League vient d'être (enfin) publié. Je l'attendais avec un peu d'impatience et de curiosité, ayant réussi deux petites perf' sur ces freerolls. Je me demandais si cela allait suffire à bien figurer au général hebdomadaire. Selon mes calculs (très) savants, je me mettais sans souci dans le top 5, sans pour autant prétendre à mieux. Pour rappel, le classement hebdomadaire prend en compte tous les résultats de la semaine, ce qui constitue en soi un petit handicap pour moi, car je ne suis encore jamais parvenu à participer quotidiennement aux Xewoll's. Je n'ai ainsi joué que 5 épreuves la semaine dernière, et, croyez-moi, "joué" est un bien grand mot concernant 2 d'entre elles. Bref, ce matin, je me lève, prend un café, allume une cigarette, regarde par la fenêtre, fume, bois, allume mon ordinateur, vérifie mes mails, ouvre Firefox et visite le site de la league pour consulter le classement:

Omg! Je l'ai remporté! Comme quoi, après mes quelques remarques de la semaine dernière sur les freerolls, sur le fait que j'aurais préféré réussir sur des tournois à buy-in, me voilà vainqueur hebdomadaire, ce qui m'assure le gain d'un écran 22'', en plus d'un billet pour le pkr challenge. C'est toujours (très) bon pour le moral, surtout en cette fin de semaine où j'ai un peu l'impression de balbutier mon poker. Mon challenge sit'n go pique du nez (27 parties et un ROI qui est devenu négatif) et aucun ITM dans les MTT auxquels j'ai participé online et live (juste un bubble deal, mardi) ces derniers jours. Du baume au coeur bienvenu, en somme...

Du coup, il me reste à remercier Xewod pour l'organisation et la bonne tenue de cette league. Dont acte. Merci!

21 octobre 2009

Tout devient merveilleux dans la brume

Parce que la vie est comme ça, parce que l'homme a besoin d'apercevoir la ligne d'arrivée pour continuer à avancer, je me suis fixé un petit objectif pour ce pluvieux mois d'octobre. Je vais jouer 100 SNG à 5.5$, en table pleine, sur PS et faire un petit bilan complet à chaque tranche de 20 parties. Gain, perte, type de jeu, positions et tout le commerce... Je vais disputer 4 sit'n goes simultanément et ne jamais enchaîner plus de 2 sessions consécutivement (donc 8 parties max avant de faire une pause). Voilà pour les nouvelles neuves, et pas très intéressantes, de mon parcours de joueur de poker; en espérant que de votre côté tout va pour le mieux.

M'enfin, j'dis ça, j'dis rien.


pointage: 15 parties, +16.5$, 40% ITM.

19 octobre 2009

Easy like a sunday (morning)

Caramba, j'ai encore chatté sur le mauvais tournoi!...

Dimanche pluvieux et gris, hier, le décor était planté (et parfait) pour une journée poker. Au programme, retour sur PS, quelques satellites pour les 215$ du soir (surtout le Warm Up, en fait) et les 22$ entre 18 et 19hoo. Je ne le savais pas encore, mais j'allais me retrouver en enfer. Les sats virent tout à tour s'accumuler désert de cartes et impossibilité de gagner les coups charnières, malgré une bonne avance statistique preflop. J'en suis venu à ricaner, seul devant mon écran, en attendant que les rivières tombent et me crucifient. Ça faisait quelques jours que le bad run pointait le bout de son nez; il venait de faire son entrée fracassante. Pour preuve, les 22$ du soir. Trois au programme -22$ 20k guaranteed; 22$ big ante; 22$ 5k guaranteed- dans lesquels je me retrouve assez vite short, suite à des coups foireux au cours desquels la rivière apporta inlassablement les 3 outs de mes divers adversaires. Et quand la rivière n'accomplissait pas sa sombre tâche, c'est la turn (ou la flop) qui s'arrangeait pour pallier ce manquement. Je ne vais pas vous imposer l'énumération des coups perdus, ce serait fastidieux (pour moi) et ennuyeux (pour vous); de plus, le net est rempli de bloggers-martyres qui n'ont rien d'autre à raconter que leurs bad beats et que les rooms sont rigged (truquées). Anecdotiquement, j'ai touché QQ un nombre incalculable de fois sur ces 22$, pour chaque fois la perdre (quelques mauvaises rencontres, certes, mais aussi des 70/30 et un 80/20)... Je suis donc short et, bien entendu, je dois push... et ne gagne pas mes coinflip. Ein Klassiker, comme on dit dans la patrie d'Angela Merkel.

Dépité, sorti de tous mes tournois à 20h15, je calme mes nerfs devant le Canal Football Club, quand je me souviens de l'existence des Xewolls. Une manche ce soir pour boucler la semaine que j'avais bien commencé. Mouais, bof. Comme Aldanjah, je suis pas un grand fan des freerolls, mais j'ai besoin d'un truc pour m'occuper en regardant la nouvelle saison des Experts sur la télévision nationale. Je m'inscris et lance le 33$ SH sur Bwin en même temps (qui ne dérogera pas à la règle d'impossibilité de gagner un coup important). Le freeroll débute en même temps que le premier épisode de la nouvelle saison des policiers vegassiens (avec Morpheus qui remplace Grissom). Je gagne quelques pots sans coups férir, prends une mauvaise rencontre, suis short et push avec 99, callé par AK... encore un flip. Que je gagne, OMG!! Je floppe ensuite une couleur et un vilain m'offre son tapis. Encore deux flips et un 40/60 pour sortir des shortstacks et me voilà dans le top 10 de l'épreuve. La suite se passe sans anicroche et nous ne sommes plus que 12 sur les 629 de départ. Je suis 11è, UTG et lève KK. Je boîte, callé par la SB avec AJ. J-J-x au flop. Bye-bye...


Moralité: pas vraiment de bad run encore, un simple fait de variance. Mais bon, j'ai "chatté" sur le mauvais tournois, encore. 12è/629 sur un MTT est certes un bon résultat, mais c'était un freeroll, bordel! Je fais deux petites perf' cette semaine et c'est sur deux gratuit... Y a pas moyen que je gagne ces coups sur un tournoi à BI? Sivouplai...

Ce jeu est tout de même fascinant. Comme régie par des lois cosmiques immuables. Mais elles sont pas obligées de rien donner pendant un temps, pour tout donner ensuite...

(Au fait, d'après mes recherches, les lois dont je parle s'appelleraient les mathématiques... Jamais entendu parler. Ça vous dit quelque chose?)



La chatte en feu? Mouais, facile...