Jeudi 4 février, 17h00 heure locale, Dublin, aéroport. Il pleut. J'ai voyagé depuis la Suisse avec un ami et le reporter swissholdem, Xavier "Ewing" Dumont. Nous partageons un taxi avec trois Français, qualifiés Winamax, et sommes sur la route de notre hôtel. Les embouteillages nous laissent le temps de regarder par la vitre pour imprimer dans nos rétines les premières images images de la ville irlandaise. Sous la pluie, elle est conforme à ce que je pensais d'elle, une ville "britannique" mariant styles géorgiens, victoriens et constructions plus modernes. Tout se passe sans encombre au guichet de l'hôtel et nous prenons possession de nos chambres, non sans avoir salué la cohorte suisse déjà présente. Je partagerai la mienne avec Pyt, ami de longue date et joueur de poker depuis un peu plus d'une année. J'ai une furieuse envie de Guiness et de bouffe de pub. Mes deux acolytes ne sont pas durs à convaincre et nous nous embarquons direction Temple Bar où nous allons satisfaire nos estomacs vides et gosiers desséchés (un peu plus que de raison d'ailleurs). Retour à l'hôtel quelques heures plus tard (dans un taxi à bord duquel je chante Bob Marley à tue-tête en compagnie du chauffeur; gg!) où le cash game bat son plein.
Ewing et moi nous inscrivons sur la liste d'attente du PLO pendant que Pyt, entre deux Guiness, s'asseoit à une table de THNL 1-2. La table d'Omaha s'ouvre pour nous. Nous y retrouvons Stige (encore un Suisse), deux Français très sympathiques, ainsi qu'un Irlandais bourré assis juste à ma gauche. Je suis bouton lorsque la deuxième main est donnée. Un limpe, deux call, je call. L'Irlandais fait de même en SB, BB checke. Le flop tombe tout à carreau. L'Irish bet pot, tout le monde passe. Je regarde à nouveau ma main, je possède , le second nuts. Je réfléchis à mon 3bet quand mon voisin de gauche m'apostrophe: "Are you gonna raise?" "Yes, for sure!", lui réponds-je. Là, il me prends par l'épaule, me fait une bise sur la joue, puis me montre ses cartes face up; il a , rien de moins que les nuts!! Il se marre tant et plus. Je jette ma main en lui montrant mon jeu et lui dit merci de m'avoir économisé 200€... Mort de rire, il n'arrêtera pas de dire que nous, les Suédois (sic!) sommes des gens sympas, qu'il nous aime, etc.
Bon, un olibrius de la sorte, c'est quand même plutôt un cadeau à une table. Sauf quand il se met à m'attraper par la cuisse toutes les deux mains et me donner des tapes dans le dos à chaque pot gagné... Je lui fais comprendre mon désaccord et il cesse aussitôt d'être "mon ami". Il s'en prend alors à son autre voisin, un Français, alors que, 15 minutes plus tôt, je cite, "I hate frogs, bla, bla, bla...". Les Suédois étaient devenus des cons, en un seul instant. Désolé pour la patrie d'Henrik Larsson. Je joue encore quelques mains à cette table, puis m'en vais m'asseoir en THNL. Quelques heures plus tard, je rentre me coucher et j'ai la désagréable surprise de découvrir que le pote, que je connais depuis plus de quinze ans, ronfle! Pour ne rien arranger, j'ai le sommeil léger et c'est donc en pleine forme que j'aborde mon day 1.
1 commentaire:
Excellent cet irlandais...
En tout cas ca commence bien!
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