
Phil, c'est un pote, un vrai. Phil n'est pas prétentieux, ni colérique comme Hellmuth. Il n'est pas le meilleur joueur du monde comme Ivey, ni démonstratif et bruyant comme Laak. Rien de tout cela. Phil, c'est le mec que t'as envie d'inviter au resto, avec qui tu pourrais boire un verre au bar, parler de tout et de rien et de... perfectionner ton jeu. Et, en plus, il est beau gosse, Phil Gordon.
Je l'ai rencontré pour la première fois au détour d'un rayon de librairie et, depuis, il m'a pris sous son aile, me parlant toujours gentiment, avec humour et bienveillance. S'inspirant d'un joueur de golf qu'il adule, Harvey Penick, Phil m'a livré ses secrets dans son "Little Green Book, Poker No-Limit Texas Hold'em, Tome 1, Leçons et techniques avancées", un des meilleurs livres sur le sujet qu'il m'ait été donné de lire. Parce qu'il s'y connaît, Phil. Son job de commentateur du "Celebrity Poker Showdown" et sa participation au média "Expert Insight" en sont sûrement pour quelque chose, mais Phil a le petit truc en plus. Déjà, son premier chapitre s'intitule "Les Vérités du Poker", juste pour voir si tu les avais oubliées, au cas où. Nécessaire, absolument nécessaire. Il décortique ensuite le jeu dans toutes ses phases, pour terminer avec des considérations plus globales sur la stratégie de tournoi ou la psychologie du jeu. Phil est vraiment un pote.
Sa théorie du jeu est profondément humaine. Loin de la rigide approche qui est trop souvent proposée, son concept repose avant tout sur la réflexion et les cas pratiques. Il ne se prend pas pour un dieu et ne te promet pas de gagner des millions du jour au lendemain (d'ailleurs, je n'ai pas l'impression d'être meilleur depuis sa lecture, mais bon, je crois que c'est normal, je suis un âne. Ou une nouille, ou les deux). Il essaie juste de structurer ma façon de jouer, de rendre mes décisions les plus logiques possibles, le tout avec un ton enthousiasmant et frais. Phil, c'est un pote qui te coache, sans te gueuler dessus, parce que, à lui aussi, ça lui est arrivé de jouer bourré. Parce que lui aussi a fait le call de trop quand tout donnait à croire qu'il était battu. Bref, merci Phil.
Et à ceux qui se demanderait pourquoi mon pote Phil n'a pas plus de titres sur le circuit (quelques tables finales WSOP et un titre WPT quand même), je répondrais tout simplement qu'il n'a pas le temps, il me coache ! Et c'est pas une mince affaire...

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