7 novembre 2011

Vieilles merdes ravagées

Ouais, bon, ok, désolé les gars (et la fille), je vous avais pas dit. Pas dit que ce week-end je sautais dans un avion, direction Wien-Vienne-Vienna, pour y jouer une manche des DSO de Chilipoker. C'est pas super grave non plus, vu que je ne me pointais plus trop par ici depuis un petit moment, mais je tenais à vous le dire. L'honnêteté dans la communication entre les gens, ça paie. 

Le voyage se passe bien, pas de souci. L'avion prend plus d'une heure de retard au décollage, avant de céder pour un add-on de trois autres bons quarts d'heure au-dessus de la capitale autrichienne.Rien de sérieux au final, on se pose malgré le mauvais temps. Hôtel, douche, en route vers le Montesino pour s'inscrire pour le day 1B. Une pizza et une bouteille de rouge, servis par une très jolie serveuse, plus tard, retour au CardCasino pour tâter l'ambiance. Tout va bien, rien n'a changé depuis l'année passée. Je vous passe les détails de la soirée. Dodo, lever pas trop en forme pour l'event. Passer en revue  mes mains, les pots et tout ce chenis serait rebarbatif et un peu casse-couille, je vais donc laisser twitter le faire pour moi. Bien sûr, il manque nombre d'informations, mais bon, je m'en tape un peu.


Viens de perdre KK vs 44, dois fold river sur 84x8x. 25000. Super.
QT en 3bet qui passe, retour à... 20k.  

Il s'est passé un truc: blinds 200-400, AQ vs AK. 15k.
 
Ca sent le sapin, je vais pas passer le dinner break, imo.
300-600, KJs B. Raise CO 1.5k, je push 10.9k pour resteal. -l call et montre.. AK. FD au flop, pas de miracle. 1er early bust depuis 1912.
En souffrance tout le tournoi, je saute donc avant le dinner break. Pour la première fois depuis que je joue à ce jeu; dans un tournoi de cette structure, j'entends. Pas la fin du monde, certes, mais le reste du séjour sera du même accabit. CG NL200, Limit Stud 3-6, NL100, je perds tout, tout le temps et je souffre. Encore. C'était pas mon week-end, c'est sûr, mais au-delà du bad run, qui est loin d'être le premier, j'ai cessé de me faire des illusions sur le milieu et les gens qui le composent.

 Je ne veux en aucun plagier le par ailleurs très bon Lost Vegas (excepté les coquilles d'impressions), mais, là où je le rejoins, c'est sur le portrait des joueurs de poker live. Quoi soit d'accord, dudes, je sais qu'il y a des exceptions et je ne parle ici que de la faune du live. 

Avant, et pendant longtemps, j'aimais beaucoup cette ambiance de poker live. Cette dernière, avec tous ces joueurs réunis à la quête du Graal en tournoi ou, plus modestement, du gros coup en CG, m'attirait beaucoup. J'aimais traîner dans les travées, errant entre les tables, à la recherche d'un main intéressante, d'un commentaire drôle, d'un call douteux,... Je trouvais même que ça avait un côté noble, pour tout vous dire. Noblesse du jeu d'argent où les décisions prises n'ont rien de hasardeuses. Enfin, ça, c'est se que je croyais. Au début.

La vérité, c'est que j'en suis revenu de ce jeu (voir à ce sujet mon précédent billet). Mais là, c'est autre chose. L'ambiance, cette ambiance que je recherchais parfois, les joueurs,  les floors, tous, m'ont fait revenir les pieds sur terre et regarder ce bordel d'un oeil nouveau. Je n'ai pas aimé ce que j'ai vu.

Des floors, venant quasiment ordonner aux joueurs de CG de donner des tips (ce ne fut pas mon cas, mais ce n'est pas pour autant que j'ai apprécié la manoeuvre), aux joueurs de tout bord, vieilles merdes ravagées, crevards en quête de reconnaissance gagnée à force de chatte, tout le microcosme de ce jeu de cartes me sort par le nez (et le cul, enfin dépend de ce que j'ai mangé et bu la veille). Du petit ventripotent chauve et sexiste au clochard en quête de beuh, en passant par les bites sur patte, les connards qui pensent que lâcher 100€ en CG leur donne le droit de vomir sur le personnel, et ceux qui sont capables de gambler sur des pots de 1200€ sans lâcher plus qu'un euro de tip (le genre à prendre une pute à 500$ par derrière, en lui parlant de ses as craqués, pour paraphraser McGuire -Lost Vegas) il n'y a rien à  sauver dans cette jungle. Sans compter que les mecs, ils arrivent pas à te sortir plus de trois mots sans y introduire les mots "as", "roi", "bad beat" ou "j'ai callé"... Overdose. Si l'enfer existe, il ressemble à ça. Sans aucun doute. Et pour le sens de l'humour, on repassera.

On est loin du parallèle entre joueurs de poker et d'échec. Entre nous, c'est le moment, parce que, faut pas déconner, ce n'est pas le même monde, mais si vous voulez le croire encore et encore.

Bref, j'en ai soupé de cette ambiance, mais surtout des gens. Oui, chers amis, il y a des exceptions et des gens biens là-dedans. Mais franchement, je les ai pas vus ce week-end. 

La morale de cette histoire est, outre qu'il est toujours difficile de trouver une chute rigolote quand on est à poil sans ses bottes (Renaud), est que je cesse toute activité en lien avec le poker right now. Comme je n'aime pas les contraintes, je me laisse le droit de recommencer en 2011. Pour autant que plaisir et envie soit de la partie. Je m'autoriserai sans doute ni certitude un peu d'online l'année prochaine, pour le plaisir que je dois retrouver, un-deux tournois live à l'étranger, une-deux parties entre amis, et j'insiste sur amis. Je ne ferme pas ce blog, je vais continuer à y écrire, mais de façon plus "autour du poker", à travers laquelle je détaillerai des expériences, des anecdotes, et livrerai quelques analyses sur mon vécu. Enfin, si j'ai le temps.

- Vider mes comptes PS et Moneybookers --> fait.
- Verser l'argent de ma BR live sur mon compte-courant --> fait.
Bonne chance les cocos.

Sinon, j'ai ouvert, il y a peu, un autre blog, plus généraliste, sur lequel je peux coucher tous mes délires. Peut-être que je posterai son adresse sur celui-ci, une fois. Ou pas.

1 commentaire:

Rincevent a dit…

Etrange comme j'aime ces posts pleins de désillusions...
J'attends vivement la seconde vie du blog ;)