10 février 2010

Dublin, off the records (3)

Day1, part 1

Vendredi 5 février, 12H00. Le téléphone sonne. C'est Tipex, membre de la délégation fribourgeoise (région de laquelle je viens) fraîchement arrivée sur place, qui appelle. Et me réveille. Je saute du lit immédiatement, n'ayant pas trouvé le sommeil pour cette première nuit dublinoise. La faute aux éructions nocturnes de mon compagnons de chambre et à une clim beaucoup trop bruyante. Brossage de dents, douche, habillage et je rejoins les nouveaux arrivants dans le hall de l'hôtel. Sont présents beaucoup de regs de la cardroom que je fréquente, dont notamment mes deux petits-cousins, Jacques et Charly, ainsi que notre local hero à nous, Blueberry (itm au main event des WSOP 2009). Direction le pub pour le repas. Premier bad beat de la journée, ils  ne servent plus de traditional breakfast. Tant pis, ça sera pour une autre fois, même si j'en mourrais d'envie. Je prendrai un délicieux panini veggie, pendant que la Guiness arrive sur la table de mes nouveaux compagnons. 

À peine le temps de s'en griller une qu'il est déjà l'heure de se diriger vers la salle du tournoi, là, au bout du long couloir qui serpente à l'arrière de l'hôtel. Au fur et à mesure que nous avançons, la rumeur se fait plus forte. Étouffée aux premiers pas, elle monte peu à peu en puissance pour devenir carrément rugissante alors que nous franchissons les portes du temple. Les tables de cash games n'ont pas désemplies de la nuit et nombre de joueurs côtoyés la veille sont encore assis autour des tapis verts, les yeux rougis et le visage marqué par toutes ces heures à attendre la bonne main, à entendre le cliquetis des jetons.

3208. C'est le numéro que l'on m'attribue. Table 38, siège 8. Je cherche puis trouve ma place dans le théâtre de mes exploits. Personne n'est encore assis, j'en profite pour faire un tour et voir où sont assis mes compatriotes. Jusque là tout va bien. Le floor manager annonce l'imminence du début du tournoi, je regagne ma place et essaie tant bien que mal de fixer ma concentration. Pas super facile tant mes yeux se perdent alentour, tantôt sur le décor de cette très belle salle, tantôt sur le flots ininterrompu des participants... Je me perds un peu dans mes pensées quand résonne comme un gong le fameux "Dealers, let's shuffle up and deal!". Ça y est, j'y suis. Ce n'est plus un rêve, je suis sur le ring, prêt à me battre et à aller au bout. Ding-ding!

-à suivre-

4 commentaires:

Stefal a dit…

WoW, fallaut pas se tromper de voyelle:

La faute aux éructions nocturnes de mon compagnons de chambre

Rincevent a dit…

Bien vu sieur stefal!

Denzel Cocktail a dit…

lol@stefal! C'est vrai que, dans ces cas-là, une erreur de voyelles peut être fatal... Surtout après mon allusion à Brokeback Mountain dans le post précédent!

Blueberry a dit…

T'en foutrai moi du local hero…