28 avril 2011

OMG, j'ai gagné au poker !

Real Madrid-Barcelone FC, une belle affiche à n'en pas douter. OM-Nice, avec la première place de ligue 1 en point de mire pour les Marseillais, à ne pas rater pour un fan marseillais. Soirée MTT, quand c'est la seule possible cette semaine, une grosse envie à ne pas refouler. Décision difficile hier soir, donc. Je me tâte entre mes premiers amours, le football, et le poker, qui remplit bien mon temps libre depuis deux ou trois ans. Au final, ce sera le tout. Au bénéfice d'un petit réaménagement de mon salon, je décide de me laisser tenter par un session de MTT en regardant le foot. Pas idéal pour les tough spots et la réflexion, mais, en bon Suisse, j'ai opté pour le consensus et coupé la poire en deux. So was it.

Question MTT, je choisis un programme léger de 7 épreuves:

1) trois satellites (deux pour le Sunday Million, 1 pour le DNG, rebaptisé The Big 55$) sur PS;
2) un 54$ deepstack shorthanded sur Ongame à 19.30;
3) le 22$ shorthanded 6max 500 cap de 19.45;
4) le 22$ 15k Guar. de 19.00 sur PS;
5) le 10.5$ HU KO de 20.15 sur PS.

si tu veux, t'as droit à Vanessa Marcil tout de suite, parce que le post est long...

Quand le Real entre sur la pelouse sans véritable attaquant, quelques-unes de ces épreuves sont déjà terminées. Je remporte un ticket à 55$ sur un de mes sats et perds les deux autres sur des conneries. Je suis également out du 54$ d'Ongame, suite à un n-ième setup preflop, AA vs KK (sauf que j'ai les as cette fois). Je ne suis pas en tilt, mais les idées noires et une certaine douleur du côté des oeufs me minent l'esprit, qui passe en mode 'ça y est, ça recommence...'. Le Vélodrome explose, l'OM s'impose et je débute mon second match dans le tournoi de HU. Le premier fut une formalité, 5$ de KO vite gagnés déjà dans la poche. Je joue un compatriote qui finira par m'avoir à l'usure, A3 vs AJ sur la main finale.

Me reste les deux 22$. Et le foot. Le 6max se déroule bien, je suis à l'aise sur le format. Je monte très rapidement du stack contre mes nouveaux amis russes ou ukrainiens pour, à la moitié du tournoi, posséder plus de deux fois la moyenne, 12k vs 6k chips. Je me maintiens ensuite, monte un peu, ne touche plus que des bananes et des merguez, pour finir par me faire rattraper par l'average. Les coups deviennent décisifs, comme la manchette d'Adebayor après avoir pris un petit pont (bon, vu la place qu'il y a entre ses guiboles, c'est pas non plus le truc le plus dur à faire au monde). Nous ne sommes plus 72 pour 48 payés et, en cinq mains, je vais prendre. Dans les oeufs, à nouveau. D'abord un AK mal négocié (comme la fin de saison du LOSC) face à QJ sur un board 9TTKx me laissera avec un stack amputé du quart de ses jetons; puis, je lâcherai un QTs après Cbet en position sur un board AJx (re-moins un quart). Je perdrai les deux mains suivantes sans combattre, pour finir par sauter avec TT face à JJ et QJs. That's it.

Messi montre son talent et il ne me reste plus que le 22$ FR pour essayer de décrocher un petit truc. Plus de foot à la télé, une seule table sur mon Mac, on n'a pas fini de se faire chier. 999 joueurs au départ de ce tournoi et après avoir connu beaucoup de downs pour quelques up, arrive ce coup. Nous ne sommes pas dans l'argent (une centaine de joueurs à sortir environ), je suis juste sous la moyenne et je trouve les flèches:


Le mec qui limp-call avec T9, c'est un Grec, et c'est lui qui m'a sorti du 6max JJ vs TT. Moi, je dis 'nice preflop play, monsieur', surtout avec ce stack. Le reste, ben... ça arrive, quoi. Mais bon dieu de m****, c'est quoi ce play preflop? Tu paies le raise pour shove sur le flop si tu touches ? Mais si tu touches quoi ? Tirage, top paire, air ? Si au moins tu me fais un stop'n go, je veux bien. Ok, note pour plus tard: ranger les Grecs avec les Russes et les Ukrainiens dans la case 'wtf iz poker?'.

-petite parenthèse au passage pour signaler le bon article de Lesage sur les conséquences du black friday, notamment en terme de niveau de jeu sur les fields sans Américains; +1 Pascal-

Bon, je suis crippled, loin de l'argent, ça pue la fin de soirée devant "Head's up Poker le face à face"... Quatre mains plus tard, j'ai un bon spot de shove. En sb, je lève les houites, open limpe standard (wtf?) du bouton, je boîte, il paie. 88 contre Qj, je double. Tranquille par la suite, pas un spot, jusqu'à recevoir JJ à la bulle. Deux limpers, je boite (12bb) et suis payé par un Danois en BB. Il montre KT, nice je double et passe la bulle comme Schalke04 a passé l'Inter en quart.

Le popcorn de la phase post-bulle pète dans tous les sens, je me tiens un peu à l'écart pour éviter les salissures. Blinds 500-1000, mon Danois au KT min-raise UTG, je suis au bouton. Je lève AQs. La sb est short (7bb), je décide de just call pour induce un shove de sa part, misant sur le fait que le nordique ouvreur est en carnaval, comme d'hab'. Mais, comme souvent, un truc à la con se produit. Le short en sb just call, la bb aussi. Hmmmm, intéressant. Comprends pas. AcKcx au flop. Check-check-le frère caché de Gus Hansen mise 3500, je call, le shorty en sb fold, la bb call. Rebelote au turn, un 5, 3500, payé deux fois. Je suis sûr d'être devant cette fois et me prépare à call any barrel à la rivière si pas de scary card. Doublette du 5, pas de trèfle. Check-Check-je me demande si je peux value. Après évaluation des ranges adverses, je mets BB sur any draw, donc il foldera sur tous les bets et UTG sur... bah, là, c'est un peu le brouillard. Peut-être une underpair, un draw aussi, ou n'importe quelle merde qu'il a open-raise pour faire style 'je suis un nordique qui joue des poubelles', donc pas de value non plus à faire. Check, donc. Showdown : K2 pour la bb, nice hand, et QT pour l'OR pour une gutshot. Merci FedeX.

Le Danois me mettra la misère quelques mains plus tard lorsque je raise 33 en late position, il va flat dans les blinds, payé mon cbet et me check-raise all-in turn sur 748-K deux piques. Je fold.

Je ne joue ensuite pas trop de mains, me contente de steals ici et là, et de value à mort mes premiums. Le problème, c'est que j'en n'ai pas des premiums. 3 tables left. C'est dur, la moyenne est à 22-25bb, je suis pratiquement toujours en dessous depuis la livraison du Danois. Je push, ne suis pas payé, survis. Deux tables, 16 joueurs. Je double 99 vs AK. Gagne ensuite plein de petits coups preflop ou au flop qui me maintiennent à 25-30 bb jusqu'à la bulle de la table finale. Je gagne un AK vs AJ, sans danger pour moins puisqu'il était short, puis gagnerai tous mes coups preflop jusqu'à la TF, que j'aborde en 4è position.

Moyenne 350k, un chipo à ma gauche à 1.2 million... Finlandais, agro, easy poker pour lui. Il ne va d'ailleurs pas se gêner pour relancer 11 mains sur 10, et souvent sur ma bb. Je suis en attente de deux merguez style 67s ou mieux pour resteal, mais rien, je me tape que des mains qui ne ressemblent à rien, ou des K4, Q6 qui peuvent quand même être dominées par sa range d'OR UTG. Je prends les blinds avec une régularité exacte d'une fois par tour, je fais un fold sur un resteal du bb (j'ai JTs quand je raise), puis je reçois les dames. 8 joueurs left:



Carré, papa ! Quelques mains plus tard, je raise A4s, me fait resteal again et.. fold again. Je me dis que c'est un peu weak. Soit je raise pas, soit je calle any push. Mais raise fold à 20bb en tf, c'est quand même pas têtê... Et même un leak majeur dans mon jeu sur ce late game, à mon avis. Je suis conscient d'avoir négociée de manière un peu pourrie certaines mains de cette finale, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre et continuer à combler mes défauts. Pour tout vous dire, je suis un ex-nit et, parfois, les vieux réflexes reprennent le dessus. Et c'est vraiment des réflexes, genre j'ai pas commencé un embryon de réflexion que lebouton 'fold' est enfoncé dans une violence extrême. À bosser, si je refais une TF bientôt.

Je suis crippled sa race, 7bb, sur 12.5k-25k, quand, à six left, je lève A2s au CO, pot non ouvert, je balance. Payé par la SB et AT. Adieu, veaux, vaches cochons... 5Q4 au flop... couvée.. Adieu, bankroll booster et SCOOP... Turn... 3! OMG, oh putain. River: poîîîng, brique. Pas possible, j'ai chatté ! J'ai chatté, bordel ! Ouiiiiiiiiii !

Le reste de la partie se déroulera comme dans un rêve. AK qui sort QT, des steals avec des saucisses qui passent, des resteals sur le gros chipo (merci mon stack)... 4 left, je sors le short avec KJ contre 74. 3 left, un AK de coeur versus 75 tourne en ma faveur sur un board KJh7h5A; j'ai du jeton, je 3bet bluff souvent pour prendre le pot au flop, comme ici :



Je sors le Finlandais avec AA contre A5, puis entame le HU légèrement chipo. Et là, je marche sur l'eau. Tout me réussit, je prends très vite de l'avance et l'ascendant, si cher à Patrick B. Je le défonce. Je fais un call river sur 32864 avec K6 et évente son KJ-bluff, je prends tous les coups avant le showdown. Mon adversaire en est vite réduit à moins de 20bb. Je raise KK au bouton, il me 3bet, je 4bet, il calle. AQ, pas de miracle pour lui. Je ship le tournoi. 3.4k. 1er/999 joueurs. Il est tard, y a pas de bistrot ouvert tout près. Je n'arrive pas à dormir, faute à l'adrénaline.

Je tiens mon bankroll booster, je tiens mon 'one time', mais la réflexion sur ce tournoi m'amène aux conclusions suivantes:

1) j'ai pas forcément bien joué tous les spots en tf et à deux tables restantes; j'ai même fait preuve d'une certaine weakitude pour quelques mains (3 au total), mais suis quand même satisfait de mon jeu jusqu'à 30-40 left et plus particulièrement durant les trois premières heures et demie du tournoi;
2) j'ai chatté ce 70/30 all-in preflop en tf: sans ça, je peux toujours me toucher en pensant que j'aurais pu éventuellement finir devant;
3) il faut quand même avoir une réussite extrême pour aller au bout d'un field de cette taille. Gagner les flips, les 70/30 et les 80/20, quand souvent une seule perte t'envoie dans le rail, c'est pas tous les jours que ça se passe;
4) le timing en tf est décisif et c'est là juste l'élément qu'on ne peut contrôler (un de plus dans ce jeu qui en est rempli);
5) la victoire est belle, je la savoure, parce la prochaine, sur un tel field, ne viendra peut-être jamais.
6) maintenant, les bistrots sont ouverts, santé !


PS: Merci d'être arrivé au bout de ce (très) long post.
PPS: Merci à ceux qui m'ont encouragé dans le chat PS et sur twitter.

23 avril 2011

Et pan dans les oeufs !

...ou une journée en enfer...

Hier, vendredi saint, grosse journée poker plaisir au programme. Live. Je me rends en effet pas loin de chez moi pour disputer un tournoi head's up qui, au final, aura seulement réunit 13 participants. Le mode opératoire du tournoi était innovant: les joueurs se sont retrouvés dans deux poules, une de 6 et une de 7 personnes, pour disputer un mini-championnat dont les trois premiers du classement accédait à la phase suivante qui promettait l'ITM. Sympa pour les joueurs, puisqu'ainsi tous avaient la garantie de jouer au moins 5 matches. Rien de plus frustrant en effet que de payer son buy-in, jouer un head's up, de se prendre une saloperie à la rivière et de rentrer chez soi après 25 minutes de jeu.

Chouette formule, donc. Le field n'était composé que de joueurs réguliers, à une exception près. Parmi, ces regs, ils n'étaient que trois ou quatre à faire figure de cible de choix. Pas des fishes, certes, mais des individus qui traînent une longue réputation de donks derrière eux. Nous nous connaissons tous très bien, pour nous être joués des dizaines de fois. Les groupes sont tirés, je me retrouve dans la poule à 7 joueurs. Six matches à disputer, donc. Il fait beau, nous jouons, pour une partie d'entre nous en plein air, dans une ambiance agréable. Le stack de départ est de 8'000, les rounds de 10 minutes, débutant avec un 25-50 des familles et des paliers super flat. On débute à 14H00.

1er match: celui que je ne veux pas perdre. D'abord pour des raisons psychologiques, ensuite parce que je joue un des favoris de la poule, qu'on va appeler Philippe pour les besoins de cette narration. Philippe, bien que traînant une réputation surfaite de 'calling station', joue au poker depuis longtemps et a ITM un Main Event des WSOP... Un (très) bon joueur à mon avis. Voilà pour le tableau. Le match se déroule comme je m'y attendais, small ball et tout le toutim. Il me passe devant, je tombe à 3-4'000, je remonte, prends le lead, puis tourne une main en bluff. Il me raise, je folde. Je suis short, je dois push. T9 vs KT, pas de miracle, je perds mon premier match. Pas de regret non plus, notre face à face ayant duré jusqu'au dernier niveau de blinds prévu par la structure, 250-500. Il se trouve juste que, quand je tourne ma main en bluff (un A high sur un baby board assez connecté), Philippe m'avouera avoir bougé avec un A high aussi. Du coup, j'aurais certainement gagné cette main au showdown, ayant un meilleur kicker. Malgré la défaite, je suis assez content du jeu développé et suis confiant pour les matches suivants.

2è match: à ne pas perdre non plus. Mon adversaire est Pierre, jeune joueur, très bon online en cash game, malgré quelques swings impressionnants. Un autre favori de la poule. Cool, comme ça, je me tape les deux favoris d'entrée. Le match part sur des bases moins small ballesques que mon premier head's up. Beaucoup plus de 3bet preflop, des pots plus conséquents à disputer sur la plupart des mains. 2è niveau de blinds: j'ai les Jacks, je suis 3bet preflop, je call (je peux push assez clairement, mais, vu la bonne profondeur que nous avons à ce moment, je raye l'option de la liste). Sur un board Q high, il bet 2/3 pot, je paie. Turn, doublante de la dame. Il maintient l'agression, je paie. River: brique, il tank 2 minutes et boîte. À mon tour de me prendre la tête pour finalement folder (il me dira plus tard avoir eu QJ). Bref, gros pot perdu. Je reviens peu à peu dans la partie, nous sommes presque even quand je raise Q4dd au bouton, payé par Pierre. Flop: 3-5-7, deux carreaux. Parfait pour cbet. Call de mon adversaire. Turn Jd. La flush rentre. Il check, je bet, il calle. River: le 7 double (hé merde..., furent mes premières pensées). Check en face, je bet pour value, il boîte... je paie. Jamais je vais fold flush en head's up là. Showdown, il montre K2dd pour une flush supérieure à la mienne. Premier set up.


3è match: encore en semi tilt de ma précédente confrontation, je joue Christian R., un joueur qui a la réputation de ne pas toujours être maître de lui, qui spew beaucoup et dont les coups ne sont pas toujours compréhensibles. Bref, un match dangereux, mais hautement important pour mon parcours dans ce mini-championnat. Une première victoire ici et me voilà relancé pour un sprint final qui peut être d'anthologie. Mais voilà, je suis un âne et en tilt. Je fais de la merde pendant toute la première moitié du duel. Calling station, c'est mon nom. Je tombe à 3'000 assez vite et je me remets en selle, j'ai réussi à évacuer le 'tilt de la flush Q high contre la flush K high'. Je suis remonté un peu, j'ai autour des 5'000, quand sur un board KK8-Q, après un chck-check des familles au flop, Christian R. me bet 'pot' à la turn. "Yes, il a certainement une dame... J'ai K7, trop beau". Je tanke pour la forme et boîte. Il calle avec K9... J'espère un split river avec une carte haute. Ben non, un 4 tombe comme vieille merde. Out, 2è set up.

4è match: je ne joue plus rien à moins d'un miracle. Mon adversaire, Zorglub, a lui aussi perdu tous ses matches. On joue donc la dernière place du classement. Tout se passe bien, je prends le lead avant le dinner break. Au retour, nous jouons quelques coups qui me font passer à 7'000. Puis vient ce coup, j'ai K5s, oop. Il limpe. Je check. A55 (yeepeee!...). Je checke, Zorglub check. À la turn, une bonne vieille brique à papa. Je bet, me fait relancer. Vu qu'il est coutumier du fait, je me dis qu'il a limpe, puis check un as faible au flop. Je boîte, payé. Il montre 57. Yes, set up, mais pour moi cette fois. Non, mon grand, un 7 river m'éliminera. Super.

5è match: je vous passe les détails, je joue contre Jérémie, hyper facile à lire, pas un adversaire vraiment dangereux, sauf si, évidemment il touche comme Soviet'. Je suis légèrement down en jetons, quand je raise une paire de 3. Sur un flop 3-x-x, il bet oop, je raise boîte. Il paie, montre A3s en carreaux. Yes, un seul carreau sur le board. Turn: carreau, river, carreau. Pan, dans les noix.

6è match: je suis obligé de jouer le 6è match puisque mon adversaire, qui n'est autre que le TD de ce tournoi, peut encore se qualifier s'il me bat. Je dois le jouer 'sérieusement' pour ne pas fausser le classement. Ainsi soit-il. Premier main du HU: j'ai 45s, raise et suis call par mon adversaire. Flop: 677. Y a pire pour ma main. Il check, je mise 55% du pot, suis payé. Turn, 8 de carreaux, qui donne un tirage couleur. Il check, je bet, il call. Je le mets facilement sur un 7, malgré une passivité certaine sur cette turn, ou sur le même type de main que moi. River Jd qui fait rentrer une éventuelle flush. Il check. De plus en plus sûr qu'il y a beaucoup de 7 dans sa main, ou de pocket 4, voire 5. Je bet, il boîte. Merde. Merde. Et merde. Je vais pas lâcher ma straight en head's up sur un adversaire passif, sans compter que j'ai déjà investi 75% de mon stack dans ce coup. Call. Il montre 66 pour un full floppé. 1è main, ouaddafeuck. Set up. Dans les oeufs.

Bilan: 6 matches, 0 victoire. Renseignement pris dans l'autre poule, je suis le seul a n'avoir pas remporté un match durant cette journée. Ben ouais.

Je me laisse pas abattre, je me reg pour le tournoi side du soir, 19 joueurs au départ, 20k de stack, pour 30' de level. Ça se passe pas trop bien, je perds plusieurs coups à l'abattage. AQ vs A9, qui fait deux paires au turn; QQ sur A-x-x et un énorme donk bet d'un joueur dont c'était la première fois en live (Captain Obvious), qui ne connaissait pas les termes, qui demandait aux autres les montants de la mise, etc., et plein de coups tricky. Je down à 12-13k, puis remonte à 22-23k avec deux paires bien à propos (Ak sur un board merdique AQxJK). Je relance ensuite 56s MP, seules les blinds me callent, dont un short stack (9'000). Information prise, pas de blague, ni de move à la con avec lui dans le coup. Le flop tombe: 563, deux trèfles. Cool. Les blinds checkent, je peux cbet tranquille et payer la boîte du short s'il bouge. Je fais 2'700 dans un pot de 5'200. Le short boîte, l'autre passe, j'insta-snap call. Il montre 76 pour top pair. Il joue les 7, les 4. Turn: 9 de pique qui me donne flush draw, donc lui enlève 2 outs (le 7 et le 4 de pique). River: 9 de coeur. Je perds avec deux pairs, kicker 5, lui kicker 7... Je finirai par sortir, 99 vs KK. 

Sale journée, putain de jeu à la con. C'est pas comme si, online, je me faisais défoncer depuis 10 jours non plus.

Voilà pour mon vendredi saint. Le vôtre s'est bien passé?

16 avril 2011

Cette fois, c'est la merde ! (via slowrolled.com)

Hum, comment dire? Difficile d'expliquer un truc qui, il y a encore quelques secondes à peine, paraissait hautement improbable. Ben, voilà, il y a quelques heures, les dirigeants de PokerStars, Fulltilt et AbsolutePoker ont été arrêtés aux États-Unis. Oui, j'te jure. Et par le FBI, en plus. Limite Jack Bauer et compagnie. Ceux qui n'ont pas pu se faire passer les menottes sont activement recherchés par Interpol. Si tu me crois pas, ouvre ton navigateur et tape 'pokerstars.com' ou 'fulltiltpoker.com', pour voir. C'est qu'on rigole pas aux States. C'est quand même eux qu'ont inventé Guantanamo... Si tu veux, en Amérique, c'est interdit de jouer au poker. Enfin, pas exactement. Ce qui est interdit, c'est, pour un établissement bancaire donné, d'accepter des transactions financières issues d'un site de jeux d'argent en ligne. Du coup, les majors ont trouvé des moyens détournés d'effectuer leurs transferts d'argent... Et c'est là que le bât blesse. Accusées de blanchiment d'argent, de détournement de fonds et de pleins d'autres motifs pas cools, les salles de poker en ligne leaders du marché se sont vues obligées d'arrêter dans la minute tout business avec leurs joueurs américains. Au-delà du séisme que cela provoque Outre-Atlantique, la question de la continuité du poker en ligne mondial est posée. Parce que, même si t'es pas Américain, ta tune à toi (et la mienne aussi, mec !), elle est sur un site qui est sous le coup d'une procédure judiciaire. Du FBI.



11 avril 2011

Take a look in the mirror

Sans aller plus loin, hop!, un petit graphe de mes SNG sur les 90 derniers jours. Très majoritairement composé de fifty50 (moins de 2% d'entre eux sont des autres SNG), ce panel 2011, pour lequel j'ai dû recourir à pokerprolabs, ayant merdé une mise à jour de mon tracker (sick...), donne une jolie tendance de ma pratique de ce nouveau type de jeu. Je vais vraiment m'installer sur ce format, les mois qui viennent me donnant l'opportunité de passer plus de temps devant mon écran. À ce propos, je vais devoir revoir mes objectifs à la baisse pour avril, n'ayant pas tout à fait terminé ce que je suis censé terminer... Le statut Goldstar est toujours envisageable, les gains, c'est moins sûr... Bref, ces buts seront reportés en mai le cas échéant.


Dernièrement, je fais un petit deep run sur un 22$ de PS (je finis un truc comme 70è/1200) et ma sortie de ce tournoi a été l'occasion de démarrer un réflexion sur mon jeu. Mais d'abord voyons les conditions de ma sortie:

J'ai la moyenne (30bb environ) et je n'ai pas vu une main depuis deux orbites. Un mec relance 2.5bb (je le couvre de 4bb), je suis au bouton et le 3bet à 6bb. Il call sec. Sur un board 22A, il checke, je cbet, il me relance à tapis, je folde. La main suivante je boîte avec A7o, payé par A7o qui fait flush runner runner. Bye-bye. 

Ma réflexion est en fait partie de mon 3bet. Sans compter que j'étais en pur carnaval (ou que j'avais en main deux merguez/saucisses de Strasbourg), cela faisait plusieurs minutes que j'avais senti l'impatience monter en moi, que je me disais "p'tain, j'vois pas une main, faut que je vole, que je 3bet et resteal pour rester dans le jeu"... C'est cette impatience qui je n'ai pas su contrôler et qui m'a fait 3bet une serrure (parce que, évidemment, j'ai 3bet à l'aveugle, sans profiling)... Je savais que je faisais une connerie au moment où mon doigt avait déjà appuyé sur le bouton gauche de la souris, mais trop tard. Derrière, je joue au roi des cons sur ce cbet-fold digne d'un hareng.

Mais là où je voulais en venir, c'est sur ce type d'erreur: on sait qu'on ne doit pas move, ça fait depuis 1976 qu'on ne l'a pas fait, et pourtant, tout part en couille quand même. Comment expliquer cela ? Comment expliquer qu'on peut perdre en un clique tout ce que des années d'expérience et de pertes nous ont enseigné? Comment expliquer, c'est un corrélaire, que notre jeu parfois se dérègle ? Qu'il faut des plombes pour qu'on revienne au point de départ, quand on jouait bien ?

Comment ça se fait que sur les blogs, on parle plus souvent de bad run, de bad beat, de fishes d'adversaires que des conneries qu'on a fait ?




4 avril 2011

Commençons par le commencement. Jusqu'à lundi dernier y compris, je terminais mes jours de service à la nation. Ça, c'est fait et me voici donc libéré de mes obligations de citoyen (hé, oui chers amis français, notamment, ce genre de trucs est encore obligatoire par chez nous... On ne sait jamais au cas où des zombies mutants viendraient à nous envahir. À moins que ce soit un éventuel pays belliqueux... Pas sûr d'avoir tout compris...). Ensuite, je me suis mis à refaire slowrolled. En entier. Pour en faire une version 2.0. Ça m'a pris 20 heures+. J'aime bien le résultat, même si ça change énormément par rapport à l'ancienne mouture. Pour finir, après cela, je me suis tapé quelques apéros. Bien corsés.

Voilà, tout ça fait que je n'ai pas joué une seule main depuis mardi dernier. Sevrage forcé. Je recommencerai aujourd'hui, la rage au ventre, afin d'entreprendre un mois d'avril chargé d'objectifs. GoldStar sur PS et 2'000$ de gains (MTT et SNG only) me semblent être un minimum. Pour commencer.